VOLLEY-BALL : L’Année du Volley saison 2, le bilan avec Michelle AKILIAN
Après une première saison qui avait rencontré un franc succès, L’Année du Volley 2020-2021, perturbée par la pandémie de Covid-19, a tout de même atteint ses objectifs, avec près de 100 000 personnes atteintes en tout sur deux ans.
Responsable du projet au sein de la Fédération Française de Volley, Michelle Akilian en dresse le bilan. Quels bilans tirez-vous de la seconde édition de L’Année du Volley ?
« La deuxième saison a été forcément plus compliquée que la première à cause du confinement qui a empêché pas mal d’actions prévues d’être menées à terme. Mais le bilan chiffré de l’opération est très satisfaisant : sur les deux ans, on dénombre un total de 242 projets qui ont touché 96 000 personnes, dont 105 projets et 36 000 personnes touchées sur la deuxième édition. La plupart des actions sur cette deuxième année ont pu avoir lieu l’été dernier, nombre d’entre elles se sont concentrées sur l’outdoor, sachant que les salles ont été cette année moins accessibles. Nous allons d’ailleurs prochainement récompenser les lauréats de cette deuxième Année du Volley. »
Quels sont les impacts générés par ce dispositif et quel héritage va-t-il laisser ?
« L’opération avait pour objectif d’attirer de nouveaux publics et donc de nouveaux licenciés, notamment parmi les jeunes, et les premiers signaux étaient positifs puisque nous avions constaté dans les territoires une augmentation du nombre des licences à l’issue de la première édition de L’Année du Volley. Cette tendance se confirmait au début de cette saison grâce notamment aux actions de communication autour de la reprise de l’activité, le volley étant vu comme un sport collectif un peu différent des autres, car sans contacts et permettant aussi des pratiques très diverses : on peut jouer en 2×2, 3×3, 4×4, sur l’herbe, dans le sable, sur la neige l’hiver… Malheureusement, le deuxième confinement a mis un coup d’arrêt, mais les débuts de saison ont été prometteurs, on peut penser que L’Année du Volley y a contribué. Et l’héritage, sur lequel nous allons continuer à travailler, c’est de mettre en avant toutes les formes de pratique, mais aussi toutes les façons de pratiquer, c’est-à-dire loisir, compétition, haut niveau. Il faut que tout le monde y trouve son compte, que chaque adhérent d’un club y trouve sa forme de pratique, qui ne soit pas nécessairement celle de son voisin et pas uniquement du volley de compétition. »
Travaillez-vous-en ce moment sur un autre projet de promotion du volley-ball ?
« Cette action de développement avait été centrée autour du Championnat d’Europe 2019 que nous avons accueilli, l’étape suivante, ce sont les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui font clairement partie des objectifs prioritaires du nouveau projet fédéral. Donc nous allons initier d’ici 2024 des opérations de ce type de promotion du volley, avec des appels à projets annuels ou bisannuels destinés à mettre en avant tous les volleys, sachant que lors des Jeux, nous aurons du volley en salle, du beach et du Para-Volley, avec la présence pour la première fois d’équipes de France de volley assis. Et je n’oublie pas le snow volley qui est en train de se développer et pourrait à terme devenir une discipline olympique d’hiver, ce qui permettrait au volley d’être à la fois aux Jeux d’hiver et aux Jeux d’été. Pour ce qui est des actions que nous souhaitons initier prochainement, nous avons notamment imaginé une opération baptisée « Graines de volleyeurs » qui vise à mettre en relation les meilleurs clubs d’une région ou d’un département avec leur tissu scolaire environnant, ça peut aller des clubs professionnels à des clubs amateurs évoluant en Nationale 2 ou 3. Cette opération de promotion permettrait d’un côté aux enfants de se rendre aux matchs pour voir ce qu’est le spectacle volley et de l’autre aux joueuses et aux joueurs d’aller à la rencontre des jeunes dans les écoles pour leur expliquer leur sport ou les entraîner. L’objectif est de créer une vie du volley autour du meilleur club d’un territoire. C’est évidemment compliqué à imaginer en ce moment, puisque la priorité aujourd’hui est d’imaginer quand et comment on pourra reprendre la pratique du volley-ball dans les clubs, mais dès que nous le pourrons, nous comptons réactiver cette initiative. De la même façon que nous souhaitons proposer des actions de développement dans les territoires l’été prochain qui peuvent très bien se décliner sous la forme du Mois du Volley dans le cadre d’un plan de reprise de l’activité. »