VOLLEY BALL : Challenger Cup, les Bleues en finale !
L’équipe de France a signé une performance majuscule pour dominer l’Ukraine (3-0) en demi-finale de la Challenger Cup, samedi à Laval.
Les Bleues affronteront dimanche la Suède ou la Colombie en finale, avec en jeu un billet pour la prochaine Volleyball Nations League.
Elles sont magnifiques ces Bleues ! L’équipe de France a décroché sa place en finale de la Challenger Cup en dominant, et de quelle manière, l’Ukraine (3-0), lors de la première demi-finale à Laval. En déroulant parfaitement leur partition, les joueuses d’Emile Rousseaux ont réalisé un match de très grande qualité pour venir à bout des récentes lauréates de la Golden League. Le score ? 25-10, 25-20, 25-22.
L’Ukraine arrivait en pleine confiance sur cette rencontre, pratiquement invaincue cet été puisque sa seule défaite avec été concédée en France, à Belfort, mais dans un match de poule sans enjeu. Après leur entame très sérieuse contre le Vietnam jeudi (3-0), les Bleues savaient que le niveau allait s’élever, mais elles ont fait bien mieux que répondre présent devant le public de l’Espace Mayenne.
L’équipe de France a donné le ton dès le premier point, avec un bloc gagnant de Christina Bauer sur la pointue adverse Anastasiia Kraiduba (1-0). Ensuite, tout s’est enchaîné : un autre bloc d’Amandha Sylves (5-1), un ace de Lucille Gicquel (7-2), un autre d’Amélie Rotar (10-3), une diagonale parfaite d’Héléna Cazaute (12-4). Le début de match a été ébouriffant, et le premier set s’est terminé comme il avait commencé, avec un bloc gagnant, signé Amandha Sylves (25-10).
Après une telle entame, quand tout se passe comme dans un rêve, il est parfois difficile d’enchaîner. Mais les Bleues, et c’est tout aussi remarquable, ont su maintenir le cap. Nina Stojiljkovic a placé un bloc gagnant pour se rappeler au bon souvenir de ses adversaires (5-4), et si la suite du match a été plus équilibrée, c’est parce que les Ukrainiennes ont logiquement réagi. La “block-party” tricolore a repris avec Amélie Rotar (13-11) et Christina Bauer (17-14), et avec une très bonne distribution de Nina Stojiljkovic en attaque, la France a conservé l’ascendant jusqu’au bout du deuxième set, conclu par un ace d’Amélie Rotar (25-20).
Au début de la troisième manche, les Ukrainiennes étaient encore bien dans la partie (3-5), mais les Bleues ont placé un nouveau coup d’accélérateur, avec un 9-0 sur la série au service de Nina Stojiljkovic pour mener 15-8 et faire vibrer un peu plus l’Espace Mayenne, comme sur ce point de défense de la libero Amandine Giardino. L’écart a baissé à deux points (16-14), mais les Tricolores avaient trop foi en elles pour céder, à l’image d’une Amandha Sylves patronne sur le terrain (13 points, dont 4 blocs gagnants). Le regard et le sourire d’Emile Rousseaux vers sa centrale à 23-18 en disaient long sur la prestation de l’ancienne Nantaise…
Après la balle de match conclue rageusement par Lucille Gicquel, meilleure marqueuse de la rencontre (15 points), les Bleues ont gagné le centre du terrain pour célébrer cette magnifique victoire collective. Pas trop longtemps, bien sûr, car il y a une finale qui attend Héléna Cazaute et ses coéquipières dimanche, contre la Suède ou la Colombie. On rappelle l’enjeu de cette Challenger Cup : le vainqueur gagne son billet pour la prochaine Volleyball Nations League. Et la France n’en a jamais été aussi proche.
Les réactions:
Emile Rousseaux, entraîneur de l’équipe de France : “C’était vraiment un adversaire coriace, c’est sûr. On a mangé du sable en Golden League chez elles, chez nous à Belfort c’était beaucoup mieux. Les filles ne mettent pas leur ego au centre du projet, et ça c’est vraiment positif. Quand il y a des moments un peu plus difficiles, on reste calme, on n’est pas concerné par son petit niveau personnel. On continue à jouer, à compenser les fautes et les difficultés de chacune. J’ai vu une très bonne équipe de France aujourd’hui ! L’aspect mental d’un tel rendez-vous ? Nous devons penser que tous les matchs sont importants. Il faut rassurer les gens autour de nous, qui peuvent s’inquiéter, alors que c’est un match comme les autres. Il n’y a pas de match plus important, où il faut jouer, et de match moins important. Cela fait trois ans qu’on travaille sur cette aspect-là. Le mental, il faut le travailler toute l’année, comme le physique, comme la technique. Il y a de plus en plus de filles qui jouent le jeu du travail mental, et de temps à autres, les dieux nous aident bien, et ça marche.”
Amandha Sylves, centrale de l’équipe de France : “Depuis le match du Vietnam, on avait la gniaque, parce qu’on n’avait pas mis autant de blocs que ce qu’on a pu faire aujourd’hui contre l’Ukraine. Quand on a fait la vidéo, on a toutes commencer à bouillonner, on s’est dit qu’on allait mettre des blocs. Et c’était exceptionnel ! On a mis des ‘boîtes’, c’était trop bien, l’ambiance était juste magique, j’ai vraiment kiffé ! Le premier point ? Ça commence par une grosse, grosse ‘boîte’, et on s’est dit: On va dérouler, sur ce match, on va mettre des éclairs, on va mettre des attaques, s’amuser, et profiter à fond. On voit le résultat. C’était une équipe qu’il ne fallait pas prendre à la légère, on avait une petite revanche à prendre après la Golden League, même si on avait gagné au retour. On est rentrées directement dans le match, c’était vraiment un match intéressant.”