AUTOMOBILE : Mustang, un rêve americain
Encore porté par une forte augmentation du nombre de visiteurs en 2023, le Club des 3A, organisateur historique d’Époqu’auto, a une nouvelle fois augmenté la surface d’exposition du salon.
En premier lieu pour satisfaire les exposants fidèles au salon depuis de nombreuses années, notamment les marchands et les clubs, qui voulaient plus de place pour mettre en valeur leur plateau. Mais aussi pour répondre favorablement aux demandes, toujours plus nombreuses, de ceux qui souhaitent être accueillis à leur tour.
UNE VEDETTE AMÉRICAINE ET DEUX ANNIVERSAIRES
Si les anniversaires ne rythment plus automatiquement les éditions d’Époqu’auto, le salon n’oublie pas pour autant de saluer les parcours des marques de légende qui ont fait l’histoire de l’automobile. Cette année, les organisateurs n’ont donc pas hésité au moment de marquer d’une pierre blanche les soixantièmes anniversaires de Mustang et de Matra. Deux sexagénaires au parcours diamétralement diérents, mais dont les modèles ont fait naître des émotions pour plusieurs générations de passionnés.
Mustang un rêve américain
Seule Ford à arborer son propre logotype de calandre, avec ce célèbre cheval au galop qui lui a donné son nom, Mustang fête cette année son 60e anniversaire. Six décennies au cours desquelles plus de 10 millions de véhicules ont été vendus dans le monde. Pour rendre hommage à cette formidable aventure, Époqu’auto avec le concours du club Mustang Club France, un des trois clubs de la marque dans l’Hexagone, a monté une exposition retraçant cette saga. Ce sont finalement 11 voitures qui seront présentées à l’entrée du salon place des Lumières et dans la galerie 4, avec en vedette la Mustang rendue célèbre par le film Bullitt, avec Steve MacQueen. Ce modèle Fastback de 1968 possède un moteur code «S» – 390 ci 4 v, un gros moteur de près de 6,4 l de cylindrée avec un carburateur 4 corps, qui développe 325 hp (Horse Power). Pour le film, la voiture a été débadgée. Tous les éléments chromés lui ont été retirés, afin qu’elle devienne une voiture « ordinaire », que pourrait posséder un simple inspecteur de police de quartier.
Dévoilée sur l’a‑che du salon, la voiture présentée est la réplique exacte, au boulon près, de ce modèle passé à la postérité. Autour d’elle, 9 autres véhicules seront proposés par le club qui fête aussi un anniversaire cette année, puisqu’il a été créé il y a exactement 40 ans. Ainsi un autre modèle identique à celui qui a été utilisé pour le film sera également présent. Mais il s’agira cette fois du modèle tel qu’il est apparu une fois le film terminé. La voiture que les visiteurs pourront admirer est donc entièrement rayée, cabossée, rouillée. Le plateau abritera aussi la Mustang Boss 302 de 1969. Cette Mustang très rare, fabriquée pour la compétition, est sortie à seulement 1 628 exemplaires cette annéelà sur les 300 000 Mustang sorties de chaine en 1969. Exceptionnelle, aussi, les visiteurs pourront découvrir la Shelby GT 350 de 1966. Le modèle exposé a été acheté neuf en France et n’a eu que trois propriétaires. Il a même été signé par Carol Shelby lui-même sur le dos du siège conducteur lors de son passage en France. C’est d’ailleurs cette voiture-là qui a servi à Ford pour l’homologation du modèle en France. La Mustang coupé 1965 (la 180) fera également partie de l’exposition Mustang. En 2025, elle refera le parcours de concentration du 34ème rallye Monte-Carlo qu’elle avait fait à l’époque en 1965, c’est à dire 4 800 km en 6 jours pour arriver à Monaco.