ESCALADE : Arkose, start-up française fondée en 2013, a déjà ouvert 21 salles
Arkose, startup française fondée en 2013 a déjà ouvert 21 salles d’escalade conçues comme des lieux de vie.
Les fondateurs mettent un point d’honneur à souligner leurs engagements écologiques à tous les niveaux. Quelle place est laissée à l’écologie dans un contexte de fort développement ?
Qui sont les fondateurs ? Steve Guillou, Samy Camarzana, Lyes Mekesser et Grégoire de Belmont sont 4 parisiens, grimpeurs passionnés pour deux d’entre eux, tous engagés pour développer leur groupe en accord avec leurs convictions écologiques et sociétales.
A quel point Arkose est engagé en développement durable?
Restauration : label Ecotable, le plus exigeant en la matière, producteurs locaux uniquement, le plus de bio possible, pas de plastique, compost des déchets organiques. Escalade : des murs en bois labellisés FSC, des mousses recyclées pour les tapis de réception, un service de ressemelage de chaussons, recyclage des objets trouvés en partenariat avec la Recyclerie Sportive. Établissements : mobilier chiné, systèmes de ventilation à récupération d’énergie pour réduire la consommation électrique, utilisation massive du bois et de matériaux naturels.
Quel est l’intérêt du développement durable pour une startup ?
“Aucun !” répond Grégoire de Belmont. “Objectivement il est beaucoup plus compliqué pour une petite entreprise de se développer en limitant au maximum son impact car les technologies, les matériaux, les circuits de distribution, ne sont pas structurés pour un accès simple et facile. Il nous faut investir du temps pour développer les compétences nécessaires en interne. Mais au final, audelà de la satisfaction d’avoir l’impression de faire de notre mieux, cette vision implique nos équipes tellement intensément et passionnément que toute la boîte est mobilisée autour de ce projet qui devient celui de tous : c’est fédérateur, tout le monde en est fier.”
Concilier développement économique et sensibilité écologique, c’est possible ?
On a l’ambition de développer la grimpe au maximum car on est persuadé que c’est un sport fabuleux à bien des égards. Mais à quel moment doiton s’arrêter ? Où est la frontière entre notre mission de porter la grimpe et ses valeurs en mettant des infrastructures à disposition du public, et celle de participer à un changement de société où la décroissance a toute sa place ? Peuton s’installer dans des villes moins bien desservies en transports en commun pour y amener la grimpe, quitte à augmenter l’intensité carbone liée à l’utilisation de la voiture des clients ? C’est schizophrénique et cette question en chatouille plus d’un chez nous !
Greenwashing ou réelle conviction des fondateurs ?
Elie, le directeur RSE d’Arkose nous répond. “Conviction, clairement. Les quatre associés perçoivent et s’approprient le sujet avec quatre sensibilités différentes. En pratique, ça ne change pas grandchose puisque malgré les longs débats du soir autour d’une bière, dans le fond tout le monde est d’accord.”