VOILE : Louis BURTON à bord de Bureau Vallée : « Je me sens serein, prêt et concentré pour quitter la terre dimanche ! »
À 48 heures du grand départ du Vendée Globe, Louis Burton, skipper de Bureau Vallée, se tient prêt à s’élancer pour sa quatrième édition de cette course mythique autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
Fort de ses expériences , le navigateur de 39 ans s’élancera avec détermination et un bateau affûté pour viser le sommet. « Je me sens serein. On est prêt depuis vendredi dernier, » annonce Louis Burton. Après une première semaine rythmée, il a pu se ressourcer en famille à Saint-Malo, et aborde désormais la dernière ligne droite avec calme et assurance, avant de larguer les amarres.
Avec un Bureau Vallée optimisé et fiabilisé, Louis Burton est armé pour les conditions extrêmes du Vendée Globe. « Mon père m’a toujours dit : un bateau devient fiable quand tu as cassé tout ce qui devait casser. Là, on peut dire qu’on l’a fait ! » déclare-t-il avec humour et fierté. Le bateau a été allégé, fiabilisé, ses voiles redessinées, et chaque détail ajusté : « On a ajouté toute notre expérience des Vendée Globe précédents, on a poussé le détail, l’équipe a fait un travail formidable. J’ai beaucoup navigué avec le bateau, on se connait bien, je n’ai pas de doutes à ce niveau-là. » explique-t-il.
Arthur Hubert, directeur technique de l’écurie de course au large BE Racing, partage l’enthousiasme de son skipper : « Nous sommes super heureux car le projet a vraiment pris une autre ampleur. Nous avons plus d’avance que sur les précédentes éditions, on a progressé dans les détails, travaillé beaucoup pour en arriver là. »
Un parcours connu, mais toujours plein d’inconnus
Même s’il connaît la route, Louis Burton reste prudent et bien conscient des aléas du Vendée Globe. « Le parcours est long, même si on connaît le chemin. C’est une course qui regorge d’inconnus, et aucune édition ne se ressemble ! » affirme-t-il. En dépit de son expérience, chaque Vendée Globe est une aventure unique et imprévisible. « C’est un vrai avantage d’avoir fait plusieurs fois le Vendée Globe, mais cette course reste pleine de surprises. Je me replonge dans ma concentration, je reste humble. Il y a de l’eau à courir avant le retour ! C’est une charge de stress, mais il ne faut pas se faire rattraper par ça. » poursuit le skipper de Bureau Vallée.
Un match qui s’annonce intense dès les premières heures de course
Les prévisions météorologiques indiquent un départ avec peu de vent, mais Louis se prépare déjà à jouer de la tactique et peaufiner les réglages pour rester dans le peloton de tête. « Il n’y aura pas beaucoup de vent le jour du départ. Ensuite, on devrait quitter le golfe de Gascogne avec un flux de nord-est et probablement atteindre les alizés avec ce même flux. » Pas de grosse dépression hivernale donc, mais un match serré dès les premiers milles : « Au niveau de la régate, ça va être hyper intense dès le début. Ce n’est pas impossible que 100% de la flotte arrive dans l’océan Indien. De toute façon, c’est important d’être dans le dans le bon wagon au moment de l’arrivée dans l’Atlantique Sud. » explique Louis Burton.
À la conquête du graal
Son objectif ? La victoire, évidemment ! « Mon objectif reste la victoire, mais il y a du monde qui la veut ! Il y a un tiers du plateau qui a la même envie. » conclut Louis avec le sourire et les yeux qui en disent long sur la régate planétaire qu’il s’apprête à disputer. Le skipper de Bureau Vallée est paré à donner le meilleur de lui-même, gonflé à bloc par l’énergie positive et bienveillante de son équipe, de ses proches et de son fidèle partenaire depuis 15 ans…