HANDBALL : L’équipe de France Féminine de Handball lance sa saison 2024-2025
Il est l’heure de lancer un nouveau cycle. Vice-championne olympique, championne du monde en titre, l’équipe de France féminine de handball faisait officiellement sa rentrée ce matin à la Maison du handball à Créteil.
Le moment idéal pour dresser un bilan de la saison passée avec Olivier Krumbholz, puis de céder la place à Sébastien Gardillou, sélectionneur du collectif tout juste nommé qui a pu présenter son staff, ses ambitions et le programme pour les mois à venir.
Clôturer la saison 2023-2024 et les Jeux olympiques de Paris 2024
« J’ai mis du temps à regarder la finale des Jeux olympiques« . Cette phrase, d’Olivier Krumbholz, résume à la fois la saison, sa carrière, et l’homme qu’il était à la tête de l’équipe de France féminine de handball. L’occasion lui était donné ce matin de faire le bilan de la saison 2023-2024, au cours de laquelle il a mené les Bleues au titre de championnes du monde en décembre et vice-championnes olympique en août. Satisfait, heureux du projet de jeu complètement remanié auquel les joueuses ont adhéré, conscient que la préparation olympique fût un tournant fondamental pour aborder Paris 2024 de la meilleure manière, le lorrain a également le discernement qu’une marche a été franchie par les équipes entre décembre et août, et sait quelle fût la bataille pour se hisser en finale olympique. Cette matinée était également l’occasion de saluer sa carrière et son palmarès. À la tête des Bleues depuis 1997 (avec une pause entre 2013 et 2016), le lorrain a remporté, entre autres, 3 titres mondiaux, 1 titre européen, 1 titre olympique. Un palmarès incroyable qui semblait hors d’atteinte il y a quelques décennies. Après la finale perdue au Mondial de 1999, l’équipe de France féminine, sous sa houlette, n’a cessé de performer : « Je savais qu’il y avait du potentiel mais je ne pensais pas qu’on irait aussi loin, aussi vite« , déclare l’entraîneur. En plus de 25 ans, il a été des défaites, des déceptions, des victoires et des bonheurs, en militant pour que l’équipe de France soit reconnue à sa pleine hauteur, ait les mêmes moyens que son homologue masculine jusqu’au tournant de 2016. « Le diable se cache dans les détails« , sourit-il. En s’associant à un staff d’experts, un choix fort, payant, l’histoire s’est écrite simplement jusqu’à cette finale olympique à Lille. « Il faut apprécier la constance des résultats, conclut-il, il faut maintenant que la suite s’écrive« .
Sébastien Gardillou : le changement dans la continuité
Nommé le 6 septembre dernier comme sélectionneur de l’équipe de France, Sébastien Gardillou a pris officiellement la parole pour la première fois, face aux médias. Adjoint de Krumbholz depuis 2016, la FFHandball fait ainsi le choix de la continuité à la tête du collectif, au travers d’une personnalité incarnant la réussite des dernières années. « C’est aussi une équipe de France et des joueuses qui valident le travail qu’il a effectué auprès de l’équipe, appuie Pascal Bourgeais, Directeur technique national. Leur attitude et la manière dont elles ont remercié Sébastien dans ce parcours jusqu’aux Jeux olympiques lui confèrent, je dirais, une forme de confiance, d’adhésion du groupe. » Sébastien Gardillou a pu revenir sur la fierté d’hériter de cette équipe de France et du travail accompli avec cette équipe. C’était également l’occasion pour lui d’évoquer son prédécesseur: « Olivier est iconique, quand on voit son palmarès, on ne peut être qu’admiratif. J’ai grandi avec lui et j’ai appris énormément de choses à ses côtés. Aujourd’hui, c’est à moi de les mettre en pratique« . La même bienveillance était de fait du côté d’Olivier Krumbholz : « C’est une personne brillante. Il a beaucoup d’idées, toujours envie de faire évoluer les choses. Il part avec un vrai bagage car il a vécu l’aventure de l’équipe de France depuis de nombreuses années. Il va prendre la dimension du poste rapidement, tout en étant conscient que ce n’est pas le même rôle« . Gardillou travaille déjà d’arrache-pied, avec une volonté d’entretenir la relation et la co-construction avec ses joueuses. « On cherche à impliquer les athlètes dans le projet, on va les accompagner, et on va faire simplement en sorte que l’équipe de France continue de rayonner ». L’objectif est clair et posé, Los Angeles 2028, un cycle de quatre ans qu’il va apprécier pleinement : « L’histoire s’écrit ensemble, commençons par le premier chapitre« .
Remaniement du staff qui l’accompagnera
Le nouveau sélectionneur a également annoncé le staff qui l’entourera pour les prochaines années, là aussi, avec des têtes bien connues des bords de terrain. Il s’est entouré de David Burguin (avant cela technicien analyste vidéo pour les Bleues) et d’Amandine Leynaud comme adjoints, pour former un trio qui s’annonce très riche : « De par son parcours en pôle et dans les équipes de France jeune, David Burguin est un entraîneur confirmé et un très grand connaisseur du jeu et des notions stratégiques, présente Pascal Bourgeais. Il sera extrêmement complémentaire de Sébastien. L’apport d’Amandine complète ce binôme. Ella va apporter une touche que je dirais centrée sur la gestion de la relation à l’équipe. Elle a encore une connaissance très récente du haut niveau et des athlètes de l’équipe de France. » Sébastien Gardillou a également annoncé l’arrivée de Lucie Bruxelles comme analyste vidéo. Dans le staff d’Éric Baradat auprès des U20F et championne du monde cet été, elle rejoindra le collectif de l’équipe de France féminine dès le premier rassemblement fin octobre. Il y aura aussi des modifications autour du préparateur physique puisque Pierre Terzi prend sa retraite. Le sélectionneur a tenu à rendre hommage « à cet homme de l’ombre qui a été très précieux depuis de nombreuses années et dont le travail à compté dans les résultats des Bleues« . Le nom du nouveau préparateur physique sera connu prochainement.
Une saison riche à venir
Les premières échéances se profilent assez vite pour les Bleues. Dès le mois d’octobre, sur la semaine internationale du 20 au 27, elles affronteront la Hongrie lors d’une double confrontation amicale entre le Palais des Sports de Toulon (le 24 octobre) et l’Arena Grand Paris de Tremblay-en-France (le 26 octobre). Puis, les Françaises se retrouveront pour la deuxième édition du Tournoi de France, à l’Arena Saint-Etienne Métropole, les 24 et 26 novembre, accompagnées de la République Tchèque, de l’Espagne et de l’Angola, avant de prendre la direction de la Suisse et de s’installer pour le tour préliminaire de l’EHF EURO 2024 (du 28 novembre au 15 décembre). Le programme s’annonce donc chargé pour la fin d’année 2024. En 2025, deux semaines internationales sont à compter sur le premier semestre. La première du 3 au 9 mars, où les Bleues affronteront l’Allemagne sur deux matchs amicaux, puis la deuxième du 7 au 13 avril, sur le même format face aux Pays-Bas.