VOILE : L’Occitane en Provence, les bonnes vibrations de Clarisse Crémer
La jeune femme a pris un peu plus la mesure de son bateau L’Occitane en Provence au côté de son co-skipper, Alan Roberts à l’issue de sa deuxième course ensemble, le Défi Azimut.
Après avoir parcouru plus de 600 milles au large de la Bretagne, le duo a pris la 10e place et confirmé sa progression à près d’un mois du grand rendez-vous de la saison, la Transat Jacques Vabre. Décidément, les courses cette saison en IMOCA sont toujours agitées. En juillet, pour la première de l’IMOCA L’Occitane en Provence avec Clarisse Crémer et Alan Roberts à la barre, la météo avait été particulièrement chaotique dans la Manche, entre Cowes (Angleterre) et Cherbourg durant la Rolex Fastnet Race. Après la pause estivale, les conditions durant le Défi Azimut – la traditionnelle course de rentrée organisée depuis Lorient organisée la semaine dernière – ont été tout aussi délicates. Les organisateurs ont d’ailleurs été obligés de bousculer l’organisation des festivités, d’avancer le départ et de modifier le parcours.
À moins de 3 heures du ‘top 5’ La course principale (les 48H Azimut) avait lieu à partir de jeudi matin avec une grande boucle de près de 600 milles (965 km) au large des côtes bretonnes. Les 33 concurrents ont eu le droit à tout : des grains (averses) avec des rafales à plus de 35 nœuds, des zones sans vent et pu progresser à toutes les allures, au reaching (quand le bateau progresse face au vent) et au portant (quand le vent vient de l’arrière). En somme, une variété de conditions idéale quand on s’affaire à prendre en main un bateau, à gagner en automatisme et en confiance. C’était exactement la mission de Clarisse Crémer et de son co-skipper, Alan Roberts. Leur complicité et leur complémentarité à bord, entrevus lors de la Rolex Fastnet Race (6e), s’est constaté dès le début des 48H Azimut puisqu’ils ont longtemps tutoyé le « top 5 » avant de batailler jusqu’au bout. Ils franchissent la ligne à la 10e place mais démontrent qu’ils sont dans le tempo des meilleurs puisqu’ils pointent à moins de 3 heures de la 5e place. Avec un projet qui a démarré tardivement, officialisé en avril, la constitution d’une équipe rapide et les premières navigations en juin, terminé à une telle position, entouré par des skippers disposant d’un temps de préparation beaucoup plus conséquent, le résultat de L’Occitane en Provence est un exploit en soi. Pour parfaire ce bon weekend, le duo Crémer-Roberts a pris la 6e place des runs, une compétition organisée le dimanche visant à départager les bateaux sur une courte distance. Après avoir fait le plein de confiance lors de ces confrontations, Clarisse et Alan peuvent sereinement se tourner vers la Transat Jacques Vabre, une transatlantique entre Le Havre et Fort-de-France (en Martinique) qui s’élancera le 29 octobre. Une nouvelle occasion de prendre du plaisir, de tout donner et d’offrir de belles émotions à tous ceux qui suivent leur belle aventure.
RETOUR D’EXPÉRIENCE, PAR CLARISSE CRÉMER : « Nous avons appris beaucoup de choses lors de ce Défi Azimut. Il y a un peu de frustrations : on a identifié les moments où on aurait pu mieux faire en matière de trajectoires. Nous avons réussi à trouver le positif à chaque fois et à trouver les solutions. On s’entend très bien avec Alan et là encore, on a vu ce qu’on avait à travailler avant la Transat Jacques Vabre. Pendant le parcours, nous avons aussi admiré des lumières incroyables qui ressemblaient à celle des alizés, de nombreux dauphins et un poisson-volant à bord ! C’était beau et très varié : on a eu l’impression de faire beaucoup plus que 48 heures à bord ! Les runs le dimanche étaient stressants vus le nombre de personnes qu’il y avait sur le plan d’eau. Là, on a encore beaucoup de travail et tout s’enchaîne avant la Transat Jacques Vabre : navigations, entraînements, convoyage… Vivement la suite ! »