RUNNING : Sine Qua Non Run, course de 6 ou 10 km contre les violences sexistes et sexuelles, samedi 15 mars 2025
L’association Sine Qua Non organise le samedi 9 mars 2024, la 7ème édition de la Sine Qua Non Run, une course de 6 ou 10 km dont le départ sera donné pour la première fois Place de la République à Paris.
Au-delà du défi sportif, la Sine Qua Non Run invite les femmes et les hommes à se mobiliser pour piétiner les violences sexistes et sexuelles auxquelles les femmes sont trop souvent confrontées dans leur pratique du running, du sport mais aussi dans leur vie au quotidien. Une version digitale sera aussi proposée pour permettre à chacune et chacun de se mobiliser partout en France et dans le monde.
« L’association est née en septembre 2017. A cette époque, la France était choisie pour accueillir les Olympiques et Paralympique en 2024 et le monde digérait la première année du mouvement Me Too. Depuis soutenues par la dynamique des Jeux, nous avons porté une conviction : le sport peut et doit être un outil pour lutter contre les violences faites aux femmes. Parce qu’il favorise l’émancipation, parce qu’il permet de sortir de la sphère privée, parce qu’il crée des moments de respiration dans la vie des femmes et qu’il facilite aussi le partage et la libération de la parole. Nous avons agi pour que les femmes se sentent à leur place, libres et en sécurité dans tous les espaces sportifs – de la rue aux stades. Aujourd’hui, la Place de la République, symbole d’union et de lutte, devient le point de départ et d’arrivée d’un parcours pensé pour mobiliser, inspirer et changer les mentalités. Ensemble, avec plus de 5 000 personnes à Paris et des milliers d’autres connectées partout dans le monde pour défendre le droit des femmes à faire du sport, quand, où et comme elles le souhaitent. L’héritage des Jeux de Paris 2024 doit être un impact durable sur nos sociétés. Et cette 7ème édition de la Sine Qua Non Run en est la démonstration concrète. C’est dans sa réussite que se dessine cet héritage : une mobilisation forte, une prise de conscience collective, et des avancées réelles pour l’égalité.» insiste Mathilde Castres, présidente de l’association Sine Qua Non.
« Mate ce petit cul qui court », « Salope », « Viens faire du sport en chambre avec moi » … Ces phrases ne sont qu’un petit florilège des témoignages que nous recevons de la part des runneuses qui fréquemment doivent faire face aux sifflements, aux remarques sexistes, aux propositions sexuelles et parfois pire. Ce phénomène a pour conséquence d’entretenir l’idée que les femmes ne devraient pas faire du sport où elles veulent, quand elles veulent et dans la tenue qu’elles veulent et de multiplier les injonctions à ne pas courir seule, à ne pas être imprudente.
« Le sentiment d’insécurité des femmes dans l’espace public est réel et les détournent du sport qui est, rappelons-le, une source de bien-être et de confiance en soi. Il faut plus de femmes qui courent seules ou à plusieurs pour créer l’effet de groupe et plus d’hommes sensibilisés, concernés, alliés du changement. C’est un enjeu d’égalité, d’émancipation et de santé qui dépasse même la pratique sportive » précise Lucile Woodward, marraine de l’association Sine Qua Non et de la Sine Qua Non Run.