VOILE : Cap Horn franchi, 60 enfants sauvés, un moment doublement symbolique pour Sam DAVIES
Les bonnes nouvelles s’enchaînent pour Sam Davies et le projet Initiatives-Cœur.
Ce samedi vers 17h30, la navigatrice a franchi le mythique cap Horn, qui marque la fin des mers du Sud. Un soulagement pour Sam. Ce passage coïncide avec le succès de son projet solidaire. En effet, grâce à sa participation au Vendée Globe et à l’opération 1 clic = 1 cœur, au moins 60 enfants atteints de malformations cardiaques vont pouvoir être sauvés, ce qui était l’objectif fixé au départ de la course.
FORMIDABLE DE COURAGE ET D’ABNÉGATION
On avait loué sa résilience alors qu’elle repartait du Cap début décembre, 10 jours après l’accident ayant causé son abandon, au cours duquel elle s’était « vue mourir ». Sam Davies nous impressionne encore et toujours par ses qualités mentales, par l’abnégation et le courage dont elle fait preuve pour rester motivée et concentrée sur son objectif solidaire malgré la déception de ne plus être en course. Le cap Horn est toujours un moment très fort et symbolique pour les marins engagés dans un tour du monde, marquant la fin des mers les plus dures et isolées. Son passage est l’occasion de saluer la formidable performance physique et mentale de Sam, qui vient d’affronter les conditions si extrêmes des mers du Sud sans être dans l’émulation de la compétition.
« JE SUIS FIÈRE D’AVOIR CONTRIBUÉ À SAUVER 60 ENFANTS, NOUS POUVONS FAIRE ENCORE MIEUX »
Voilà Sam récompensée avec l’atteinte de l’objectif de 60 enfants sauvés fixé avant le début du Vendée Globe. 35 enfants ont pu être sauvés grâce à l’engagement et la générosité des sponsors-mécènes (Initiatives, K-Line et VINCI Énergies) soit 420 500€ donnés. 115 117€ ont été levés auprès du public via des achats de produits dérivés sur la boutique solidaire du projet. 177 400€ ont été obtenus grâce aux dons du public, aux collectes solidaires des écoles et des collaborateurs des entreprises VINCI Énergie et K-Line, qui organisent des courses solidaires.
« Je suis fière d’avoir contribué à sauver 60 enfants avec l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque », déclare Sam. « Cette bonne nouvelle tombe au moment de mon passage du cap Horn et de l’arrivée des premiers concurrents aux Sables-d’Olonne. Cela me fait chaud au cœur d’imaginer les premiers enfants qui sont actuellement en train d’être soignés en France. Je pense aussi aux bénévoles, aux médecins, aux soignants, aux familles d’accueil, à toute cette belle chaîne de solidarité. » Sam ne compte pas s’arrêter là : « Nous pouvons faire encore mieux. Il me reste quasiment un mois de course pour lever de l’argent et continuer à soutenir cette belle cause. C’est le côté positif de mon escale : l’aventure étant plus longue, cela nous laisse davantage de temps pour sauver des enfants. »
« OUI, J’AI EU DES MOMENTS TRÈS DURS MENTALEMENT »
Désormais, le retour « à la maison » approche. Pour Sam Davies, ce franchissement du cap Horn est d’autant plus apprécié que l’océan Pacifique a été fidèle à sa réputation, donc très difficile. « Depuis la Nouvelle-Zélande, j’ai rencontré des conditions très musclées. Les derniers jours avant le cap Horn, je me suis pris des grains, de la grêle et des vents très forts, jusqu’à 50 nœuds », raconte Sam. Comme la mer, son moral aussi a légitimement connu des hauts et des bas. « Oui, j’ai eu des moments très durs mentalement, notamment au moment de mon souci avec le vérin de quille au niveau de la Nouvelle-Zélande », confie-t-elle. « Mais je n’ai jamais pensé à abandonner l’aventure. J’aime mon bateau, j’aime naviguer et surtout je tiens beaucoup au projet solidaire d’Initiatives-Cœur. Je navigue différemment. Comme je ne suis plus en course, il est hors de question de prendre des risques inutiles, de pousser le bateau comme si j’avais des concurrents autour de moi. Je regarde le côté positif : quand il fait très froid c’est un ‘luxe’ de pouvoir rouler les grandes voiles pour se mettre au lit quelques heures. »
« LA BAGARRE EN TÊTE DE FLOTTE EST MAGNIFIQUE, J’AURAIS AIMÉ M’Y MÊLER »
Sam Davies entame la longue remontée de l’Atlantique alors que les premiers concurrents du Vendée Globe entrevoient l’arrivée aux Sables-d’Olonne. « J’ai eu le temps de digérer mon abandon mais cette situation est forcément frustrante », avoue Sam. « La bagarre en tête de flotte est magnifique, j’aurais aimé m’y mêler. Je ne sais pas si j’aurais réussi à tenir la cadence. Les marins du groupe de tête n’ont rien lâché depuis le début, ils sont incroyables, inspirants. Je suis impressionnée. »