RALLYE RAID : DAKAR 2025 – Du miel pour SANDERS, Al RAJHI sourit aussi
Tout avait pourtant bien commencé pour Xavier de Soultrait, le tenant du titre en SSV, qui avait à nouveau pris les commandes de la catégorie à Bisha.
À la sortie de la 48h chrono, l’Auvergnat s’était même rassuré sur la compétitivité de son Polaris RZR face à l’armada des Can-Am emmenée par « Chaleco » Lopez. Les ennuis mécaniques ont pourtant commencé en chemin vers le bivouac marathon, avec des pièces de direction qui lui ont fait la misère. La concurrence n’étant pas épargnée par les problèmes, De Soultrait a pu conserver sa 2e position au général, finalement assez confortable puisque c’est son coéquipier Brock Heger qui est devenu le nouveau patron des SSV. Le doublé final aurait fait son affaire, mais le Français a perdu toutes ses chances aujourd’hui. À nouveau trahi par un train avant et incapable d’affronter les dunes en deux roues motrices, il s’est résigné à quitter la spéciale pour rentrer au bivouac par la route. La sanction sera lourde, et la dégringolade au classement général tout aussi sérieuse.
Tosha Schareina n’avait plus gagné sur le Dakar depuis le prologue de l’édition 2024. Annoncé parmi les favoris cette année, le prodige de Valence a attendu l’avant-dernière étape pour débloquer son compteur 2025. Un succès de prestige, puisque remporté dans le vaste désert de l’Empty Quarter. Le second de sa carrière, qui porte le total de l’Espagne à 121 chez les motards. Ce chiffre impressionnant représente plus de 18 % des étapes de l’histoire du Dakar. À 29 ans, Schareina a encore le temps de faire grossir ses statistiques. Il le faudra pour rouler sur les traces de compatriotes dont on annonce qu’il est la relève : Joan Barreda et ses 29 succès, Jordi Arcarons et ses 27 victoires, ou encore Marc Coma, vainqueur de 24 spéciales. Des trois, seul le dernier cité a réussi à soulever le Touareg. Un destin que le pilote Honda va vraisemblablement frôler ce vendredi, entrant dans la dernière étape avec 9 minutes de retard sur le leader Daniel Sanders.
Henk Lategan : « pas un expert des dunes »
« On ne pouvait pas faire mieux aujourd’hui, j’ai tout essayé. Je ne suis pas un expert des dunes mais je suis content d’être à l’arrivée avec la voiture en un seul morceau. C’est incroyable, on a réalisé un très bon Dakar avec des hauts et des bas, mais dans l’ensemble je suis content, il reste encore un jour de course. »
En raison du retard pris par les programmes des différentes catégories du Dakar, le Classic ne s’est joué que sur un seul acte aujourd’hui. Baroud d’honneur pour Dirk van Rompuy à la veille de l’arrivée du Dakar Classic : le Belge signe le sans-faute dans le test de navigation au volant de son HDJ 80 et s’impose. Les leaders Carlos Santaolalla et Lorenzo Traglio ont fait match nul de leur côté, manquant chacun un waypoint. Demain encore, une seule navigation test est au menu. Le Dakar Classic reste entre les mains du tenant du titre. La précision dans les caps des navigateurs pourrait faire la différence, comme antan la maîtrise de la boussole par les copilotes. Le final de cette 5ᵉ édition a plus que jamais une saveur d’Afrique !
W2RC : Al Rajhi vers une double première
Si Yazeed Al Rajhi remporte demain son premier Dakar, il s’agira aussi pour le Saoudien de la première fois qu’il prendrait les commandes du classement général du W2RC. Un privilège habituellement réservé à Nasser Al Attiyah. Seuls Sébastien Loeb et Carlos Sainz ont pris jusque-là le maillot jaune des épaules du Qatarien. C’était lors de la saison 2022 à l’issue de l’Abu Dhabi Desert Challenge (ADDC) pour le Français, qui était reparti de la deuxième manche avec 1 point d’avance sur Al Attiyah. Carlos Sainz est lui resté en tête du général l’espace de deux épreuves du calendrier 2024 : sur le Dakar et l’ADDC. Al Rajhi deviendrait le troisième homme à contester la première place du championnat au triple champion du monde. Le Saoudien a un double rendez-vous avec l’histoire qui l’attend.