VOILE : France SailGP Team dévoile son équipe pour la saison 2025
Quatre mois après la Grande Finale de la Saison 4 à San Francisco, la planète SailGP est en ébullition à une semaine du lancement de la Saison 2025.
Alors que le mercato SailGP s’achève après beaucoup de remue-ménage, France SailGP Team est fière d’annoncer le renouvellement de la majorité de ses navigants. Camille Lecointre intègre l’équipe au poste de tacticienne et Enzo Balanger à celui de jeune navigant Inspire*. Les Bleus, qui attendent la livraison de leur nouveau F50, ne seront pas sur la ligne de départ à Dubaï mais ils rejoindront la plus grande flotte SailGP jamais vue à Auckland en janvier. Au total, 12 nations s’affronteront lors de cette Saison 2025 avec plus de 7 millions de dollars à la clé !
K-Challenge aux manettes de France SailGP Team
Après avoir été sous l’égide de la ligue depuis le lancement de SailGP en 2019, l’équipe française devient désormais partiellement indépendante grâce à un pôle d’investisseurs. Sous la direction de K-Challenge – première sport-tech qui rassemble les meilleurs experts français de la voile internationale – et de ses co-CEO Bruno Dubois et Stephan Kandler, l’équipe tricolore s’organise de la même manière que les saisons précédentes, avec quelques nouveautés. On retrouve Quentin Delapierre au volant, Kevin Peponnet au réglage de l’aile, Jason Saunders au contrôle du vol, Matthieu Vandame, Timothé Lapauw et Olivier Herlédant aux winchs, et Manon Audinet à la tactique, en alternance avec Camille Lecointre, double médaillée olympique en 470. « Je trouve son arrivée assez géniale parce que c’est une très bonne tacticienne, commente Quentin Delapierre. Elle va plutôt évoluer dans les Grand Prix où il n’y aura pas beaucoup de vent, où la tactique prend une place prépondérante, et Manon restera sur les épreuves ventées dans lesquelles elle est très douée. Camille et Manon sont très complémentaires ».
Autre nouveauté, l’arrivée d’Enzo Balanger, 24 ans, au poste d’Inspire Sailor qui lui permettra de naviguer à bord du F50 tricolore lors des entraînements, d’aider le shore crew à préparer le bateau à terre et de suivre les courses depuis la box des coachs. « L’idée est de préparer l’avenir, explique Bruno Dubois, et d’avoir un athlète remplaçant aux postes de pilote, contrôleur de vol, régleur d’aile, comme c’est le cas pour les grinders. Il sera avec nous pour toute la saison et ira faire le championnat du monde de Moth en même temps que Kevin en Nouvelle-Zélande cet hiver ».
Un nouveau F50 pour l’équipe française
Si le F50 tricolore ne sera pas en course à Dubaï, Quentin Delapierre sera présent sur l’événement pour célébrer l’ouverture du championnat. En effet, les Français attendent un nouveau bateau, en cours de développement chez SailGP Technologies, qui sera livré à Auckland pour le deuxième Sail Grand Prix de la saison. « Nous avons fait le choix, d’un commun accord avec SailGP, d’attendre le 12e bateau en janvier, explique Bruno Dubois. On a eu cette opportunité de récupérer ce nouveau bateau qui n’est autre que l’ancienne plateforme de Taihoro, le bateau néo-zélandais vainqueur de la 35e America’s Cup aux Bermudes. Ce n’est que la structure mais c’est a priori une bonne base, ce qui a orienté la décision d’attendre ce nouveau F50 pour repartir sur des fondations fraîches et neuves pour notre engagement sur les trois prochaines années. On est très contents de montrer que nous serons présents pour les trois prochaines saisons (annonces à venir) ». Quentin Delapierre ajoute : « C’est un investissement pour l’avenir. C’est sûr que c’est un risque de louper le premier événement mais la saison va être longue. On va récupérer des jours d’entraînement grâce à cette décision et des points de compensation. »
Le pilote tricolore sera donc présent à Dubaï pour observer la concurrence, mais aussi pour « montrer que les Français sont présents ». Il sera rejoint par toute son équipe afin de s’entraîner après le Grand Prix, sous l’œil du coach Thierry Douillard. « Ce sera probablement le plus long entraînement (5 jours) qu’on ait fait sur SailGP. On va s’en servir de rampe de lancement pour la saison. C’est très très rare sur SailGP, donc rien qu’une journée a énormément de valeur. Grâce au travail de fond de Stephan et Bruno, on a enfin cette opportunité. C’est un des gros avantages d’être une équipe indépendante et je pense qu’on va se servir subtilement de ce changement de statut à l’avenir. »
Bruno Dubois ajoute : « Une partie de notre équipe K-Challenge est partie en Nouvelle-Zélande pour travailler sur le nouveau bateau, dont Ben Tapper et Florent Vilboux qui intègrent le shore team. Ils nous rejoindront une fois le bateau terminé à Auckland. » Graham Tourell, alias Gringo, occupera à nouveau le poste de shore team manager.
L’heure de la maturité
Le clan bleu blanc rouge retrouvera donc la compétition en 2025, reposé et impatient d’en découdre. « On a tous envie de faire mieux, sans pour autant avoir l’esprit de revanche. C’est important, confie Quentin Delapierre. Ça fait deux saisons que ça nous file entre les doigts. Ça fait partie de l’histoire de cette équipe. Tout le monde génère de la motivation autour de ça, on sait qu’on en est plus que capables. »
Alors que le mercato a été particulièrement actif dans l’entre-saison, notamment avec l’arrivée de nouvelles équipes, tous les navigants de l’équipe française ont réitéré leur confiance malgré les sollicitations des autres nations. « Ça c’est génial, ça veut dire qu’on a des très bons qui sont aussi très motivés par le projet. On a les marins et les compétences pour ne pas se retrouver au pied du mur à la veille de la Grande Finale qui aura lieu à Abu Dhabi cette saison. L’objectif va être de délivrer sur chaque grand prix, un niveau de régate qui est proche de notre 100% pour enchaîner un maximum de places dans les trois, être réguliers. Je pense qu’on a le fond de jeu nécessaire pour arriver à Abu Dhabi avec un spot semi-sécurisé pour la Grande Finale. »
Comme chaque année, SailGP réserve beaucoup de surprises à ses fans et cette Saison 2025 avec plus d’épreuves et plus d’équipes, sans compter l’arrivée des nouveaux “high speed T-Foils”, s’annonce plus passionnante que jamais. « Toute l’expérience qu’on a prise dernièrement sera de l’avance, notamment pour Jason qui a passé énormément d’heures avec ce design de foil. On est sereins et déterminés. Je crois fermement au fait qu’on est une équipe qui arrive à maturité, qui a vécu des trucs pas forcément faciles à surmonter et qui est restée soudée et focalisée sur le fait qu’il fallait continuer à avancer. On va voir ce que ça donne », conclut Quentin Delapierre.
* Le programme Inspire de SailGP permet aux jeunes du monde entier et de tous horizons d’intégrer un championnat professionnel de haut-niveau.
A PROPOS DE K-CHALLENGE // K-Challenge, fondée en 2001 par Stephan Kandler, rejoint par Bruno Dubois en 2021, est la première sport-tech au monde qui rassemble les meilleurs sportifs, ingénieurs, techniciens et experts français pour s’engager dans plus grandes compétitions high-tech de la voile internationale afin de développer les technologies de décarbonation de la mobilité. Rendez-vous sur k-challenge.fr pour en savoir plus. A PROPOS DE SAILGP // SailGP est un Grand Prix comme vous n’en avez jamais vu. C’est la course sur l’eau la plus palpitante au monde où tout peut arriver, dans des courses courtes et pleines d’adrénaline, entre les équipes nationales qui s’affrontent dans des lieux emblématiques à travers le monde. Les meilleurs athlètes pilotent les F50, des catamarans high-tech identiques, plus rapides que le vent et qui volent à des vitesses avoisinant les 100 km/h – dans un championnat inspiré par la nature et qui s’engage pour un avenir meilleur. Rendez-vous sur SailGP.com pour en savoir plus.