Roxana MARACINEANU visite le centre d’hébergement d’urgence installé à l’INSEP
À l’invitation de Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, Roxana Maracineanu, ministre des sports s’est rendue, en présence de Michel Cadot, préfet de la région d’Île-de France, préfet de Paris, auprès des personnes accueillies dans le nouveau centre d’hébergement d’urgence ouvert le 27 novembre sur le site de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) à Paris (12e).
L’INSEP fait partie de l’un des bâtiments publics de l’Etat mis à disposition temporairement pour héberger des personnes à la rue en période hivernale. L’Etat entend multiplier ces dispositifs appelés « intercalaires ».
Multiplier les dispositifs intercalaires Le gouvernement a affiché très tôt sa volonté de mobiliser le foncier de l’Etat permettant d’ouvrir de nouvelles places d’hébergement d’urgence. En signe de solidarité, Roxana Maracineanu, ministre des Sports a proposé à Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement d’occuper une partie des locaux de l’INSEP (Paris 12e) pour y créer, pour la première fois, un centre d’hébergement d’urgence (CHU), géré par Emmaüs Solidarité.
Les locaux, vacants depuis le départ du Pôle France Boxe, accueillent depuis le 27 novembre 88 hommes isolés. L’exemple de l’INSEP est une illustration de la méthode utilisée par l’Etat pour répondre aux besoins d’hébergement d’urgence : utiliser dès que possible le foncier de l’Etat et tous les autres sites qui permettent de mettre en place des dispositifs en « intercalaire ». Il s’agit de sites inoccupés en attente d’affectation, de cession ou en attente de travaux, réaménagés temporairement en centres d’hébergement d’urgence. Forte de cette intégration réussie au sein de bâtiments publics, la ministre des Sports, en lien avec le ministre chargé de la Ville et du Logement, lance un appel à l’ensemble du mouvement sportif en Ile-de-France pour dupliquer cet exemple.
«Je vais saisir les présidents de fédérations et de ligues sportives pour les engager, en fonction de leurs disponibilités, à s’inscrire dans une démarche similaire à celle de l’INSEP » a déclaré Roxana Maracineanu.
L’ETAT MOBILISE SON PATRIMOINE POUR HÉBERGER DES PERSONNES À LA RUE
L’Etat ouvrira plus de 7 000 places supplémentaires cet hiver. Cette année, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement ont souhaité avec le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, mieux anticiper les besoins, assurer le suivi notamment des situations familiales et augmenter les maraudes sur la voie publique. Ainsi, en Île-de-France, sur un objectif initial de 7 000 places dont 3 700 places pour Paris, 7 600 places sont aujourd’hui identifiées. Depuis le 1er novembre, 5 077 places ont été ouvertes en Île-de-France, dont 2 533 à Paris.
Les haltes de nuit, structures accueillant les sans-abri tard dans la nuit, comptent 645 places en Île-de-France.
Ces places sont ouvertes, selon les besoins, tout au long de la période hivernale, du 1er novembre 2018 au 31 mars 2019. Pour autant, les services de l’Etat poursuivent l’ouverture de nouvelles places pour l’hiver afin de répondre aux besoins. L’Etat pourra être amené à réquisitionner en cas de grand froid. Ce dispositif est entièrement financé par l’Etat. Ces places supplémentaires s’ajoutent aux 105 000 personnes, hébergées chaque soir en Île-de-France, un chiffre en hausse de 163 % depuis 10 ans.