AUTOMOBILE : Worl Rally-Raid Championship – PRICE et Al Rajhi s’offrent le choix du roi

Sur une piste de dragster d’un kilomètre, aussi bouillante que glissante, suivie de 9 kilomètres off road, Bradley Cox a marqué les esprits aujourd’hui sur le prologue.

Le pilote Rally2 a signé le scratch (5’26’’) devant Toby Price (5’28’’) et Luciano Benavides (5’33’’). Le règlement 2023 du W2RC réservant aux seuls RallyGP le choix de leur ordre de départ du lendemain, Cox partira demain en 16e position, derrière le dernier RallyGP.

Dans la soirée, les dix plus rapides de cette catégorie ont choisi leurs positions. Tous ont opté pour se placer à partir du Top 5, laissant les moins rapides du jour ouvrir la spéciale. « Nacho » Cornejo (Monster Energy Honda), Mason Klein (BAS World KTM Racing), Sebastian Bühler (Hero Motosports) et Sam Sunderland (Red Bull GasGas Factory Racing) n’ont ainsi pas eu leur mot à dire et partiront dans cet ordre.

Skyler Howes (Husqvarna Factory Racing) sera 5e, devant Toby Price en 6e position qui a choisi en dernier cette place qu’il estimait être la meilleure. Ricky Brabec (Monster Energy Honda) s’élancera 7e, Luciano Benavides 8e, Van Beveren 9e, Tosha Shareina (Honda Team) 10e, Ross Branch (Hero Motosports) 11e, Kevin Benavides (Red Bull KTM Factory Racing) 12e, Daniel Sanders (Red Bull GasGas Factory Racing) 13e, Pablo Quintanilla (Monster Energy Honda) 14e et Matthias Walkner (Red Bull KTM Factory Racing) 15e.

Un choix relativisé par Ruben Faria, Manager de l’équipe Monster Energy Honda, coutumier des stratégies du prologue : « Le prologue a toujours un rôle déterminant dans la compétition. Peut-être que cette fois l’avantage offert aux pilotes du Top 10 ne sera pas aussi important en raison de toute la poussière qu’il devrait y avoir dans l’air demain. »

En Rally2, Bradley Cox a donc survolé sa catégorie devant les deux revenants Romain Dumontier (HT Rally Raid Husqvarna Racing – 6’02’’) et Konrad Dabrowski (Duust Diverse Racing – 6’15’’). Le nouveau pilote Kove Racing Neels Theric a terminé quatrième (6’16’’) devant le leader du championnat Paolo Lucci (BAS World KTM Racing – 6’31’’). Chez les quads, le leader du provisoire Laisvydas Kancius (6’55’’) s’est imposé face à Rodolfo Guillioli (7’51’’).

FIA : AL RAJHI SUR SA LANCÉE

Vainqueur de la dernière manche à Abu Dhabi, Yazeed Al Rajhi (5’18’’) est resté sur sa lancée en remportant le prologue pour une seconde devant Nasser Al Attiyah. Guerlain Chicherit (5’22’’) et Sébastien Loeb (5’28’’) se plaçaient derrière aux volants de leurs Prodrive Hunter. Le Français, en tête du championnat, a rejoint le bivouac tracté par le Hilux numéro 200 de son principal adversaire. Mathieu Baumel se fendant d’une vidéo sur les réseaux sociaux mettant en scène le fair-play de leur geste en terminant par un gros plan sur leur écran de bord diffusant l’image du Hunter à la remorque.

Une première sueur froide pour Loeb, coutumier des péripéties mécaniques de début de course. Un premier avertissement sans frais. Demain, c’est lui qui s’élancera en premier dans la spéciale. À l’issue du protocole de choix de l’ordre de départ, le Français s’est retrouvé catapulté en tête, suivi par son coéquipier Guerlain Chicherit. Nasser Al Attiyah et Yazeed Al Rajhi parlant en derniers, les deux pilotes Toyota ont préféré les voir devant eux en position de lièvres en optant respectivement pour la 3e et la 4e place. Sebastian Halpern (X-raid Mini JCW) prendra le départ en 5e position.

En T3, Mitch Guthrie Junior (Red Bull Off-Road Junior Team USA – 5’45’’) s’est imposé de justesse contre Joao Ferreira (X-raid Yamaha) qui a franchi la ligne d’arrivée dans la même seconde. Mattias Ekström (South Racing Can-Am – 5’47’’) était troisième devant Seth Quintero (Red Bull Off-Road Junior Team USA – 5’50’’) et le revenant “Chaleco” Lopez (Red Bull Can-Am Factory – 5’56’’). C’est dans cet ordre que les trois premiers s’élanceront demain de la 7e à la 9e position scratch. Leurs temps au prologue les ayant placé dans le Top 10 du jour, ils ont pu prendre part au protocole de choix des ordres de départ et s’élanceront avec les T1+ en tête de la spéciale. En T4 l’autre officiel Can-Am Rokas Baciuska n’a pas manqué son entrée en dominant sa catégorie en 6’00’’.

ÉTAPE 1 : QUI S’Y FROTTE S’Y PIQUE

La caravane des 61 véhicules du W2RC est désormais tournée vers les 5 étapes des prochains jours. Pour la grande majorité d’entre eux qui vont évoluer aux côtés des 54 véhicules Nationaux, c’est un plongeon vers l’inconnu. Dans ces conditions, la capacité d’adaptation inhérente au rallye-raid sera primordiale. Jean-Paul Cottret, l’ancien copilote de Stéphane Peterhansel, ouvreur du Dakar depuis 2020 et du W2RC depuis sa création, révèle les spécificités auxquelles doivent s’attendre tous les champions qui se retrouvent ici dans la peau de « rookies ».

Jean-Paul Cottret (ouvreur pour le W2RC) : « Le premier changement pour les habitués du W2RC va être la présence des cactus. Dans le paysage, mais aussi comme risque de rencontre pour les motards, les quads et même les SSV car ils sont parfois assez proches de la trace. En moto, les équipements risquent d’être imprégnés de boules de cactus des fameux « jumping cactus » qui savent se défendre ! Il y a aussi beaucoup d’enclos avec des passages de portails.

On en a l’habitude en Espagne avec les bajas ou en Andalousie lorsque le W2RC y a fait étape. Il y en a surtout dans l’étape 1 avec aussi de la poussière dans des zones de fesh fesh qui vont se marquer. Dans les suivantes, c’est un terrain plutôt ouvert avec un sol plus sablonneux et des bonnes cuvettes dont les amplitudes sont différentes, plus grandes de ce que l’on rencontre habituellement, accentué par le fait que les vitesses sont aussi plus élevées car il y a plus de rectiligne ici. Les T1+ eux vont découvrir un terrain de jeu à leur mesure car ici l’habitude est de rouler avec les mêmes roues de 37 pouces et des grands débattements. Les pistes sont marquées, mais la végétation repousse rapidement et elle a vite fait de cacher la trace. La navigation va consister le plus souvent à ne pas la perdre des yeux. Et dans les cactus avec les pistes que l’on ne voit pas trop, on a tôt fait de se perdre et de devoir faire demi-tour. A moto cela peut vite être la punition d’insister et de se retrouver coincé. Ma recommandation, c’est d’être plutôt raisonné. »