VOILE : Vendée Globe – Charal Sailing Team – Entrée en matière appliquée pour Jérémie BEYOU
Le skipper, qui s’est élancé pour son 5e Vendée Globe, a vécu le grand départ et le tourbillon d’émotions qui va avec.
Dans la foulée des ‘au revoir’ avec ses proches, il a été particulièrement touché par le soutien du public dans le chenal. Après un début de course paisible, les conditions se sont durcies cette nuit au passage du cap Finisterre. Jérémie pointe à la 5e place ce matin au classement de 11 heures.
Même s’il a déjà connu ce moment à quatre reprises, même s’il est rompu aux plus grandes courses du monde et à la pression, Jérémie n’a pas échappé à la vague d’émotions qui a déferlé dimanche lors du grand départ du Vendée Globe. Les adieux émouvants en famille ont été « une étape difficile » dixit Jérémie. Un peu plus tard, il a savouré la remontée du chenal. « Ça booste et ça donne le moral ! C’était vraiment spectaculaire »
Le calme avant la tempête
A l’approche du départ, il a fallu se concentrer, gérer « la boule au ventre et le stress de la course » confie Jérémie. Ses derniers équipiers sautent à l’eau avant le top départ. L’heure est à la concentration même s’il a fallu prendre son mal en patience. « C’est un départ dans la pétole, sourit Jérémie dans une vidéo. Ça n’avance pas lourd, tout le monde est arrêté, c’est très particulier ». Le vent s’est légèrement renforcé en fin de journée et les empannages se sont multipliés.
La seconde nuit a été plus agitée. En cause : le passage du cap Finisterre, souvent redouté. Les conditions étaient particulièrement exigeantes quand Jérémie a abordé ce qui s’apparente comme le premier point de passage de cette course. « J’ai 35 nœuds de vent, c’est un peu la guerre à bord, confiait-il ce matin dans un court message audio. C’est assez compliqué de naviguer près des côtes, on est obligé d’aller au large récupérer du vent mais il y a des rafales à 35, 40 nœuds ». Pourtant, le skipper tient bon, lui qui pointe ce matin à la 5e place, à 52 milles du nouveau leader, Sam Goodchild.
Analyse météo et stratégie au programme
Surtout, Jérémie s’emploie à prendre une route très Ouest. Il s’agit en effet d’éviter les zones sans vent autour des côtes portugaises et de continuer à rester dans le tempo de la tête de flotte. La descente de l’Atlantique va ensuite se poursuivre. La flotte devrait passer à proximité des Açores puis non loin de Madère avant de progresser à l’Ouest des Canaries. Après les gros coups de vent de ce début de semaine, les conditions à venir s’annoncent plus clémentes. Moins de sept nœuds de vent sont ainsi prévu entre les Canaries et le Cap Vert. Jérémie devra être malin pour bénéficier de chaque variation de vent et continuer à batailler aux avants-postes.