VOLLEY BALL : EuroVolley, les Bleues en veulent plus !
Qualifiée pour les huitièmes de finale après avoir terminé troisièmes d’une poule A relevée, les joueuses de l’équipe de France affrontent dimanche (17h) la Croatie à Belgrade, avec l’ambition de poursuivre leur route et de confirmer l’étendue de leurs progrès.
Un adversaire expérimenté à prendre très au sérieux.
Après les effusions de joie légitimes consécutives à leur victoire 3-1 sur la Belgique jeudi soir, qui leur a permis de terminer troisièmes de la poule A derrière la Serbie et la Russie, mais devant la Belgique, les joueuses de l’équipe de France se sont très vite reconcentrées sur la suite du programme, conscientes que leur belle histoire peut encore se prolonger de quelques jours à Belgrade, à condition de garder le même état d’esprit et de ne surtout pas s’enflammer.
Reste que la performance de cette très jeune équipe de France est de taille, elle qui, grâce notamment à l’entrée d’Halimatou Bah, 17 ans et pas encore professionnelle (elle est en formation à l’IFVB comme Emilie Respaut, Leïa Ratahiry et Jade Defraeye), a réussi à renverser le cours du quatrième set et à faire plonger des Belges pourtant bien plus expérimentées à ce niveau de compétition.
Parvenues à se libérer après deux premiers matchs logiquement perdus face à la Russie et la Serbie, pour s’imposer par la suite contre la Bosnie (3-0), l’Azerbaïdjan (3-1) et la Belgique, les partenaires de la capitaine Héléna Cazaute, décisive lors de ces trois victoires, ont frappé les esprits par leur cohésion et leur solidarité, mais surtout par leurs facultés mentales qui leur ont notamment permis de se remobiliser après chaque set perdu ou quand le score n’était pas en leur faveur (série de 7-0 face aux Belges dans le quatrième set).
Le fruit d’un travail mené cette saison avec Christian Pénigaud, ancien joueur de salle et de beach, dont l’objectif était de convaincre les joueuses qu’elles étaient capables de tout, y compris d’inquiéter les meilleures. « Ça a pris du temps pour convaincre certaines qu’on ne pouvait pas envisager la haute performance sans un entraînement mental répété. A la fin, il faut pourvoir évaluer ce travail, ce tournoi nous donne de très bons indicateurs », confiait jeudi après le succès de ses joueuses le sélectionneur Emile Rousseaux.
Les résultats parlent en effet d’eux-mêmes : non qualifiée pour l’EuroVolley 2015 et 2017, l’équipe de France s’est arrêtée à l’issue de la phase de poules en 2019 (une victoire, cinq défaites), elle est cette année en 8e de finale, preuve de ses progrès dans tous les domaines et récompense d’un travail qui, cette année, a débuté début mai, soit il y a quatre mois. Reste désormais à tenter d’aller encore plus loin, c’est-à-dire en quarts de finale (comme en 2013), ce qui passe dimanche par un succès face à la Croatie.
Une équipe, que les Bleues avaient affrontée en 2018 et 2019 en Golden European League (une victoire pour une défaite à chaque fois), qui n’est pas là par hasard : finaliste cette année de cette même Golden European League (la France a terminé 5e), la formation dirigée par l’Italien Daniele Santarelli a terminé deuxième de la poule C de cet EuroVolley avec quatre victoires pour une seule défaite (contre l’Italie). La Croatie possède en outre l’expérience de ce genre de rendez-vous, elle qui est toujours sortie de la phase de poules d’un Championnat d’Europe depuis 2013.
Ce qui fait dire à Félix André, entraîneur adjoint des Bleues : « C’est une équipe assez âgée, assez mature, qui s’appuie sur une pointue de top niveau mondial, Samantha Fabris. Elles ont fait une phase de poules très intéressante en gagnant quatre matchs, dont trois fois 3-0, ce qui prouve qu’elles sont sûres de leur jeu, elles ont aussi opposé une belle résistance à l’Italie, malgré le score de 3-0, ça démontre bien la qualité de cette équipe. Elle joue un jeu offensif très rapide, notre qualité de service va donc être très déterminante pour empêcher la passeuse de poser ce jeu-là. Il faudra aussi développer le même niveau d’engagement en bloc/défense dont on a fait preuve depuis le début du tournoi. »
C’est à ce prix, mais également en continuant à oublier l’enjeu pour ne se concentrer que sur les consignes et leur jeu, que les Bleues gagneront le droit de poursuivre leur route et de s’offrir quelques jours de rab à Belgrade, sous la forme d’un quart de finale contre le vainqueur du match entre les doubles tenantes du titre serbes et la Hongrie.
Programme et résultats
Matchs diffusés sur la plateforme numérique www.live.lequipe.fr en direct
20/08/21
20:00 RUSSIE / FRANCE3-1 (25-19, 14-25, 25-20, 25-18)
21/08/21
21:00 FRANCE / SERBIE 0-3 (15-25, 13-25, 16-25)
23/08/21
20:00 BOSNIE HERZEGOVINE / FRANCE 0-3 (19-25, 14-25, 24-26)
25/08/21
17:00 FRANCE / AZERBAIDJAN 3-1 (25-19, 26-28, 25-11, 25-18)
26/08/2120:00
BELGIQUE / FRANCE 1-3 (25-27, 25-13, 19-25, 20-25)
29/08/21 17:00
CROATIE / FRANCE
Le groupe France
Passeuses : Emilie Respaut (IFVB, 18 ans), Nina Stojiljkovic (Le Cannet, 24 ans)
Réceptionneuses/attaquantes : Héléna Cazaute (Chieri/Italie, 23 ans, capitaine), Leia Ratahiry (IFVB, 18 ans), Halimatou Bah (IFVB, 17 ans)
Centrales : Jade Defraeye (IFVB, 18 ans), Eva Elouga (Chamalières, 21 ans), Isaline Sager-Weider (Terville-Florange, 33 ans), Amandha Sylves (Florence/Italie, 20 ans)
Liberos : Juliette Gelin (Cannes, 19 ans), Amandine Giardino (Pays d’Aix Venelles, 26 ans)
Pointues : Lucille Gicquel (Cuneo/Italie, 23 ans), Lisa Arbos (Saint-Raphaël, 24 ans), Amélie Rotar (Pays d’Aix Venelles, 20 ans)