VOLLEY-BALL : VNL, les Bleus au bout de l’effort
L’équipe de France a achevé en beauté son deuxième week-end de la Volleyball Nations League en venant à bout du Japon au terme d’une nouveau match à rallonge (21-25, 25-22, 24-26, 25-21, 15-11).
Les hommes de Laurent Tillie comptent cinq victoires en six matchs, prochain rendez-vous mercredi prochain face à la Russie.
Après avoir bataillé jeudi face aux champions olympiques brésiliens (victoire 3-0) et vendredi contre les champions d’Europe serbes (défaite 3-2), l’équipe de France a eu une nouvelle fois le droit à un rude combat ce samedi à Rimini face au Japon qui sortait quant à lui de deux revers contre les mêmes adversaires (3-1 contre la Serbie, 3-0 face aux Brésiliens).
Une équipe au style de jeu atypique, qui, comme le staff tricolore s’y attendait, a posé maints problèmes aux joueurs tricolores, avec une présence défensive de tous les instants, un jeu rapide en attaque et un capitaine Yuki Ishikwa (25 points, meilleur marqueur de la rencontre), partenaire de Jean Patry à Milan, difficile à tenir, en outre bien secondé par le pointu gaucher Kunihiro Shimizu (18 points) et le central Taishi Onodera (12 points), auteur d’un gros début de match, à la conclusion d’ailleurs du premier set dominé par les Nippons (21-25).
Les Bleus, dans une composition encore différente – Antoine Brizard à la passe, Jean Patry en pointe, Trévor Clevenot et Yacine Louati à l’attaque, Daryl Bultor et Barthélémy Chinenyeze au centre – ont su réagir et égaliser (25-22) grâce à une belle inspiration sur la balle de set de Trévor Clevenot , très présent en début de match (13 points en tout), avant de connaître un coup de mou dans le troisième (16-23). Moment choisi par Jean Patry pour sortir une grosse série au service qui permet à la France d’enchaîner six points de suite malgré les temps morts japonais (22-23) et même d’égaliser après un bloc de Daryl Bultor (24-24), mais un ace signé Shimizu redonne l’avantage aux hommes de Philippe Blain (24-26).
Qu’à cela ne tienne, malgré la fatigue et les nombreuses interruptions de jeu liées aux décisions arbitrales, les Bleus s’accrochent, portés notamment par la bonne entrée de Kevin Tillie (15 points, 13/21 en attaque), la régularité de Barthélémy Chinenyeze (12 points) et de Jean Patry (19 points), et après un block-out signé Julien Lyneel (24-21), ils égalisent sur leur deuxième balle de set pour s’offrir un tie-break (25-21). Qu’ils réussissent, contrairement à la veille face aux Serbes, à prendre par le bon bout, se détachant d’entrée (9-5). Et si les Nippons parviennent à recoller à une longueur (9-8), Kevin Tillie avec autorité après un service de Jean Patry, puis ce dernier d’un ace, redonnent de la marge à la France (13-9) qui conclut par Daryl Bultor (15-11) pour le 8e point du central de Tourcoing.
Cette 12e victoire en 14 matchs face au Japon depuis l’arrivée de Laurent Tillie sur le banc de l’équipe de France en 2012 permet à l’équipe de France de rester dans le peloton de tête de cette VNL après deux week-ends, avec 5 succès en 6 matchs. Elle va avoir besoin de souffler un bon coup samedi soir avant de préparer la suite qui arrive très vite, puisque c’est la Russie, double tenante de cette VNL, qui se présentera sur son chemin mercredi, avant la Slovénie et le Canada dans la foulée.
LES REACTIONS
Loïc Le Marrec, entraîneur adjoint de l’équipe de France : « On est tombés contre des Japonais ultra techniques, très bien organisés, qui ont pris leurs chances et ont joué sans complexe, ils ont mis en difficulté de nombreuses équipes dont nous. Mais on a réussi à être patients, à gérer la frustration pour, quand on avait une ouverture, réussir à scorer. A aucun moment, l’équipe n’a lâché ou s’est laissé aller à l’énervement, les joueurs sont restés très concentrés dans le système et patients, dans les money-times, ça a bien payé, et ça, ce n’était pas forcément évident. Les joueurs sont fatigués, mais on le savait, car on est dans une grosse période de travail, on fait du turn-over pour ne pas épuiser complètement les organismes, il faut apprendre à jouer en étant fatigués. On a encore trois jours de travail pour se remettre bien physiquement en vue de la suite et continuer à affiner nos relations bloc/défense et récep/attaque, il faut qu’on continue à travailler en vue de l’objectif final qui reste les Jeux. »
Daryl Bultor, central de l’équipe de France : « On a puisé dans nos réserves parce qu’on était déjà bien fatigués avant le match, en plus, le Japon a bien joué, mais on s’est accrochés et ça nous a réussi. Quand on a été menés, on s’est dit qu’il fallait arrêter d’être frustrés après chaque balle parce qu’ils défendaient beaucoup et nous ralentissaient, on s’est dit qu’il fallait qu’on continue à jouer notre jeu en essayant de remettre de la vie, ça a bien marché. Le bilan après six matchs est satisfaisant, sachant qu’on n’a pas eu une grosse préparation pour la VNL et qu’il y a eu beaucoup de turn-over. »
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