VOILE : Vendée Globe – GUYOT environnement – Water Family – Entre défis et réconfort
Faire le Vendée Globe, c’est comme embarquer dans une aventure sans fin, mêlant frissons, imprévus et ces petits plaisirs qui permettent de tenir bon.
Ces deux derniers jours, Benjamin Dutreux a dû composer avec des rafales dépassant les 40 nœuds, une série de départs au tas et une mer mouvementée, parfois imprévisible. Pourtant, il parvient à apprécier quelques moments de réconfort : un café chaud pour démarrer la journée, la découverte des surprises d’un calendrier de l’Avent, ou encore la satisfaction de sentir son bateau avancer droit dans les vagues. La bonne nouvelle pour le skipper de GUYOT environnement – Water Family, qui a désormais dépassé la longitude de la Tasmanie, c’est que le Pacifique montre un visage plus apaisé que celui de l’océan Indien.
Benjamin Dutreux continue de tenir bon dans son tour du monde en solitaire, malgré 48 heures éprouvantes. « Ces deux derniers jours étaient assez toniques », confie-t-il, évoquant une mer agitée, des vents irréguliers atteignant parfois plus de 40 nœuds dans les rafales, et quelques départs au tas pour compliquer les choses, mais rien qui ne puisse entamer sa détermination. « Tout va bien. Rien de spécial. Là, ça s’est un peu calmé ». L’apaisement pourrait cependant être de courte durée. La route jusqu’au cap Horn s’annonce en effet technique, avec des vents peu stables et des conditions exigeantes. « J’espère pouvoir me reposer un peu avant d’attaquer la suite », concède le skipper, qui devra possiblement naviguer au près jusqu’en Nouvelle-Zélande avant de retrouver des vents (enfin) plus réguliers pour traverser le Pacifique. « Plus indulgent que l’océan Indien, ce dernier semble me réserver des conditions maniables mais pas forcément rapides », précise le Vendéen. Moments de bonheur et défis du quotidien
Malgré les épreuves, Benjamin Dutreux sait apprécier les petits plaisirs du quotidien à bord. « J’adore le petit café du matin, le petit-déj en regardant dehors. C’est mon moment sympa », raconte-t-il. Les surprises des sacs préparés avant le départ et les messages des proches glissés dans un calendrier de l’Avent apportent également une touche réconfortante à son aventure. Mais tout n’est pas si simple à bord : la vie en mer réserve son lot de frustrations, surtout lorsque les vagues rendent chaque geste hasardeux. « Rien que de verser de l’eau dans un plat, c’est une vraie galère », plaisante-t-il, non sans évoquer quelques instants d’agacement. « Je me casse la gueule tout le temps et ça me fait péter un plomb que le bateau ne soit jamais un peu stable ». Dans ce combat quotidien entre les éléments, le skipper de GUYOT environnement – Water Family garde néanmoins le cap et le sourire, profitant de chaque instant où lui et son bateau avancent en harmonie.