VOILE : Solitaire du Figaro Paprec – L’heure du dernier acte a sonné
L’heure du dernier acte a sonné pour les marins de la Filière Région Bretagne-CMB.
Ce dimanche 8 septembre à 14h, Gaston Morvan et Victor Le Pape prendront le départ de la dernière étape de la Solitaire du Figaro Paprec 2024. À la veille de ce rendez-vous crucial, les marins de la Filière Région Bretagne-CMB ne cachent pas leur impatience de se mesurer à nouveau sur leurs terrains de jeu de prédilection : le golfe de Gascogne, la pointe bretonne et l’ouest de la Manche. Actuellement 2e du classement général à 57 minutes et 52 secondes de l’actuel leader Tom Dolan, Gaston Morvan a toutes les cartes en main pour s’emparer de cette édition 2024. Victor Le Pape pointe à la 11e place. Le Concarnois garde en tête son objectif d’un Top 10. Des conditions météorologiques musclées sont attendues tout au long de l’étape entre Royan et La Turballe. Les Figaro Bénéteau pourraient bien affoler les compteurs et la direction de course a d’ailleurs choisi de rallonger le parcours. Il passe de 620 à 710 milles nautiques avec un passage à la marque de Shambles, au large de Weymouth (sud de l’Angleterre). Cette étape est un très gros morceau qui devrait offrir de nombreuses options stratégiques aux 36 figaristes encore en lice et… de gros écarts au passage de ligne de La Turballe.
La victoire finale en ligne de mire pour Gaston Morvan
Le marin des Abers ne le cache pas : il vise la victoire pour cette édition 2024 de la Solitaire du Figaro Paprec. Auteur d’une superbe 2e place à l’issue de la deuxième étape entre Gijón et Royan, Gaston occupe désormais la 2e position au classement général, à 57 minutes et 52 secondes du leader, “l’Irlandais volant” Tom Dolan (Smurfit Kappa-Kingspan). À quelques heures du départ de la 3e étape, le skipper de Région Bretagne-CMB Performance, qui participe à sa 4e Solitaire du Figaro Paprec, se montre très déterminé : “Ce sera une longue étape. Je pense que 710 milles, c’est proche des records pour une étape de la Solitaire du Figaro Paprec, c’est XXL, on est plus proche d’un Ironman que d’un marathon (rires). Ce format est propice à de grands écarts à l’arrivée, d’autant plus avec les conditions météo annoncées : vent fort tout au long de la course. Je pense que les profils plus expérimentés vont pouvoir s’exprimer un peu mieux que les autres. Il faudra faire une belle course, prendre les bonnes décisions, rester vigilant et rapide à chaque instant.”
Gaston l’admet volontiers, la compétition sera rude pour décrocher le graal : “Il y a de sérieux concurrents qui seront au rendez-vous : Tom (Dolan) devant, Charlotte (Yven), Loïs (Berrehar), Basile (Bourgnon)… On verra ce que le destin nous réserve, mais je pense qu’il faut prendre les choses comme elles viennent. Je ne vais pas perdre le sommeil même si la pression est là. En tout cas, je suis prêt à tout donner, à ne pas dormir pendant la course pour aller chercher la première place.”
Victor Le Pape veut confirmer sa place parmi les leaders
Victor Le Pape veut prouver qu’il a désormais sa place parmi les meilleurs du classement général de la Solitaire du Figaro Paprec. Longtemps au corps à corps dans le trio de tête lors de la première étape (passage en 3e position au phare de Wolf Rock, au sud-ouest de l’Angleterre), le marin de Concarneau souhaite marquer les esprits avec une belle performance et oublier une deuxième étape frustrante. Actuellement 11e du classement général, à 3 heures, 8 minutes et 11 secondes du leader, il garde le top 10 en ligne de mire. “La deuxième étape n’était pas facile, il y a eu des moments hauts et des moments très bas”, confie Victor. “Par contre, je suis content d’avoir tenu le rythme dans le groupe avec des marins comme Alexis Loison, Basile Bourgnon, etc. Quand tu tiens pendant 150 milles à la même vitesse, tu te dis que tu as ta place dans ce groupe. C’est seulement ma deuxième Solitaire. Je ne venais pas ici pour la gagner, mais je pense que j’ai changé de statut. Il y a encore du boulot, mais je viendrai pour gagner l’année prochaine.”
Pour le skipper de Région Bretagne-CMB Espoir, l’objectif est aussi de prendre du plaisir sur l’eau dans des conditions de vent qu’il apprécie. “Ça va être sportif !”, s’enthousiasme Victor. “On attend une vingtaine de nœuds en moyenne sur toute l’étape, avec de la mer. Ça va être une étape de marins, j’aime bien ces conditions-là et le vent ne me fait pas peur. Il va falloir tout donner sur cette étape.”
La dernière étape s’annonce intense et pourrait bien redistribuer les cartes, offrant à chacun des skippers une opportunité unique de briller dans cette édition 2024.