AUTOMOBILE : MG, l’âge d’or de l’automobile britannique
Encore porté par une forte augmentation du nombre de visiteurs en 2023, le Club des 3A, organisateur historique d’Époqu’auto, a une nouvelle fois augmenté la surface d’exposition du salon.
En premier lieu pour satisfaire les exposants fidèles au salon depuis de nombreuses années, notamment les marchands et les clubs, qui voulaient plus de place pour mettre en valeur leur plateau. Mais aussi pour répondre favorablement aux demandes, toujours plus nombreuses, de ceux qui souhaitent être accueillis à leur tour.
MG, BERTONE, HOTCHKISS ENTRETIENNENT LA LÉGENDE D’ÉPOQU’AUTO
Les plateaux Populaire, Prestige et Historique constituent toujours des marqueurs forts pour les visiteurs. Cette année encore, le Club des 3A a sollicité des légendes de l’histoire automobile pour faire rêver les amoureux d’automobiles anciennes.
MG l’âge d’or de l’automobile britannique
Monté avec l’appui précieux du Club MG France, ce plateau dévoilera une quarantaine de voitures, représentant toute la gamme de la marque. Outre les modèles iconiques de la marque tels les TC, TF, A ET B, des MG confidentielles et méconnues seront exposées dans le hall 5. Réputé pour ses cabriolets sportifs deux places, MG peut revendiquer une production beaucoup plus riche, dans laquelle des berlines sportives et de superbes coupés se sont distingués. Les organisateurs d’Époqu’auto tiennent à placer sous les projecteurs cette richesse, souvent ignorée. L’esprit de la petite voiture sportive anglaise a été créé par Cécil Kimber, jeune homme dynamique et entreprenant. Il entre en 1921 chez Morris Garage, la concession Morris d’ Oxford. A l’époque, la marque Morris fondée par William Robert Morris, a une notoriété bien assise. Cecil Kimber devient très vite le chef des ventes, puis dès 1922, à 34 ans, le directeur général de la concession. Il a l’idée de proposer à ses clients des Morris modifiées plus sportives et attrayantes, baptisées MG (les initiales de la concession). Dès 1923, il commence à améliorer la Morris Cowley. La première MG de course Old Number One sera basée en 1925 sur une Morris Cowley à moteur Hotchkiss.
C’est le début de l’histoire à succès de MG, un des plus mythiques constructeurs britanniques. Les modèles sportifs se succèdent, depuis la Midget et la Magnette des années 30, en passant par Les séries T, pour aboutir au succès planétaire de la MGB, produite à 521.243 exemplaires. Ainsi, la MG K3 dont 33 exemplaires ont été produits en 1933 et 1934. Dotée d’un moteur 6 cylindres en ligne de 1100 cc, c’est sans doute la MG d’avant-guerre la plus emblématique. Elle a‑che un palmarès impressionnant, avec une victoire par équipe retentissante aux Mille Miglia en 1933, ses trois voitures engagées devançant alors les Maserati, ou encore une 4ème place décrochée aux 24 heures du Mans l’année suivante. Conçue dans un tout autre esprit, la MG Magnette MK3 sort en 1959. Vaste et confortable, habillée d’une carrosserie dessinée par la Carrozzeria Pinin Farina, elle se présente comme un modèle plus bourgeois que sportif. Méconnue dans l’Hexagone, où elle fut très peu importée, elle intrigue par sa ligne italienne.
Son moteur voit sa cylindrée portée à 1622 cm3 en 1961 et elle sera alors désignée comme Magnette MK 4. Elle n’évoluera plus ensuite et s’eacera pour le millésime 1969 après 10 ans d’une carrière discrète. Dévoilée en 1967, la merveilleuse MG type C GT Sebring symbolise les démarches eectuées par la marque britannique pour retrouver une place digne de sa légende dans le monde de la compétition. Construites sur la base d’un plancher en acier de série, sur lequel sont assemblés des panneaux de carrosserie en aluminium, elle se démarque par son un poids de seulement 950 Kg et reste la plus puissante des MG vues en compétition, capable de bousculer les Porsche alors reines des circuits. Rare et puissante, avec son moteur Ford Mustang 260 longitudinal 4601 cm3 et ses 260 cv à 5000 tours, la MG ZT 260 V8 illustre les ultimes tentatives de survie de la marque. Présentée à l’automne 2003, elle est commercialisée en France quelques mois plus tard. La faillite du groupe au printemps 2005 lui sera fatale. Produite à seulement 717 exemplaires, elle totalisera moins d’une dizaine d’immatriculation neuves dans l’Hexagone.