MARATHON DE PARIS : Abrha Milaw détrône Paul Lonyangata
Paul Lonyangata ne deviendra pas cette année le premier homme à remporter trois fois le Schneider Electric Marathon de Paris.
Cette 43e édition qui a rassemblé 49 155 coureurs a vu le Kényan, double tenant du titre, subir la loi de Abrha Milaw.Les Ethiopiens réalisent le doublé puisque c’est sa compatriote Gelete Burka. Sur la ligne d’arrivée, elle s’est imposée devant les hommes partis avec un décalage de 16’39’’ ! Les Français ont brillé. Très attendue, Clémence Calvin (4e) a fait tomber le record national de Christelle Daunay (2h24’22). Pour son premier marathon, Morhad Amdouni passe sous la barre des 2h10’.
A retenir
• Paul Lonyangata a trouvé son maître • Gelete Burka franchit la ligne avant les hommes • Les Français s’illustrent avec Calvin et AmdouniAbraha Milaw, le nouveau roi
Paul Lonyangata n’est plus invincible sur le Schneider Electric Marathon de Paris. Le coureur Kenyan, sans rival depuis 2017, a dû céder sa couronne à l’Ethiopien Abraha Milaw. Dans une course à suspense et longtemps cadenassée, la victoire s’est jouée dans le final. A moins de 6 km de l’arrivée, ils étaient encore six à pouvoir prétendre monter sur la plus haute marche du podium dont les deux favoris logiques, Paul Lonyangata et l’Ethiopien Asefa Mengistu. C’est finalement son compatriote Abrha Milaw, 30 ans, très facile, qui a dynamité le groupe de tête. Au km 39, devant la Fondation Louis Vuitton, le vainqueur du dernier marathon des Alpes Maritimes, a produit son attaque. Ni Lonyangata, qui portait une attèle à l’avant-bras droit, ni Mengistu, n’ont réussi à suivre son rythme effréné. Sur la ligne d’arrivée, Milaw s’impose en 2h07’05, avec vingt secondes d’avance sur son dauphin Abraha Mengistu et 24 secondes sur le double champion en titre Paul Lonyangata.
Gelete Burka d’un souffle
Parties avec 16 minutes et 39 secondes devant l’élite masculine, les femmes ont remporté le match qui les opposait aux élites hommes. L’épreuve féminine a dû attendre ses toutes dernières minutes de course pour livrer son verdict. Au 30e km, rien n’était fait, trois Ethiopiennes Gelete Burka, Azmera Abreha, Azmera Gebru et une Kenyane Sally Chepyego, postées aux avant-postes, se livraient un formidable mano à mano. A un km de l’arrivée, Gelete Burka portait la première son accélération pour décrocher ses rivales. Seule Gebru tentait de résister, prenant sa foulée avant de coincer et de laisser la lauréate du marathon d’Ottawa 2018 s’envoler vers sa première victoire à Paris en 2h22’47. La vice-championne du monde 2015 de 10 000 m s’impose d’une courte tête avec 5 secondes d’avance sur Azmera Gebru. Azmera Abreha complète le podium à 48 secondes.
Tous les yeux étaient braqués sur elle. Toute vêtue de noire, cachée derrière ses lunettes, Clémence Calvin a démontré un sacré mental pour revenir dans le final arracher la 4e place en 2h23’41. Un chrono canon qui lui permet d’effacer des tablettes le record de France de la distance qui appartenait à Christelle Daunay (2h24’22) et de réaliser les minimas qualificatifs pour les J0 de Tokyo 2020. Morhad Amdouni a réussi lui aussi un coup d’éclat. Pour sa première tentative sur le 42km, le champion d’Europe du 10 000 m a créé la surprise en prenant la 8e place dans le temps de 2h09’14, synonyme pour lui aussi de sésame olympique. Les Bleus signent un joli tir groupé avec les 10, 11 et 12e places de Nicolas Navarro (2h11’53), de Florian Carvalho (2h12’53) et de Benjamin Malaty (2h13’25).
La course handisport a consacré pour la 3e fois le Français Julien Casoli. Déjà titré dans les rues de la capitale en 2012 et 2015, le médaillé de bronze du 5 000 m fauteuil aux JO de Londres s’est imposé avec une grande facilité en 1h36’54.Rendez-vous le 5 avril 2020 pour la 44e édition du Schneider Electric Marathon de Paris.
Leurs réactions à chaud
Gelete BURKA : « Je suis très heureuse d’inscrire mon nom au palmarès du Schneider Electric Marathon de Paris. Il faisait très froid ce matin, j’en ai vraiment souffert mais j’ai réussi à me concentrer sur mon objectif et à aller chercher cette victoire que je voulais tant ».
Abrha MILAW : « C’était une course compliquée avec un niveau relevé. J’ai pu appliquer mon plan à la lettre. J’ai accompagné les favoris et avec l’énergie qui me restait, j’ai pris ma chance ».
Plus d’information sur : www.schneiderelectricmarathondeparis.comClémence CALVIN : « Je me suis accrochée jusqu’au bout. L’accueil a été à la hauteur de ce que je pense de Paris. Merci Paris, merci la France, et merci à la Fédération et à tous ceux qui m’ont soutenue. Ce qui coule dans mes veines, c’est de la lave auvergnate en fusion ».