VTT : Tentative de record du monde de vitesse sur terre à plus de 160km/h
Des parents passionnés de vélo de route, des vadrouilles et des vacances en famille à vélo, le Tour de France qui résonne comme un rendez-vous immanquable chaque été… Chez les Thévenard, le vélo se vit, se regarde, se partage et se transmet.
Pierre débute la compétition à l’âge de 7 ans avec le BMX. Ado, il s’oriente vers le Cross-country et pratique le vélo de route en parallèle. Il se met ensuite au VTT slopestyle puis au VTT descente.
En 2020, le Haut-Savoyard de 32 ans découvre le VTT descente sur neige, nouvelle discipline. Cette pratique n’est pas autorisée sur les pistes de ski mais les sensations lui plaisent, alors, il se lève très tôt le matin et opère en cachette sur la piste du « Linga » à Châtel (sa station), aidé de son VTT électrique en guise de remontées mécaniques !
Ce jeune père de famille, charpentier de métier, y passe de plus en plus de temps et un jour, son rêve d’ado refait surface : battre le record du monde de vitesse sur terre en VTT de série (détenu actuellement par l’Autrichien Markus Stöckl avec 167 km/h) ! Des heures d’entrainements avant d’aller travailler, une rencontre avec (sa) la légende vivante Eric Barone qui l’encourage dans son projet, le maire de Châtel qui, séduit par son projet, lui met en place les infrastructures nécessaires pour s’entrainer en toute sécurité, des chronos qui sont de très bon augure et un titre de Champion de France de VTT descente sur neige à la clé durant sa prépa (mars 2022)… Nul doute, la « mission Nicaragua février 2023 » est lancée !
Entre préparation physique et mentale, développement des équipements, rendez-vous en soufflerie… Si la météo aura été capricieuse en altitude en ce début de saison, repoussant les entrainements de Pierre prévus sur la piste du « Linga », ce dernier a enfin pu débuter sa préparation sur neige.
Un entrainement primordial pour ce pilote amateur qui a fait de nombreux sacrifices personnels pour mener au mieux ce projet et qui sait que la moindre erreur pourra être fatale (cf l’accident d’Eric Barone en 2002). En effet, le hasard n’aura pas sa place lorsque le pilote s’élancera en février du Cerro Negro à 728m d’altitude.
« Au-dessus des 130 km/h, j’ai vraiment la sensation de voler. Les secondes défilent très vite mais moi, j’ai l’impression que le temps s’arrête, c’est magique. «
Pierre Thévenard : » Lorsque que j’étais au collège, j’adorais aller à la bibliothèque et parcourir le livre du Guiness pour y découvrir des nouveaux records. Il y avait des records improbables, ça me fascinait ! Un jour, je suis tombé sur celui d’Eric Barone, ça m’a marqué et je me suis dit que plus tard, je voudrais faire comme lui et être dans le Guiness. Ensuite, la vie a passé… Lorsque j’ai découvert la descente sur neige, cela a été une vraie révélation pour moi. Au-dessus des 130 km/h, j’ai vraiment la sensation de voler. Les secondes défilent très vite mais moi, j’ai l’impression que le temps s’arrête, c’est magique. Comme quoi, il n’y a pas de hasard dans la vie. Au fil d’opportunités et de rencontres, je me retrouve aujourd’hui à réaliser ce projet qui me faisait rêver quand j’étais ado ! Cela va faire deux ans que je le prépare, c’est clairement le projet d’une vie. Surtout avec ma vie de famille et mon travail de charpentier. Je dois jongler entre mes différentes casquettes, ce n’est pas toujours simple mais ce record, je le veux et j’irai le chercher ! «