INSTITUTIONNEL : Gatien LE ROUSSEAU, à Demain Le Sport : « Avec une jambe en moins, Pogacar resterait très fort chez les para-athlètes »
Pour le para-cycliste double médaillé à Paris 2024 et présent ce jeudi à Demain Le Sport, les écarts de performances entre athlètes olympiques et paralympiques sont aussi dus à des différences physiologiques.
Invité à Demain Le Sport, événement organisé par L’Équipe, franceinfo et France Télévisions ce jeudi à la Maison de la Radio et de la Musique à Paris, Gatien Le Rousseau a partagé son regard sur l’évolution des performances des para-athlètes vis-à-vis des valides. Pour le double médaillé de Paris 2024 (argent en contre-la-montre, bronze en poursuite individuelle C4), outre les différents handicaps, les différences physiologiques restent une explication majeure des écarts entre athlètes olympiques et paralympiques. « Avec une jambe en moins, Pogacar resterait très fort chez les para-athlètes », a-t-il imagé.
« Nos performances sont chronométrées donc c’est facile de se comparer. Chez les paralympiques, le record du monde de la poursuite est à 4’13 dans la catégorie C5, contre 3’59 chez les valides », a poursuivi Le Rousseau. Reste que dans certaines disciplines comme le saut en longueur, les écarts ne sont plus si importants voire inexistants. En partie grâce à la technologie autour des équipements à disposition des para-athlètes. Quelques semaines après avoir annoncé la fin de son partenariat avec le CIO et le renouvellement de son accord avec le Comité international paralympique, Toyota a aussi alimenté la discussion. S’il trouve que « le soufflé des Jeux est retombé », Frank Marotte, PDG France, a pu exposer les perspectives de développement du constructeur automobile à travers le para-sport. « Faire de la recherche et développement fait partie de notre métier et s’adapte très bien au monde du handicap. Avec les para-athlètes, on a une scène d’observation fantastique. On accompagne des start-up qui développent des solutions de mobilité mais il n’y a pas de plateformes de financement organisées. Or, on a besoin que ces structures participent à l’aventure. Tout cela doit encore se mettre en place. »