VOILE : Vendée Globe – L’incroyable aventure de Guirec SOUDEE skipper de freelance.com autour du monde
Après 89 jours 20 heures 16 minutes et 20 secondes de course, Guirec Soudée a franchi la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne en 23e position ce samedi matin à 09 heures 18 minutes et 20 secondes.
Le skipper de Freelance.com a su résister à des conditions parfois extrêmes et faire preuve d’un sacré sang-froid pour aller au bout. Lui qui n’a pas été épargné par les soucis techniques est parvenu à tenir bon en toutes circonstances jusqu’à la ligne d’arrivée. Il conclut donc en beauté un nouveau chapitre de sa vie d’aventurier. Avant de célébrer les joies des retrouvailles avec la terre, retour sur une aventure à part.
Guirec Soudée sur le Vendée Globe, cela relevait presque de l’évidence. L’autodidacte des mers s’est formé tout seul, il a déjà traversé les océans du monde à bord d’un vieux bateau et affronté la colère des éléments. Forcément, participer au plus connu des tours du monde à la voile faisait partie de son imaginaire et de ses envies. Il y a quatre ans, embarqué dans une transatlantique retour à la rame, Guirec est passé à quelques milles des marins participant au Vendée Globe. Cette fois-ci c’est décidé, il veut en être et participer à cette grande fête à son tour. C’est le début de quatre années d’aventure qui se sont achevées avec tous ses proches ce samedi aux Sables d’Olonne.
Guirec a trouvé un bateau (l’ex-Water Family de Benjamin Dutreux), constitué une équipe et surtout rencontré un partenaire déterminé à écrire avec lui cette belle histoire. Freelance.com ne s’était jamais impliqué dans le sponsoring sportif jusqu’alors et l’entreprise embarque avec envie aux côtés de Guirec. Au cours de sa préparation, le marin s’attache les services de skippers expérimentés – Sébastien Audigane, Roland Jourdain, Corentin Douguet – pour l’aider à progresser. Réglages, analyse de la météo, sens tactique… Guirec a tout à apprendre, lui qui n’a jamais disputé de course au large. Pourtant, le marin apprend vite, trouve les bons réflexes et impressionne par sa qualité à tenir bon quand les conditions sont rudes.
Des doutes et des morceaux de bravoure
C’est ainsi qu’il prend le départ du Vendée Globe le 10 novembre dernier. Son tour du monde est un concentré de tout ce que peut vivre un marin au large. Il y a les moments de doute et les pépins techniques : spi à l’eau, problème de drisse, gennaker inutilisable, J2 arraché… À chaque fois, ces péripéties sont suivies par des morceaux de bravoure. Guirec est l’un des seuls à être confronté à une des plus violentes dépressions de ce Vendée Globe, une tempête particulièrement virulente et des rafales à plus de 72 nœuds pendant près de 72 heures dans l’océan Indien. Pourtant, ça ne l’empêche pas de monter au mât à l’abri des Kerguelen avant de faire face, de résister sans compter et de ne jamais rien lâcher. Une poignée de semaines plus tard, après avoir dépassé le cap Horn, il décide de plonger pour déloger la code 0 coincé dans la quille suite à la rupture de sa drisse. Sous l’eau ou en haut du mât, Guirec veille à la bonne marche du bateau, le préserve et le protège coûte que coûte.
Il a su tenir bon jusqu’au bout
Malgré les épreuves, la succession des efforts, la météo pas toujours clémente et les coups du sort, le skipper de Freelance.com conserve toujours cet enthousiasme qui le caractérise, le sourire et l’allant pour tenir malgré tout. Longtemps au coude-à-coude avec le groupe qui l’a précédé, il est parvenu à créer une distance conséquente avec ceux qu’il devance. Guirec sait que les éléments ne l’ont pas épargné pendant son tour du monde : « J’en discutais avec Yoann Richomme qui me disait qu’il n’avait jamais eu plus de 30 nœuds. C’est dingue : on fait le même parcours mais pas du tout la même course ! »
Tout au long de son aventure, Guirec a embarqué avec lui des milliers de curieux grâce à ses vidéos et son goût pour raconter ce qu’il vit. En plus de la compétition qu’il mène tambour battant, le marin savoure aussi ses découvertes. « J’ai pu voir les Kerguelen, le cap Horn, l’île de Trindade et celle de Fernando de Noronha… J’ai pu faire une course à fond et du tourisme en même temps ! » Désormais, Guirec va profiter des retrouvailles avec ses deux enfants, sa compagne, sa famille et ses proches et profiter de toutes les joies de la terre. Et nul doute, dans un avenir proche, qu’il retrouvera bientôt le large pour de nouvelles aventures.
SA RÉACTION À CHAUD
« Ça a été hyper chouette d’être dans le match ! Je suis très fier de tout le travail qu’a accompli l’équipe et de la résistance de ce bateau. C’est vraiment un coffre-fort ! Je crois que je mérite le premier prix de la tempête apparemment. J’ai eu jusqu’à 72 nœuds et 11 mètres de creux, c’était impressionnant. Parfois, le bateau partait, décollait, il était toujours bien alors que j’avais un peu peur. Au final on est là, c’était une super aventure ! J’ai pris du plaisir tout le temps. Finalement, le moment le plus dur a peut-être été le golfe de Gascogne au retour avec 30 à 40 nœuds avec le bateau qui tapait beaucoup. Sinon, me dire que je peux faire un tour du monde en moins de trois mois, c’est une sacrée satisfaction ! Je n’avais jamais vécu ça, faire des milles à une telle vitesse. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à être dans le match et rivaliser avec les autres skippers ! »
SA COURSE EN CHIFFRES
Arrivé le samedi 8 février à 09h 18min 20s Temps de course : 89 jours 20 heures 16 minutes et 20 secondes Distance parcouru : 27 969.84 milles nautiques Vitesse moyenne réel : 12,97 nœuds Écart au premier : 25j 00h 53min 31s Écart au précédent : 3j 23h 44min 19s
LES FAITS MAJEURS DE SA COURSE :
12 novembre : Deux jours après le départ, son spi passe sous l’eau et se coince dans la quille. 17 novembre : Après des heures de couture, il parvient à renvoyer son spi avant de pointer au large du Cap Vert. 29 novembre : Il large son flotteur Argo, destiné à recueillir des données scientifiques, au cœur de l’Atlantique Sud. 12 décembre : Au cœur d’une forte tempête dans l’océan Indien, sa drisse de J1 s’emmêle et son J2 s’arrache. Il fait route vers les Kerguelen pour réparer. 16 décembre : Après être monté au mât, il repart dans une forte tempête avec 10 mètres de creux et des rafales dépassent les 72 nœuds ! 21 décembre : Au lendemain du franchissement du cap Leeuwin, il est projeté dans son bateau, ce qui le blesse à l’épaule. 24 décembre : Guirec s’emploie en début de Pacifique même s’il doit progresser sans deux de ses voiles d’avant, son gennaker et son J2. 07 janvier : Alors qu’il vient de passer le cap Horn, Guirec profite d’une accalmie pour réparer des soucis de J2 et de « lazy jacks ». 08 janvier : À cause de la rupture de drisse de code 0, la voile tombe et se coince dans la quille. Il décide de plonger pour résoudre le problème malgré une eau glaciale. 15 janvier : Guirec profite d’une tempête au large des Malouines pour gagner en vitesse et remonter en 23e position. 25 janvier : Le skipper franchi l’équateur, puis le Pot-au-Noir plutôt clément tout en confortant sa position au sein de la flotte. 07 février : Arrivée aux Sables d’Olonne à la 23e position, l’issue de son premier tour du monde en solitaire et sans escale !
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