RALLYE RAID : DAKAR 2025 – Course Challenger/SSV, le carrefour des ambitieux
On y vient de tous les horizons, à tous les âges et selon ses envies, ses prétentions et ses moyens.
La montée en puissance des véhicules légers, dont le contingent atteindra près d’une centaine d’équipages sur le prochain Dakar, dessine les multiples facettes des concurrents du rallye et illustre la réalité des promesses qu’ils formulent. A commencer par la possibilité d’éprouver son talent dans les deux catégories, et de les exploiter comme un tremplin vers le succès. D’ailleurs, les quatre constructeurs appelés à batailler pour la gagne dans la catégorie reine des Ultimate alignent au moins un pilote issu dans les deux dernières éditions de la « classe biberon des champions » : Seth Quintero et Rokas Baciuska chez Toyota, Guillaume de Mévius et Joao Ferreira au volant des Mini de X-Raid, Cristina Gutiérrez dans l’un des trois Sandriders de Dacia et l’Américain Mitch Guthrie dans le quatuor de luxe de Ford.
L’exemple ainsi donné met en appétit tous les prétendants bien décidés à manger et à faire manger du sable pour aller chercher le titre des Challenger entre Bisha et Shubaytah. Une bataille se profile essentiellement entre les OT3 du GRally Team et les T3 Max conçus par Taurus, dont le représentant le plus attendu sera Yasir Seaidan, le vainqueur W2RC (SSV) à l’issue de la saison 2024. Pour sa 8e participation au Dakar, il pourrait voler la vedette à Yazeed Al Rajhi et devenir le premier vainqueur saoudien du Dakar, mais devra pour cela surveiller la progression de Dania Akeel, tout comme les éventuels coups d’éclat de son autre compatriote, « Captain Saleh » Alsaif. Le trophée est pourtant bien ouvert à des rivaux de tous pays. L’Argentin Nicolas Cavigliasso, vainqueur 2019 en quad et vice-champion W2RC en Challenger, se présente comme son plus sérieux opposant, mais l’Espagnol Pau Navarro ne revient pas dans la catégorie pour jouer les figurants. De même, le double vainqueur en quad Alexandre Giroud (2022-23) vise à terme les premiers rôles mais ne s’interdit pas de briller cette année, comme le quintuple champion du monde d’enduro Antoine Méo, qui espace ses apparitions sur le Dakar. Il pourrait faire sensation au volant d’un T3 hybride Apache qui s’est imposé un an avant sur l’Africa Eco Race. Les amateurs de jeunes talents regarderont en direction du Team Red Bull Off-Road Jr Team Usa by BFG, qui poursuit sa politique de détection en faisant entrer en scène le Portugais Gonçalo Guerreiro et l’Américain Corbin Leaverton, respectivement âgés de 24 et 23 ans.
Dans le peloton des SSV, le tenant du titre est bel et bien là pour défendre sa position. Xavier de Soultrait s’était imposé sur le fil lors de la dernière étape en 2024, au volant d’un Polaris engagé par l’écurie Sébastien Loeb Racing. Le Français devra à nouveau faire face à une armada de pilotes Can-Am, et spécialement du tout nouveau modèle Maverick R dont le Dakar sera la première sortie après son homologation. Les plus dangereux d’entre eux pourraient être des hispanophones de provenances diverses. Côté Chili, le gagneur né « Chaleco » Lopez, lui aussi ancien motard mais déjà triple vainqueur en SSV et Challenger, est à nouveau sur les rangs, tout comme l’Espagnol Gerard Farres qui a vu le titre lui échapper à deux reprises (2e en 2019 et 2022), ou l’Equatorien Sebastian Guayasamin, 2e de la saison de W2RC. Le Suisse Jérôme De Sadeleer, battu in extremis par « XdS » en janvier dernier (2e), devrait également figurer parmi les protagonistes au sommet, ce qui sera en principe le cas de l’Américaine Sara Price et pourquoi pas de l’Italienne Rebecca Busi, qui poursuit sa progression (3e du W2RC). Enfin, l’Argentin Manuel Andujar, dernier vainqueur de la catégorie quads (2021-24), entame sa reconversion sur quatre roues avec l’idée de devenir la carte maîtresse de l’écurie South Racing… qui n’est jamais très loin de la gagne.