AUTOMOBILE : Véhicules d’occasion, l’électrique ne pèse pas encore grand chose
Ce mardi 06 juin, LeBonCoin a publié le panorama du marché français des véhicules d’occasion 100 % électriques.
Il en ressort que les véhicules 100% électriques ne représentent que 3,5% des annonces de mise en vente de véhicules d’occasion sur le site d’échanges commerciaux entre particuliers. Si c’est trois fois plus qu’il y a un an, cela reste une goutte d’eau dans l’océan des voitures thermiques.
« Le constat que nous tirons est le même ! Si l’électrique se développe à petit pas, il reste aujourd’hui trop petit pour parler de tendance de marché, et cela sera encore le cas pour les prochaines années. Les véhicules thermiques restent pour le moment, la norme et les voitures dites polluantes (à partir de Crit’Air 3) sont encore très nombreuses à circuler. C’est pour cela que le Sénat a récemment voté pour le report à 2030 de l’élargissement des ZFE (zone à faibles émissions)*. » indique Florent Bardoteau, Président fondateur d’Ewigo, premier réseau d’agences de vente de véhicules d’occasion entre particuliers.
Chez Ewigo, spécialiste de la vente de véhicules d’occasion entre particuliers, les véhicules électriques et hybrides représentent respectivement 3,5 et 7% des ventes. Si ce pourcentage cumulé, a augmenté de 250% sur les 3 dernières années. Cela ne s’explique pas (ou peu) par la baisse des coûts. En effet, le prix moyen d’une voiture électrique n’a que peu évolué en passant de 28 000€ en 2020 à 30 000 aujourd’hui. Il reste ainsi 57% plus élevé qu’une voiture thermique.
« Nous observons bien chez nos clients acheteurs que le prix est un véritable frein pour l’électrique, notamment en cette période d’inflation. C’est sur ce point que les constructeurs et/ou les pouvoirs publics (via les aides) doivent faire un pas vers les consommateurs, si nous voulons voir l’électrique s’imposer durablement sur le marché de l’automobile. » conclut Florent Bardoteau.
*On compte actuellement quatre zones à faibles émissions en France (Ville de Paris et Grand Paris, Lyon métropole, Grenoble-Alpes-Métropole). Le projet de loi prévoyait l’extension du dispositif à toute agglomération de plus de 150.000 habitants pour 2025 (soit plus de 30 nouvelles zones).