VOILE : Actual Ultim 3 cinquième de la Finistère Atlantique
Actual Ultim 3 a franchi en cinquième position ce vendredi 4 octobre à 1h 12 minutes et 3 secondes la ligne d’arrivée de la Finistère Atlantique à Antibes.
Anthony Marchand et ses cinq équipiers (Ronan Treussart, Marie Riou, Alain Pennaneac’h, Alan Roberts et Thierry Chabagny) auront mis 5 jours 12 heures 12 minutes et 3 secondes pour rallier Antibes depuis Concarneau (12,70 nœuds de moyenne théorique sur les 1678 milles, 17,07 de moyenne réelle pour 2256 milles parcourus).
Après un bon départ en baie de Concarneau, le plus ancien trimaran de la flotte (mis à l’eau en 2015) a perdu le contact avec la tête de la flotte lors du passage de la dorsale anticyclonique au large du Portugal, dans laquelle il est resté une bonne partie de la journée du lundi 30 septembre. L’équipage s’est battu pour tenter de revenir sur ses devanciers, que la météo a souvent favorisés, d’où un écart avec le vainqueur, le Maxi Banque Populaire XI, d’un jour 4 heures 47 minutes et 55 secondes.
La réaction d’Anthony Marchand à son arrivée au ponton Port Vauban : “On s’est fait complètement secouer lors de cette dernière journée, je pense que c’est presque la première fois de ma vie que je me fais autant secouer en bateau. Même sur mes deux derniers tours du monde, The Ocean Race et l’Arkea Ultim Challenge, je n’avais pas connu ça, c’était une mer vraiment courte, très cassante, avec quasiment 40 nœuds tout le temps. C’était intense, mais c’était un bel apprentissage. On a tout eu sur cette course, de la vraie pétole, des conditions avec de la pluie à torrent, du grand soleil, du portant, du près, c’était hyper complet comme parcours, c’était génial. Du départ de Concarneau jusqu’à l’arrivée à Antibes, le paysage était magnifique, le terrain de jeu était grandiose entre l’Atlantique et la Méditerranée. La dorsale le long du Portugal nous a coûté cher, on pensait, et tout le monde devait le penser, que toute la flotte allait s’arrêter dans cette dorsale et que ça allait se resserrer, mais au final, ça a fait l’effet inverse, les premiers ont eu un passage plus facile que les derniers. Le nôtre a été plutôt chaotique, on n’avait vraiment pas de vent, donc on a perdu beaucoup de terrain, mais l’équipage ne s’est jamais démobilisé, on a toujours été à fond. Même à la fin, dans ce mistral qu’on ne connaissait pas forcément au large, on avait tous la banane. Vivement la prochaine course en équipage !”