VOILE : Finistère Atlantique, un parcours inédit et l’envie de tout donner
Neuf mois après le tour du monde d’Armel Le Cléac’h en solitaire, quatre mois après avoir convoyé la Flamme Olympique de Paris 2024 de la métropole jusqu’aux Antilles, le Maxi Banque Populaire XI retrouve la compétition.
Au programme ? Une course en équipage de près de 1700 milles qui s’annonce épique entre Concarneau et Antibes. Et Armel ne s’en cache pas : « l’objectif, c’est la victoire ! ».
Il a retrouvé sa « configuration course » et ses réglages les plus optimums. Le Maxi Banque Populaire XI est « repassé en mode sport » dixit Armel Le Cléac’h. « Après la période olympique où le bateau était au mouillage à Marseille, nous l’avons ramené à Lorient où un chantier d’été a été réalisé ». Et depuis début septembre, tout le monde est sur le pont. Le bateau a été remis à l’eau et les navigations se sont enchaînées. L’équipage a ainsi disputé les 24h Ultim il y a quinze jours puis a participé à un stage à Port-La-Forêt la semaine dernière. « Ça nous a permis de renforcer notre cohésion et nos automatismes à bord », assure Armel, satisfait que « l’entente soit bonne » et que « tout le monde soit sur la même longueur d’onde ».
Une course atypique
Une complémentarité qui sera précieuse pour le rendez-vous de cette fin d’année, la Finistère Atlantique dont le départ sera donné samedi prochain à 13h00. La course a évolué au fil de son histoire : une édition en duo (2019), une autre en équipage au cœur de l’Atlantique (2022) avant ce nouveau chapitre jusqu’en Méditerranée. Près de 1700 milles (3200 km) seront à parcourir entre Concarneau et Antibes en équipage, soit « cinq à six jours de course » estime Armel.
« Le parcours est intéressant avec la traversée du Golfe de Gascogne, le passage du cap Finisterre et l’axe qui longe le Portugal où le trafic est très conséquent ». La suite, ce sera le détroit de Gibraltar, « un point clé et piégeux » où « le vent peut souffler très fort ou être inexistant ». Ensuite, il faudra veiller aux caprices de la Méditerranée où « les variations du vent peuvent être brutales », ce qui oblige parfois à enchaîner les manœuvres. « Ça arrive souvent qu’il y ait un décalage entre les prévisions et la réalité, précise le marin. On se doit d’être attentif et prêt à réagir au plus vite ».
Un équipage complémentaire
Afin de relever le défi, Armel peut compter sur un équipage rodé. En plus de la forte expérience de chacun des sept membres de l’équipage (voir ci-dessous), tous ont eu l’occasion de naviguer ensemble. Ils ont en effet effectué la navigation entre Lorient et Marseille cet été – empruntant quasiment le même trajet que pour la Finistère Atlantique – et ont tous participé aux navigations depuis la rentrée. « Chacun a trouvé sa place et connaît bien son rôle, assure Armel. On a tous hâte de tout donner ! »
Alors que certains de leurs concurrents tenteront le Trophée Jules Verne cet hiver, l’équipe aspire à « continuer à progresser, peaufiner les réglages et multiplier les tests en condition de course ». Et quand il s’agit de fixer un objectif, le recordman du Vendée Globe, n’est pas du genre à se défiler : « bien sûr que nous visions la victoire ! Cela fait un an que le bateau est arrivé à maturité et qu’on sait l’utiliser pour faire la différence ».
L’équipage du Maxi Banque Populaire XI présenté par Armel
Sébastien Josse
« Il est bien plus que mon co-skipper et mon double quand on fait des courses en duo. C’est quelqu’un qui connaît très bien le bateau et qui est un homme clé de l’équipe. C’était une évidence qu’il soit de la partie. »
Pierre-Emmanuel Herrisé
« Directeur technique du Team, il connaît également le bateau sur le bout des doigts. C’est quelqu’un qui navigue très souvent à bord. Pendant la course, il aura un rôle d’observation pour veiller au bon fonctionnement des systèmes, tout en étant prêt à intervenir si besoin. Ce sera notre MacGyver ! »
Corentin Horeau
« Il a remporté la Solitaire du Figaro sous les couleurs de Banque Populaire il y a deux ans. Depuis, il navigue régulièrement à nos côtés à bord de l’Ultim. Il est très à l’aise à bord et dans toutes les conditions. Ce sera l’un des barreurs du bateau. »
Morgan Lagravière
« C’est le deuxième barreur du bateau. Morgan a également un profil de touche-à-tout. Il a beaucoup d’expérience sur de nombreux supports (Figaro, IMOCA, Ultim) et son savoir-faire sera précieux pendant la course ».
Quentin Ponroy
« Quentin est un très bon régatier. Il travaille pour North Sails et dessine nos voiles qu’ils s’attachent à développer à chaque course. Il sera donc plutôt en charge des réglages et de l’optimisation des voiles pendant la course. »
Clément Durrafourg
« Membre du bureau d’études, Clément est responsable de toute la partie ‘data’. Il guette les données générées par le bateau afin de les analyser et de nous aider à gagner en performance. En parallèle, il s’est formé pour être médiaman à bord. »