JEUX PARALYMPIQUES : Le policier Thomas Peyroton-Dartet médaillé d’argent en course sur route C1-C3 en para cyclisme
Au terme d’une course sur laquelle il a toujours figuré dans le groupe de tête, le gardien de la paix Thomas Peyroton-Dartet décroche la médaille d’argent de la course sur route catégorie C1 – C3.
C’est donc une seconde médaille sur ces Jeux de Paris 2024 pour le para cycliste qui a remporté l’or sur le contre-la-montre sur route en catégorie C3. Thomas Peyroton-Dartet ramène ainsi la 10ème médaille de l’Equipe police nationale.
En parallèle de sa carrière sportive, Thomas Peyroton-Dartet est également policier. Le contact avec les personnes, l’action et le relationnel, voici ce qui a motivé ce compétiteur, lui-même fils de policier, à rejoindre l’institution en 2009. Jusqu’à ce qu’il intègre l’équipe police nationale en janvier 2023, il jongle entre ses deux emplois du temps. « Je travaillais de nuit en service de police et m’entraînais le jour. Depuis que je suis membre de l’équipe police nationale, c’est désormais beaucoup plus simple car je peux me consacrer pleinement à mon sport, me préparer dans des conditions optimales tout en gardant un pied dans la maison police. Lorsque je mettrai un terme à ma carrière sportive, je retrouverai ma place de gardien de la paix. Étant épileptique, je n’ai plus l’autorisation de porter d’arme mais je peux accéder à différents postes qui ne requièrent pas cette exigence. »
Parmi les para-athlètes qui représentent la France aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, 6 d’entre eux sont des policiers et des policières : Grégoire Bireau (para aviron – PR3 Mix4+), Gatien Le Rousseau (para cyclisme – C4), Thomas Peyroton-Dartet (para cyclisme – C3), Julie Marano (para triathlon – guide d’Annouck Curzillat), Guilhem Laget (tennis fauteuil) et Estelle Marsa-Galant (volley assis).
En 2022, la police nationale a fait évoluer son dispositif d’accompagnement de sportifs de haut-niveau pour permettre l’intégration d’athlètes handisport dans l’Équipe police nationale. Comme tous les 66 membres de l’Équipe police nationale, ces para-athlètes bénéficient d’une convention mise en place avec l’Agence Nationale du Sport. Les sportifs et les sportives intègrent l’institution avec un contrat de travail qui les engage. C’est un engagement atypique où la relation entre la police nationale et les athlètes résulte d’une démarche d’écoute, de réciprocité et de confiance. En lien avec le soutien financier fourni, des formations et des perspectives sur l’après-carrière sportive, les membres de l’Équipe police nationale ont dans leur feuille de route de représenter l’institution sur le terrain du sport. Ils sont des ambassadeurs de la police nationale auprès des Français et des ambassadeurs du sport auprès des policiers et des policières.
A propos de l’Équipe police nationale
Depuis 1982, la police nationale participe activement au soutien du sport de haut-niveau français en accompagnant les athlètes dans leur double parcours sportif et professionnel. Forte de 40 ans d’expériences positives dans l’intégration de sportifs de haut niveau dans ses effectifs, la police nationale a souhaité intensifier son engagement pour contribuer aux ambitions du sport français dans un contexte de grands événements qui se déroulent en France, notamment en 2024. Cette volonté s’est traduite, en octobre 2022, par la signature d’une convention cadre avec l’Agence Nationale du Sport donnant un nouveau cadre en matière de recrutement, d’intégration et de reconversion. 66 athlètes de haut niveau, femmes et hommes, tous engagés dans la performance et le dépassement de soi dans plus de 20 disciplines olympiques, paralympiques et non olympiques, ont rejoint la police nationale. Leur rôle : être des ambassadeurs de la police nationale auprès des Français et être des ambassadeurs du sport auprès des policiers et des policières.
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Para cyclisme
A propos de Thomas Peyroton-Dartet
Né dans une famille de sportifs, Thomas Peyroton-Dartet choisit le cyclisme qu’il pratique à haut niveau tout en menant sa carrière professionnelle au sein de la police nationale. En 2017, le Haut-Garonnais (31) est victime d’un grave accident alors qu’il participe au Tour de Tahiti. Alors leader de la course, il percute un scooter. Atteint de multiples fractures au visage et d’un hématome au cerveau, il reviendra à la compétition sept mois plus tard. En 2021, il fera une nouvelle chute à l’entrainement en percutant une voiture qui s’est arrêtée au milieu de la route. Handicapé par une ataxie cérébelleuse, le licencié du Dunkerque Littoral Cyclisme (59) continue de pratiquer le cyclisme mais s’épanouit également sur les épreuves de para-cyclisme. Champion d’Europe de course en ligne dans la catégorie C4 en 2022, le policier basé en Ile-de-France profite de la nouvelle convention entre la police nationale et l’Agence Nationale du Sport, qui permet désormais aux athlètes handisports d’intégrer l’Équipe police nationale. Un dispositif qui lui permet de se concentrer sur son objectif : briller aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 sur les épreuves de route et de piste en catégorie C3. Cette participation aux Jeux de Paris est également l’occasion pour Thomas de renouer avec cette ville qui lui a laissé un profond traumatisme depuis les attentats de Charlie Hebdo et la perte de deux de ses collègues.
A propos de Gatien Le Rousseau
Originaire de Léhon, ville voisine de Dinan (22), Gatien Le Rousseau a commencé le cyclisme à l’âge de 10 ans. A 12 ans, il se lance dans le triathlon avec des bons résultats et un titre de champion de Bretagne. En 2018, à l’âge de 16 ans, il est victime d’une luxation du genou avec atteinte du nerf fibulaire. Une blessure à laquelle il sera à nouveau confronté deux ans plus tard sur son autre genou. A la fin de sa rééducation, il découvre le mouvement handisport en commençant par l’aviron, un sport qui lui permettait de limiter sa peur d’avoir mal au genou. Dans le cadre de sa préparation physique, il remonte sur un vélo et retrouve le plaisir de rouler. C’est une rencontre avec Katell Alençon, vice-championne du monde et championne d’Europe en contre-la-montre, qui a donné envie au jeune Breton d’aller plus loin et d’intégrer la Team Cofidis. En 2022, il participe à ses premières compétitions internationales avec une 4e place au championnat du monde. Cette même année, il profite de la nouvelle convention entre la police nationale et l’Agence nationale du Sport qui permet désormais aux athlètes handisports d’intégrer l’Équipe police nationale. Un dispositif qui lui permet de se concentrer sur son objectif : briller aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 sur les épreuves de route et de piste en catégorie C4.
Para aviron
A propos de Grégoire Bireau
Grégoire Bireau découvre l’aviron un peu par hasard en souhaitant trouver un sport qui lui permettrait de se démarquer des autres. Il commence à 10 ans au club nautique de Libourne dans lequel il est toujours licencié. En 2019, alors en terminal au lycée, il quitte la région bordelaise pour rentrer au Pôle France d’aviron de Toulouse. En 2021, il intègre l’équipe de France U23 et participera à ses premiers Championnats du Monde U23 lors desquels il terminera 10e. En juillet 2022, Grégoire se retrouve blessé à la main lors d’un accident du travail avec l’hélice d’un bateau à moteur qu’il utilisait pour encadrer une séance d’aviron. Moins d’un an après, il intègre l’Equipe de France paralympique d’aviron. Il gagne alors rapidement ses premières médailles au niveau européen début 2023, tout d’abord en indoor puis au sein du bateau de quatre barré mixte PR3. En septembre 2023, l’équipe qu’il compose avec Margot Boulet, Rémi Taranto, Candyce Chafa et la barreuse Emilie Acquistapace qualifie le bateau tricolore pour les Jeux Paralympiques de 2024 grâce à une 5e place lors des Championnats du monde. En mars 2024, Grégoire intègre l’Équipe police nationale qui, depuis 2022, a évolué pour permettre aux athlètes paralympiques de bénéficier d’un soutien de l’institution, mais aussi d’opportunité de reconversion professionnelle.
Para triathlon
A propos de Julie Marano
Julie Marano a commencé par la gymnastique et le judo, avant de découvrir le triathlon à l’âge de 10 ans au club de Besançon. En 2019, après un parcours en STAPS, Julie décide de se concentrer sur ses études de kinésithérapeute et découvre le rôle de guide de para athlète. Elle rencontre Annouck Curzillat cette même année et elles commencent à travailler ensemble. En 2021, Annouck Curzillat participe aux Jeux Paralympiques à Tokyo et remporte une médaille de bronze. Julie, qui finissait en parallèle ses études, était la guide remplaçante d’Annouck. En 2022, le binôme se reforme avec l’ambition d’aller briller aux Jeux paralympiques de 2024. Avec plus de 20 heures d’entrainement hebdomadaire qu’elle réalise chez elle à Echirolles près de Grenoble, des stages avec Annouck qui s’entraine à Lyon et les compétitions partout dans le monde, Julie se consacre désormais pleinement à cet objectif. A la fin de ses études en 2022, Julie a fait le choix d’intégrer l’Équipe police nationale.
Tennis Fauteuil
A propos de Guilhem Laget
Âgé de 26 ans, Guilhem Laget est policier réserviste. Numéro 14 au niveau mondial et numéro 2 français en tennis fauteuil, il est qualifié pour les Jeux paralympiques. Guilhem a toujours fait du sport : aviron, natation et football en tant que gardien de but. Le sportif de haut niveau est en situation de handicap à la suite d’un virus contracté durant l’enfance. C’est pourquoi, il commence le tennis fauteuil à 18 ans, et progresse très rapidement. Depuis 2023, Guilhem fait partie de l’Équipe police nationale. C’est une fierté pour lui de pouvoir représenter les valeurs de la police nationale. Entre cette institution et le sport de haut niveau, il constate de nombreux points communs, notamment la discipline, le respect des lois et des règles.
Volley assis
A propos d’Estelle Marsa-Galant
Estelle Marsa-Galant, 47 ans, est brigadier-chef mais également joueuse de volley assis et qualifiée aux Jeux paralympiques de Paris. Issue d’un quartier défavorisé, Estelle décide d’intégrer la police nationale après avoir participé à une rencontre sportive entre des adolescents et des policiers. Après son école de gardien de la paix à Vincennes, elle rejoint la police aux frontières. En 2013, la policière est victime d’un grave accident qui impacte lourdement sa cheville. Sportive depuis toujours, elle cherche alors une discipline compatible avec son état de santé et découvre le volley assis en 2015 au club de Mitry-Mory (Seine-et-Marne). Un an et demi seulement après avoir commencé le volley assis, elle rejoint l’équipe de France. Depuis 2023, elle est également membre de l’Équipe police nationale.