VOILE : Arnaud BOISSIERES met le cap sur un cinquième Vendée Globe
Le 10 novembre prochain, Arnaud Boissières prendra le départ de son cinquième Vendée Globe à bord de l’IMOCA La Mie Câline, bouclant ainsi un cycle de quatre années de préparation intensive.
Avec une solide expérience et un programme de navigations sans précédent, le skipper des Sables d’Olonne aborde cette édition avec une volonté affichée de se dépasser. Il devient également le premier marin à embarquer de l’hydrogène vert à bord, témoignant de son engagement pour un Vendée Globe plus respectueux de l’environnement. Une double quête de performance et de durabilité qui reflète sa volonté de repousser les limites tout en respectant l’océan.
Humilité et ambition, en maître mots de ce cinquième Vendée Globe
En prenant le départ du Vendée Globe le 10 novembre à bord de l’IMOCA La Mie Câline, c’est un nouveau cycle de quatre ans qu’Arnaud Boissières bouclera. Quatre années particulièrement denses pour le skipper des Sables d’Olonne, qui aura beaucoup navigué lors des dernières saisons, avec probablement le programme de préparation le plus complet de sa carrière.
Un programme de navigations, d’entraînements et de courses qui lui a permis d’une part de se familiariser avec son bateau, mais surtout de ne pas cesser de progresser, au cœur d’un projet où chaque détail compte pour accroître la compétitivité du bateau et du skipper. Car si Arnaud Boissières aborde le Vendée Globe avec humilité, c’est également avec une ambition certaine qu’il prendra le départ, lui qui n’a jamais caché depuis 4 ans sa volonté de franchir un palier en termes de performances.
Ces nombreuses heures passées sur l’eau ont permis de donner à Arnaud un surplus de confiance dans son bateau, entraînant de fait une manière de naviguer plus agressive, en phase avec cette ambition. Elles ont également permis à l’ensemble de l’équipe d’améliorer la fiabilité de l’Imoca n°14, qui sera essentielle pour marquer un peu plus l’histoire de la course, en devenant, en cas de franchissement de la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne, le seul marin à terminer cinq Vendée Globe consécutifs.
Arnaud Boissières, skipper de La Mie Câline :
« Je n’ai jamais autant navigué que lors des trois dernières années à bord de ce magnifique bateau, et je pense pouvoir dire que c’est la meilleure des préparations : être sur l’eau le plus possible. Le bateau a prouvé qu’il était fiable, performant et toute l’équipe a fait un travail incroyable depuis 3 ans pour le rendre meilleur, plus confortable aussi. Même si la préparation a été perturbée cette année, je ne peux qu’être satisfait de ce bateau incroyable.
Ce que je souhaite avant tout, c’est de faire une belle course, de profiter et de m’éclater ! Sur le plan sportif, je suis ambitieux, même si le plateau est particulièrement relevé. L’objectif est toujours de terminer à la meilleure place possible, mais un top 15 serait une vraie réussite, tout en essayant de boucler le tour du monde en moins de 90 jours ! »
L’hydrogène vert à bord de La Mie Câline : une première sur le Vendée Globe
Premier skipper à avoir terminé quatre Vendée Globe consécutifs (2008, 2012, 2016 et 2020), Arnaud Boissières deviendra également cette année le premier à prendre le départ de la course équipé d’un mix d’énergies renouvelables incluant l’hydrogène vert.
Après avoir consacré une partie du chantier d’hiver à augmenter la part d’énergie renouvelable produite à bord de La Mie Câline, le Team Arnaud Boissières est allé plus loin au printemps 2024, en partenariat avec le SYDEV, le Syndicat d’énergie et d’équipement de la Vendée. 18 litres d’hydrogène vert seront stockés à bord de son bateau, dans 2 bouteilles de 9 litres chacune. Cette nouvelle source d’énergie, produite en Vendée, sera transformée en électricité grâce à une pile à combustible, et sera utilisée en réserve de secours.
Panneaux solaires, hydro-générateurs et éolienne vont donc se relayer et se compléter pour fabriquer de l’électricité zéro émission à bord. En allumant le moins possible le moteur thermique, en supprimant les nuisances sonores et les rejets et en fabriquant de l’électricité uniquement au besoin, l’objectif à terme est clair : un passage du bateau sans traces sur l’océan et sa biodiversité.
Arnaud Boissières ajoute :
« Je suis vraiment ravi de pouvoir ouvrir une voie, avec le SYDEV, vers un Vendée Globe plus propre. Garder un esprit de performance, tout en faisant progresser les choses grâce à la pile à hydrogène que l’on embarque nous rend particulièrement fiers, et je pense que c’est un signal fort que l’on envoie. C’est un gros projet, mais je pense que le monde de la course au large, et de la voile en général en a besoin. »