JEUX OLYMPIQUES : JO d’invèrn dins les Aups – Mai de cu se trufan ?
Le premier ministre Barnier vient d’apporter la caution de l’Etat pour couvrir les dettes des futurs J.O. dans les Alpes en 2030.
Les journalistes du Monde l’estiment à 520 millions d’euros, une paille! La fédération provençale du Partit Occitan déplore cette décision catastrophique. Ces J.O. d’hiver sont un non-sens environnemental, social et économique au moment où les changements climatiques ont pour conséquence un enneigement toujours plus faible. Avec ces jeux, il faudra puiser l’eau pour fabriquer de la neige artificielle, bétonner la montagne pour construire des infrastructures routières inutiles aux habitants et habitantes au quotidien etc. Les fermetures de station s’enchaînent comme celle de la Seyne dernièrement et cela ne s’arrêtera pas là.
Pour ce qui est de la Provence, qui peut croire qu’une patinoire à Nice est un outil innovant et adapté ? Coûteuse inutilement en eau et en énergie, ce n’est pas l’équipement dont les provençaux et la planète ont besoin. De plus, on nous serine que l’état est exsangue, qu’il faut toujours plus détériorer les services publics et au même moment, par magie, deux régions administratives et l’état s’apprêtent à gaspiller plus de 3 milliards d’euros sur un projet qui fleure bon le 20ème siècle finissant. Tout cet argent serait tellement mieux utilisé pour lutter contre les dérèglements climatiques et pour aider à la reconversion de nos montagnes dans des projets soutenables et durables. Et n’oublions pas le désastreux projet de LGV en basse Provence qui relève de la même vision passéiste du développement d’une région.
Nous continuons à en appeler une consultation référendaire régionale des habitantes et habitants mais une approche démocratique peut-elle effleurer l’esprit d’un président de région qui s’échine, en accord avec lui-même, à effacer le nom de Provence pour un « Sud » qui n’a aucun sens. Nous en appelons également aux forces politiques et associatives à nous rejoindre pour faire face à cette aberration.