VOILE : Retour au solitaire pour les Skippers Macif
Après leur récent podium sur le Tour de Bretagne, le duo de la filière Skipper Macif passe en mode solitaire.
« C’est le sujet du moment, on y est ! » confirme Loïs Berrehar, qui tend son esprit sur la prochaine Solitaire du Figaro. « Cette course, c’est mon gros objectif de l’année, avec l’ambition de faire un bon résultat au général » indique celui qui vient de boucler une session d’entraînement de cinq navigations, seul à bord de de son bateau, pour reprendre ses marques et tester ses voiles. « Depuis la Maître Coq au début de la saison, on n’a pas fait de solitaire. Dernière épreuve avant la Solitaire, la Solo Guy Cotten est un moment important pour se remettre dans le bain et jauger la concurrence » justifie-t-il. Il ajoute : « il ne remplacera pas Charlotte à la barre, mais j’ai un bon pilote automatique ! »

Skipper Macif 2023, Charlotte confirme que passer du double au solitaire constitue une étape, un moment clé de cette saison. « Cela fait forcément un peu bizarre de savoir que sur les deux prochaines courses, on va naviguer l’un contre l’autre, plutôt que l’un avec l’autre. Mais c’est aussi pour ça qu’on fait du Figaro ! » dit-elle. À ce titre, elle se prépare également à vite reprendre en main son bateau, et bien vérifier qu’elle sait encore « faire tout, toute seule. » Mais elle sait aussi qu’elle peut compter sur l’expérience de ses deux précédentes participations au circuit, et de la bonne lancée impulsée par les bons résultats décrochés cette année avec Loïs.
« Une bonne remise en jambe »
« En double, on fonctionnait très bien et mine de rien, dans ce format, on se retrouve souvent en faux solitaire, à tout gérer seul dans son quart. À force, il y des habitudes bien ancrées qui s’installent, qu’il faut juste remettre en ordre de marche » lâche la navigatrice qui se tarde de disputer la Solo Guy Cotten. « Ce sera ma deuxième participation à cette épreuve qui a un format assez proche de la Solo Maître CoQ, avec un mélange de parcours côtiers et une grande étape offshore. J’aime bien ça. C’est une bonne remise en jambe, qui va me permettre de valider que le bateau est bien prêt, et que les voiles sont belles ! »
Ce que confirme Loïs : « sur la Solo Guy Cotten, avec beaucoup de côtiers on va retrouver tous les pièges qui nous attendent sur les étapes de la Solitaire, à la fin de l’été : des courants, des cailloux, des algues, et une météo imprévisible. C’est là qu’il faudra se poser toutes les questions. Elle marque le début de la dernière ligne droite jusqu’à cette grosse échéance. » Et même si le Skipper Macif 2022 se méfie toujours de la Solitaire, « parce que c’est une course impitoyable », il sait qu’il peut s’appuyer sur la bonne dynamique initiée aux côtés de Charlotte. « Elle a un tempérament enthousiaste qui marche au plaisir de bien naviguer. Quand les résultats arrivent, il y a une forme de cercle vertueux qui se met en place. Cela apprend à faire simple pour performer. »
« La Solo Guy Cotten est une course intense, il faudra faire attention à ne pas laisser trop d’énergie pour aller chercher le meilleur résultat possible. Mais si je peux gagner cette épreuve sans me cramer, je ne me gênerai pas » ajoute le Skipper Macif 2022. Sa partenaire de filière place également des objectifs à la hauteur des enjeux de cette épreuve concarnoise, comptant (coefficient 2) pour le Championnat de France Élite Course au large : « mon objectif est de m’installer dans les dix premiers aux classements des courses. J’y suis bien arrivée sur la Solo Maître CoQ. En double, on naviguait bien aussi. J’ai envie de continuer sur cette lancée. Je vais donc viser la régularité du top ten, sans m’interdire de viser les meilleures places sur cette remise en route en mode solitaire… »