MARATHON : Les parisiens Pierre et Myriam CABON, finishers de la première édition du Handi Marathon des Sables
Le MARATHON DES SABLES, connu pour être l’une des courses les plus difficiles et exigeantes au monde, a franchi une nouvelle étape cette année avec la première édition du Handi MARATHON DES SABLES (Handi MDS).
Ce projet ambitieux n’aurait pu voir le jour sans Myriam et Pierre Cabon, parisiens et rescapés lors des attentats du Bataclan le 13 novembre 2015. Suite à cette triste soirée, Pierre est paraplégique et multiplie les aventures hors normes pour ouvrir la voie aux personnes à mobilité réduite.
La semaine dernière, Pierre et Myriam Cabon, accompagné de Sylvie Clément Mathieu, la soeur de Myriam, ont parcouru les 51km proposés de la première édition du Handi MDS en 135h58’44 » (temps cumulé) à 7h00’08 » des vainqueurs Christophe Tessier, Jean-Charles Migliore et Jean-François Olivier.
Grâce à leur participation au MDS Maroc 2023, Pierre et Myriam ont pu constater les différents enjeux que représente l’organisation d’un Handi MDS. En collaboration avec les équipes MDS, ils ont mené plusieurs phases de test pour valider la faisabilité de ce défi hors normes. Des reconnaissances de parcours ont été effectuées, permettant de préparer le terrain pour l’édition 2024. Une attention particulière sur la solidarité et l’engagement collectif a été mise sur la sélection des participants ainsi que des équipes capables d’accompagner les athlètes en situation de handicap.
Cette première édition a marqué l’aboutissement du projet Handi MARATHON DES SABLES à grande échelle. L’investissement personnel apporté par Pierre et Myriam dans l’organisation a largement contribué à la faisabilité de ce projet hors normes. En plus de la partie logistique, l’investissement du binôme a également été axé sur le recrutement des équipes composées de trois participants qui prendront le départ le 12 octobre prochain .
Le tracé du parcours a été conçu pour être le plus fidèle au tracé initial tout en tenant compte des différentes contraintes de terrain. Le bivouac a lui aussi été repensé pour assurer une accessibilité et une autonomie optimales.
Le lancement de ce projet témoigne de l’engagement des équipes MDS, avec l’aide de Pierre et Myriam, pour promouvoir et sensibiliser à l’inclusion par le sport. Cette coopération a été essentielle pour garantir le succès du Handi MDS et offrir une expérience enrichissante à tous les participants.
Le Handi MDS s’est déroulé la semaine dernière en trois étapes avec deux jours de course, un jour de pause et un jour de course. Le tracé (51km pour 867m de D+) a été étudié pour les équipes handi avec pour objectif de rester le plus proche possible du tracé classique pour vivre la course avec les autres concurrents, tout en évitant les portions de dunes où le sable est trop profond pour garder des objectifs de temps réalistes. Des Check Points sont installés à fréquence régulière sur le parcours pour se rafraîchir et se reposer. Des WC sont accommodés aux Check Points (bâche + chaise percée). Le Handi MDS est un travail d’équipe. Chaque coéquipier doit être en mesure de participer à l’effort. Les fauteuils prêtés pour la course disposent de roues avec mains courantes pour permettre au concurrent assis de pousser. Tout est mis en œuvre pour que la course soit réalisable. Mais le MDS reste une aventure sportive exigeante. Particulièrement pour les équipes handis, au vu des contraintes du terrain. Pour qu’elle se déroule dans les meilleures conditions, les coéquipiers doivent avoir une condition physique qui leur permette de fournir les efforts nécessaires dans les passages les plus pentus et sableux. Au total, 10 équipes de 3 personnes (1 personne en situation de handicap et 2 personnes valides) se sont élancés lundi pour cette première édition du Handi MDS.
Ce fut un édition historique avec une météo incroyable et un orage comme il n’y en avait pas eu depuis 15 ans. Malgré ça, l’organisation a réussi à redessiner des parcours accessibles en fauteuil pour nous permettre de vivre l’expérience. Nous étions 10 équipes de 3 personnes au départ et nous avons réussi le pari fou d’avoir 30 finishers sur la ligne d’arrivée. Les aménagements que l’on avait préconisé sur le bivouac (tentes berbères, douches et toilettes) ont permis à tous de vivre l’aventure plus sereinement. Ce type d’aventure était une première pour tout le monde sauf pour nous. Nous avons vécu des moments incroyables sur la ligne d’arrivée. Ce fut une vraie révolution pour l’inclusion dans le domaine du trail et de l’aventure au sens large ».