VOILE : Luke BERRY boucle sa deuxième Route du Rhum à la 7ème place
Ce jeudi 24 novembre à Pointe-à-Pitre, à 8h15 heure locale (13h15 heure de métropole), Luke Berry a terminé la Route du Rhum à la 7e place dans la catégorie des Class40, sur 55 bateaux au départ de Saint-Malo.
Sur cette course exigeante et sélective, le skipper de Lamotte-Module Création a une nouvelle fois prouvé sa capacité à naviguer aux avant-postes. Piégé dans le vent faible autour de la Guadeloupe, Luke a loupé de peu une jolie place dans le Top 5. Il tire malgré tout un bilan très positif de sa deuxième participation à la plus belle des transatlantiques en solitaire.
« Le niveau est monté d’un cran en Class40 par rapport à la dernière édition. Et je sens que personnellement, j’ai aussi beaucoup progressé sur l’engagement, les réglages, la tactique, les placements, la conduite du bateau. » Luke Berry était un homme heureux au moment de livrer ses premières réactions à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
Le skipper du Class40 Lamotte-Module Création est passé tout près de décrocher une place dans le Top 5. « Tout était nickel jusqu’au tour de la Guadeloupe, j’étais 5e, j’avais 15 et 30 milles d’avance sur les deux camarades (Antoine Carpentier et Xavier Macaire, NDR) et le plan n’était pas de les laisser passer ! Je suis resté bloqué sans vent et ils ont réussi à me passer. C’est la deuxième fois que je loupe de peu le Top 5 sur la Route du Rhum. Je suis un peu déçu mais c’est comme ça ! L’année a été très intense avec la construction du bateau, la mise à l’eau, la prise en main… La Route du Rhum est un gros événement pour nous et à l’échelle de tout le travail effectué, ce n’est pas grand-chose de perdre deux places sur la fin. Je retiens que c’était une chouette course. Je suis content d’avoir prouvé que je peux être dans le match. »
Une course exigeante mais un bateau en très bon état à l’arrivée
Luke Berry est d’autant plus heureux de retrouver les douceurs antillaises que la course a été exigeante, avec à ce jour 18 abandons en Class40. « Nous avons dû passer quatre fronts intenses. C’était la première fois que je faisais ça avec un scow (voilier à étrave arrondie, NDR) et c’est un peu limite je pense ! » raconte-t-il. « Dès le premier ou le deuxième front j’ai perdu les aériens donc je n’avais plus d’informations sur le vent. J’avais l’impression de naviguer à vue. J’ai mis une perche de “spare” à l’arrière mais cela ne marchait qu’au portant. J’ai dû faire quelques autres bricoles mais le bateau arrive en très bon état. Mon préparateur Aurélien Poisson a très bien bossé. Dans le troisième front j’ai pris la sage décision d’aller un peu plus au Sud car dans le front d’avant il y avait eu plusieurs démâtages de concurrents. J’ai déjà démâté deux fois ces dernières années et j’avais comme objectif d’arriver de l’autre côté. »
« Le niveau des tous premiers est impressionnant, ils poussent très fort »
Malgré un temps de préparation assez court (le Class40 Lamotte-Module Création a été mis à l’eau le 1er juin), Luke a bien exploité le joli potentiel de son voilier. « J’ai vraiment bien trouvé les manettes au portant, ça allait très, très vite. Je tenais des moyennes de plus de 18 nœuds pendant plusieurs heures, avec des pointes à 23-25 nœuds, souligne-t-il. Naviguer au contact de gars comme Xavier Macaire ou Antoine Carpentier, ce n’est pas rien ! Le niveau des tous premiers est impressionnant, ils poussent très fort. Bravo à eux. » En posant pied à terre, Luke Berry a tenu à avoir un mot pour l’association qu’il soutient, Le Rire Médecin. « Quand on vit des moments difficiles en mer, cela prend tout son sens de s’engager pour une association. Cela permet de relativiser, nos soucis ne représentent pas grand-chose par rapport à ce que vivent des parents d’enfants malades. La course au large reste un jeu. »