VOILE : Baptiste HULIN et Thomas ROUXEL, un duo parfaitement accordé pour réussir la Med Max
Ce dimanche 29 septembre à 13h00 au large de Port-Camargue tonnera le départ de la Med Max, course en double en Ocean Fifty à travers la Méditerranée jusqu’à Saïdia Resorts au nord du Maroc.
Le trimaran Viabilis Océans est prêt à partir en course après un long convoyage depuis Saint-Malo, son port d’attache et berceau de son écurie, BE Racing. Ses deux skippers sont plus que jamais impatients et déterminés à s’élancer pour 5 jours d’une chevauchée intense, tactique et énergivore. Au programme : un passage dans les bouches de Bonifacio, le contournement de l’île Stromboli en Italie, puis de Formentera aux Baléares avant de doubler les île Zaffarines quelques milles avant l’arrivée à Saïdia. Les deux compétiteurs forment un binôme complet aux mêmes ambitions : viser à chaque instant la performance et se faire plaisir ! Interview croisée.
Quelle est la force de votre binôme ?
Baptiste Hulin : « Nous sommes tous les deux des personnes de nature calme et posée, et sur une course en Méditerranée où les conditions peuvent être très compliquées, c’est une bonne chose ! J’ai découvert Thomas lors de notre convoyage vers Port-Camargue. Avec son expérience du multicoque, il a beaucoup d’avis sur les réglages, sur le fonctionnement du bateau, il donne son point de vue. Nous avons énormément échangé. C’est vraiment génial d’avoir pu finaliser nos automatismes afin que le 29 septembre, dès le top départ, nous soyons archi-prêts ! »
Thomas Rouxel : « Baptiste a une bonne connaissance du bateau, cela fait une saison qu’il navigue dessus, et avec ses équipiers, ils ont bien attaqué sur la transat des Terre-Neuvas. C’est un garçon qui n’a pas froid aux yeux mais qui reste posé et lucide. C’est un bon état d’esprit pour faire du multicoque. Je n’ai pas l’expérience de l’Ocean Fifty, mais du MOD 70. Je trouve que c’est assez semblable finalement. Ces multicoques de 50 pieds sont des bateaux que j’adore, qui me font rêver. C’est le compromis idéal : sympas à naviguer, performants et spectaculaires. Je suis très heureux d’être à bord de Viabilis Océans pour cette course ! »
Quelles sont les qualités de chacun ?
Baptiste Hulin : « Thomas a beaucoup d’expérience en multicoque, cela va m’aider et aider notre binôme à performer. Je commence à bien connaître le bateau, j’ai beaucoup navigué et j’ai énormément envie d’apprendre aux côtés de Thomas sur ce parcours, donc je suis sûr que la mayonnaise va bien prendre. »
Thomas Rouxel : « Nous n’avions presque jamais navigué ensemble. Juste une petite navigation en Figaro Bénéteau sur une journée. Pour le moment, tout correspond à mes attentes. Baptiste est super compétent, il connait par cœur son bateau d’un point de vue technique, il est posé, il a toutes les qualités pour performer dans les années à venir. »
En double sur ces multicoques volages, comment navigue-t-on ?
Baptiste Hulin : « Il faut absolument être en veille permanente. Sur une grande partie du convoyage, nous en avons profité pour naviguer en faux double avec Thomas pour tester cette configuration exigeante. Il est nécessaire d’avoir une personne sur le pont en permanence au poste de pilotage avec les écoutes à portée de main, au cas où. Les manœuvres doivent se faire ensemble, l’idée étant d’avoir le bateau à 100% de son potentiel tout le temps et tout au long du parcours de la Med Max. »
Thomas Rouxel : « En double, il y a toujours une part de risque, car les bateaux sont susceptibles de chavirer. On pousse le bateau mais dans les conditions météo instables, on fait attention. Dès que le bateau est parfaitement réglé et que la mer et le vent le permettent, nous pouvons pousser le bateau au plus fort de son potentiel. En revanche, il y a toujours un de nous deux sur le pont. En plus, sur la Med Max, il n’y a pas de routage, nous devons gérer nous-même la météo. On s’attend à une course très intense ! »
Quel sera votre objectif sur la Med Max ?
Baptiste Hulin : « Réussir à faire une belle trajectoire, bien anticiper les choses, ne pas trop subir la météo. On sait qu’en Méditerranée, les fichiers météo ne sont pas tous d’accord, qu’il y a beaucoup d’incertitudes. Il va falloir saisir la moindre opportunité. J’ai surtout envie de continuer sur notre lancée avec Viabilis Océans, essayer de jouer aux avant-postes, et surtout de prendre du plaisir sur l’eau. »
Thomas Rouxel : « Nous allons d’abord chercher à prendre du plaisir. Comme à chaque fois que je navigue, j’essaie d’être le plus performant possible. Je suis un compétiteur, et j’ai envie de bien naviguer, c’est de là que vient le plaisir. L’idée est de passer un bon moment avec Baptiste, de porter haut les couleurs de Viabilis. Après, tout est possible en termes de résultats. Mais nous sommes un bon binôme, nous pouvons donc espérer le meilleur. »
Concernant la nourriture, vous avez fait un plan ? Sucreries pour l’un, salé pour l’autre ?
Baptiste Hulin : « Mon péché mignon : l’English Breakfast en plat appertisé. C’est Corentin Horeau qui me l’a fait découvrir sur la Route des Terre-Neuvas. Cela me permet de bien démarrer la journée, à condition d’avoir le temps de le prendre ! »
Thomas Rouxel : « Je suis clairement très sucré, ce n’est plus un secret pour personne. Baptiste l’est pas mal aussi, il va falloir gérer l’avitaillement au regard de ces informations ! (rires) »
Que peut-on vous souhaiter sur cette Med Max en double ?
Baptiste Hulin : « Une météo pas trop instable ! On sait que la Méditerranée est imprévisible et compliquée en termes de stratégie et sur l’anticipation des manœuvres. Mais nous sommes prêts ! Alors, l’idée est véritablement de vivre un grand moment de plaisir en mer. Je suis très impatient. »
Thomas Rouxel : « On peut nous souhaiter d’avoir des conditions pas trop dures, un peu de chance aussi… ça peut servir ! De notre côté, avec Baptiste nous allons tout donner. Il y aura sans doute de belles histoires à raconter à l’arrivée au Maroc ! »