SKI : Atteindre la neutralité carbone des domaines skiables, dès 2037
Chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables, DSF fédère 412 adhérents répartis entre 238 membres actifs (opérateurs de remontées mécaniques ou de domaines skiables), et environ 175 membres correspondants (fournisseurs, constructeurs, centres de formation, maîtres d’oeuvre…).
Les domaines skiables constituent la source principale d’attractivité des stations de montagne. Acteurs déterminants dans la dynamique des stations, ils conditionnent l’activité économique des stations (commerçants, hébergeurs, professionnels du ski et de la montagne, etc.). Plus de 120 000 emplois en France dépendent de l’ouverture des domaines skiables (commerces, hébergements, écoles de ski, services en station…).
De nombreux thèmes sont détaillés avec des chiffres dans ce dossier de presse : la nouvelle présidence de DSF et la création d’un pôle RSE composé de trois commissions autour de la santé et la sécurité des salariés, l’environnement et la solidarité, le bilan des éco-engagements avec la feuille de route environnementale, les investissements, l’emploi en montagne, l’analyse de la fréquentation, le démontage des installations obsolètes, la neige et les enneigeurs, l’eau dans les domaines skiables, les retenues d’altitude, la réhabilitation opérationnelle des terrains d’alpage, le soutien au mouvement sportif français ou encore des actions concrètes pour préserver la montagne, etc…
La France, plus grand domaine skiable d’Europe, compte 250 stations de ski alpin (Source France Montagnes) et environ 200 entreprises de domaines skiables. Chaque hiver, les stations françaises accueillent 10 millions de touristes dont 7 millions pratiquent les sports de glisse. Avec plus d’un milliard d’euros de recettes annuelles, 51,9 millions de journées-skieur et 18 000 salariés répartis en une vingtaine de métiers, la France est à la seconde place du top 3 mondial derrière les USA et devant l’Autriche. Les stations de ski françaises représentent un marché annuel de 10 milliards d’€ de dépenses réalisées par 10 millions de touristes dont 25 % d’étrangers. Les dépenses des vacanciers étrangers en station contribuent à hauteur de 2 milliards d’euros de la balance du commerce extérieur de la France.
« L’été laisse progressivement la place à l’autre saison phare de la montagne, toutes les équipes de nos domaines skiables sont sur le pont pour préparer avec enthousiasme la saison d’hiver. La chance de nos territoires de montagne réside dans sa diversité, et cette diversité, c’est l’attractivité de nos montagnes françaises. Des grandes stations alpines aux stations villages, des grands espaces de neige aux petites stations familiales, notre offre est aussi variée que les attentes de nos clients. Le point commun de toutes ces destinations reste l’engagement de nos équipes pour que l’expérience de nos clients soit la meilleure. Alors cette année encore, c’est avec conviction et dans le respect de nos éco-engagements que nous serons au rendez-vous de cette rencontre tant attendue avec les amoureux du ski et de nos montagnes ». Anne Marty, présidente de Domaines Skiables de France.
Domaines skiables et changement climatique : les professionnels adoptent des engagements environnementaux pour préserver la montagne
Aux premières loges du réchauffement climatique et des bouleversements dans les territoires de montagne, les domaines skiables français se sont engagés depuis 2020 à suivre une feuille de route environnementale de 16 éco-engagements pour préserver la montagne avec des mesures concrètes en matière de climat et d’émissions de gaz à effet de serre, de gestion de l’eau, de protection de la biodiversité et de préservation des paysages. L’un des objectifs fixés par les domaines skiables français est d’atteindre la neutralité carbone, dès 2037, avec zéro émission de CO2. Ces éco-engagements suivants seront appliqués par la totalité des entreprises de la branche.
CLIMAT ET ÉNERGIE
Sur le climat, qui constitue la pierre angulaire des engagements, il a été décidé de fixer une trajectoire ambitieuse : atteindre la neutralité carbone des domaines skiables, dès 2037 avec zéro émission de CO2. Aujourd’hui 95 % des émissions de GES des domaines skiables sont liées à l’usage des engins de damage fonctionnant au gasoil, puisque les remontées mécaniques sont décarbonées car fonctionnant à l’électricité. Il faut donc bâtir un nouveau modèle énergétique pour les engins de damage. Après concertation avec les constructeurs et des scientifiques, l’hydrogène s’est imposé comme la seule option répondant aux conditions extrêmes d’utilisation. Des prototypes sont en cours de développement. Cette solution implique qu’avec les élus des territoires de montagne, soient développés dans les vallées, des sites de production et des systèmes de distribution d’hydrogène vert qui serviront aussi aux transports publics et aux camions. L’air respiré n’en sera que meilleur. Pour mesurer les progrès de ce plan, tous les domaines skiables se dotent actuellement d’un bilan carbone.
Sous peu, tous les conducteurs d’engins de damage seront formés à l’écoconduite, ce qui permettra d’abaisser de 5 à 10 % la consommation de gasoil et les émissions carbone, en parallèle des innovations technologiques bas carbone (HVO, batteries, hydrogène). Les domaines skiables entendent également développer la sobriété énergétique y compris en matière d’électricité.
• Pratiquement tous les conducteurs de télésièges, télécabines, téléphériques sont désormais formés à l’écoconduite, ce qui permet d’abaisser les consommations électriques de 10 à 20 %.
• Enfin, l’utilisation raisonnée des remontées mécaniques s’est généralisée : les remontées mécaniques redondantes étant fermées en dehors des périodes de forte affluence.