VOILE : Vendée Globe – Guirec SOUDEE skipper de freelance.com, on dirait le Sud !
Le skipper de Freelance.com a continué son périple dans l’Atlantique Sud tout au long de la semaine.
Il en a profité pour gagner sept places au classement (de la 32e à la 25e place) et devrait franchir dans les prochaines heures le cap de Bonne Espérance, le premier des trois caps symboliques de ce tour du monde. Désormais, une autre course l’attend dans les fameuses mers du Sud, ces contrées inhospitalières que Guirec apprécie tant.
C’est une autre course, un épisode plus délicat, plus dangereux, plus intense aussi. Les mers du Sud font la légende du Vendée Globe pour une raison simple : rares sont les marins à s’y aventurer. Ce n’est pas le cas de Guirec, qui y a pointé l’étrave d’Yvinec avec Monique, à l’âge de 26 ans, le courage en bandoulière. Désormais, c’est avec un IMOCA, Freelance.com, et au cœur de la plus prestigieuse des courses au large qu’il va y regoûter. Le navigateur ne cache pas son impatience : il a envie de s’y confronter, persuadé qu’il peut en profiter pour grappiller des places parmi ses concurrents directs.
« Ça sent bon les mers du Sud ! »
Avant de se jeter dans le grand bain, il a fallu continuer la progression dans l’Atlantique Sud et ça n’a pas été de tout repos. Vendredi, le Costarmoricain a empanné dans le Sud et s’est retrouvé dans une dépression active. Au menu ? Plus d’une trentaine de nœuds, de quoi conserver des moyennes particulièrement conséquentes. Le skipper de Freelance.com a ensuite bénéficié de conditions soutenues, ce qui n’est pas pour lui déplaire.
Lors d’une interview dimanche dernier, il expliquait : « depuis l’équateur, le vent était instable, ce n’était pas évident. Là, il est enfin régulier et les conditions sont bonnes… Ça sent bon les mers du Sud ! » Surtout, les conditions n’ont eu de cesse de se renforcer. Hier, Guirec assurait « avoir été obligé de lever le pied », parlant d’une « mer déchaînée avec quatre à cinq mètres de creux ». « C’est comme rouler en voiture à fond sur un terrain de cross. Au bout d’un moment, tu as forcément des choses qui lâchent ! »
Une semaine, sept places gagnées
Il n’empêche, le skipper de Freelance.com tient bon. Symbole fort, il devrait franchir le premier des trois caps de ce Vendée Globe, le Cap de Bonne Espérance, dans les prochaines heures. Surtout, le marin est récompensé pour son abnégation dans l’Atlantique Sud. 32e jeudi dernier, il a gagné sept places (25e) en l’espace d’une semaine. Une belle démonstration de ses capacités avant de s’attaquer aux fameuses mers du Sud et d’allonger encore un peu plus la foulée.
En attendant, Guirec a également déployé une balise ARGO samedi dernier. Ce programme, mené conjointement par le Vendée Globe, la classe IMOCA et l’IFREMER, permet de collecter des données concernant la salinité et la température de l’eau. Avant de la jeter par-dessus bord, Guirec a inscrit un « bon anniversaire Maé » pour sa fille qui venait d’avoir trois ans. « C’était important de lui faire ce petit clin d’œil » a expliqué ensuite le trentenaire.
Chez Guirec, il y a donc beaucoup de compétition, une sacrée motivation mais aussi un don pour partager son quotidien du bord, en témoignent les vidéos du bord.