VOILE : Vendée Globe – Guirec SOUDEE skipper de freelance.com : « je suis toujours aussi heureux d’être sur l’eau »
Il a coupé ses cheveux mais n’a pas perdu son sourire, son enthousiasme communicatif et son bonheur de mener son bateau au large.
Le skipper de Freelance.com, qui a passé la barre des 80 jours en mer dans ce Vendée Globe, est attendu vendredi 7 février sur la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne. Il a franchi l’équateur et remonte dans l’Atlantique Nord en étant seul, à la 23e place et à mi-distance entre deux groupes conséquents de skippers. Hier, Guirec a pris le temps de revenir sur les enjeux du moment, ce qui lui manque à terre et sa joie intacte de participer à cette incroyable aventure.

LORIENT, FRANCE – SEPTEMBER 10, 2024 : Freelance.com skipper Guirec Soudée (FRA) is pictured training for the Vendee Globe, on September 10, 2024, off Lorient, France – Photo Jean-Marie Liot / Alea

RACE, DECEMBER 29, 2024 : Photo sent from the boat Freelance.com during the Vendee Globe sailing race on December 29, 2024. (Photo by skipper Guirec Soudée)

RACE, JANUARY 19, 2025 : Photo sent from the boat Freelance.com during the Vendee Globe sailing race on January 23, 2025. (Photo by skipper Guirec Soudée)
Tu progresses avec plus de 600 milles d’avance sur tes premiers poursuivants et 600 milles derrière le groupe qui te précède… Comment vis-tu ta remontée dans l’Atlantique seul au monde ?
« Moi, je suis habitué à être tout seul en mer ! Plus ils sont loin derrière, mieux je me porte. En revanche, je serais bien allé faire un petit coucou au groupe de devant mais je crois que ça va être compliqué ces prochains jours !
Comment résumes-tu tes derniers jours de course ?
« La navigation n’est pas simple. J’ai eu un passage de l’équateur assez dur, j’ai dû tirer des bords, j’avais peu de vent, c’était la galère. Le passage de l’équateur, ça a été un soulagement. Ensuite, j’ai eu des grains virulents avec des rafales de vent conséquentes. Après, j’ai récupéré les alizés et j’ai eu deux jours à composer avec beaucoup de sargasses. Et là, le bateau tape beaucoup dans les vagues. Je m’étais déplacé le dos dans le grand Sud, là je crois qu’il s’est bien remis en place !
« J’ai le bateau idéal pour ce Vendée Globe »
Tu as dépassé ce mercredi les 80 jours en mer !
« C’est quelque chose que je connais donc il n’y a pas de problème. Je suis toujours aussi heureux d’être sur l’eau. Logiquement, je serai de retour à la maison la semaine prochaine, j’aurai bouclé un tour du monde. C’est incroyable ! J’ai le bateau idéal pour ce Vendée Globe, il est tellement solide et tellement résistant !
Est-ce qu’il y a des aspects de la terre qui te manque ?
« J’ai très envie de retrouver ma femme et mes enfants. Et puis je commence à avoir un peu faim. Même s’il me reste des plats, je n’ai plus de petits déjeuners depuis une dizaine de jours. Quand on me parle ou que je lis quelque chose sur la nourriture, je ne suis pas très bien. Je suis incapable de penser au plat que je veux manger à l’arrivée !
« Je prends beaucoup de plaisir »
Ça fait trois ans que tu es en IMOCA et tu es actuellement 23e du Vendée Globe… Comment tu vis ça ?
« Bien sûr, je ne suis pas mécontent, je suis content d’être dans le coup depuis le départ. Malgré des petits soucis, j’ai parfois réussi à remonter sur les skippers de devant. Avec l’équipe technique, avec tous ceux qui m’ont aidé dont Roland Jourdain, Sébastien Audigane, Corentin Douguet, j’ai pu tout apprendre sur le bateau. Évidemment, ça pourrait être mieux et c’est parfois un peu frustrant. Mais avec des « si », je serais arrivé devant Charlie Dalin !
Tu as découvert l’adrénaline de la course, ça donne envie de vite revivre ça ?
« On verra ce qui se passe à l’avenir ! J’ai d’autres projets après. L’essentiel, c’est surtout d’aller au bout et de boucler cette course. C’est vrai que je prends beaucoup de plaisir à me bagarrer avec les autres bateaux. Le seul bémol, c’est qu’il ne s’agit pas d’une monotypie. Faire du Figaro un jour, ça pourrait me plaire justement. Je discutais avec Yoann Richomme récemment qui me disait qu’il n’avait jamais eu plus de 30 nœuds. C’est dingue : on a fait le même parcours mais pas du tout la même course !
Est-ce qu’il y a eu des moments de bonheur ces derniers jours ?
« Tous les jours je me dis que je suis content d’être là. Bien sûr que quand ça tape, tu penses à ton bateau et ce n’est pas confortable. Mais quand je regarde la carte et que je vois où je me situe, c’est une grande satisfaction. Et au final, j’ai réussi à faire un peu de tourisme : j’ai vu les Kerguelen, le cap Horn, l’île de Trindade et aperçu Fernando de Noronha. C’est génial de faire une course à fond et en plus de faire un peu de culture géographique ! »
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