VOILE : Finistère Atlantique, la victoire sinon rien !
Le départ de la deuxième édition de la Finistère Atlantique sera donné samedi 28 septembre à 13h de Concarneau.
Sur les 1760 milles du parcours qui vont les mener jusqu’à Antibes, les cinq équipages engagés sur cette dernière course de la saison des ULTIM® s’attendent à une bataille acharnée, ne cachant pas des ambitions élevées.
Trois semaines après les 24h Ultim, remportés à Lorient par l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild au terme d’une course à rebondissements entre les cinq ULTIM® engagés, les mêmes acteurs se retrouvent à Concarneau, d’où ils vont s’élancer samedi à 13h sur la deuxième édition de la Finistère Atlantique.
La première en juillet 2022, avait été remportée de justesse par le même Maxi Edmond de Rothschild devant le Maxi Banque Populaire XI, faisant dire à Armel Le Cléac’h, skipper de ce dernier : « Il y a deux ans, on avait vécu un mano a mano avec Gitana pendant cinq jours, en étant quasiment tout le temps à vue. Je m’attends au même scénario, mais cette fois avec quatre bateaux, car en deux ans, tous ont beaucoup progressé et sont désormais très proches les uns des autres. Pour moi, Actual Ultim 3 a aussi son mot à dire, car on peut avoir des conditions assez tordues. » Et ce dernier, vainqueur en novembre 2023 de la Transat Jacques Vabre avec Sébastien Josse, d’ajouter : « Pour nous, c’est le dernier rendez-vous de l’année, on veut terminer la saison en beauté, comme l’an dernier ! »
Cette homogénéité de la flotte s’est confirmée sur les 24h Ultim, et si le Maxi Edmond de Rothschild l’a finalement emporté, ajoutant une ligne à un palmarès qui en fait l’ULTIM® le plus titré de la flotte, son skipper Charles Caudrelier est bien conscient que ses rivaux sont plus que jamais sur ses talons. « C’est clair qu’on se fait de plus en plus bousculer par la concurrence et qu’on n’a plus la marge qu’on avait il y a quelques années, mais c’est beaucoup plus intéressant, car ça nous pousse à progresser et à se remettre en question et ça rend d’autant plus passionnante cette Finistère Atlantique. »
A l’évocation de la confrontation qui l’attend entre Concarneau et Antibes, Tom Laperche, aux côtés de François Gabart sur SVR-Lazartigue, a lui aussi les yeux qui pétillent : « La flotte est hyper homogène, on est maintenant très proches en termes de vitesse, ça se joue parfois à quelques dixièmes de nœuds, et du coup, on en revient au jeu de la régate pure, qui consiste à faire les bons choix stratégiques, à bien manœuvrer et à commettre moins d’erreurs que les petits copains, tout ce qu’on aime ! » Le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2022 ajoute : « On a de vraies ambitions sportives sur cette course et surtout des envies de victoire, d’autant qu’on a une petite revanche à prendre par rapport aux 24h Ultim, au cours desquels on a été en tête les trois quarts du parcours. »
Pour finalement se faire dépasser par le Maxi Edmond de Rothschild et Sodebo Ultim 3, dont le skipper, Thomas Coville, affiche, lui aussi, ses ambitions à moins de deux jours du départ de Concarneau : « L’objectif est de jouer avec les meilleurs, on sait qu’on en est désormais capables, c’est très agréable de sentir cette progression. Le parcours est en plus sportivement génial, avec beaucoup de transitions, donc de manœuvres, comme les bateaux sont de plus en plus proches, on s’attend à plein de rebondissements. »
S’il fait de cette Finistère Atlantique un objectif à part entière, Thomas Coville compte également en profiter pour parfaire les automatismes de son équipage en vue du Trophée Jules Verne (record du tour du monde), auquel il compte s’attaquer dans la foulée, comme le Maxi Edmond de Rothschild et SVR Lazartigue. « J’éprouve vraiment beaucoup de plaisir à me nourrir de l’énergie de mes équipiers, de leur regard, de leur envie, de leur enthousiasme, j’espère que la Finistère Atlantique va nous permettre de continuer à dérouler notre progression et de renforcer notre cohésion. »
Pas de tour du monde au programme pour Actual Ultim 3, le plus ancien bateau de la flotte (lancé en 2015), dont le skipper Anthony Marchand estime avoir les moyens de jouer les trouble-fête sur le parcours particulier de la Finistère Atlantique : « On est certes un peu moins rapides en vitesse pure que les autres, mais il ne faut pas que ce soit une excuse à chaque course. On sait que sur ce parcours, et particulièrement dans le bassin méditerranéen, il peut se passer énormément de choses avec des options qui peuvent être très différentes, on aura clairement une carte à jouer. »
C’est donc le couteau entre les dents que vont s’élancer samedi les cinq ULTIM®, on en salive d’avance !