JEUX PARALYMPIQUES : Paris 2024 – Souhad GHAZOUANI, pour une 6ème médaille paralympique ?
Souhad Ghazouani est la seule femme du collectif tricolore de para développé-couché qui compte quatre athlètes au total.
Cela n’empêche pas la Nordiste, déjà riche de cinq médailles paralympiques, d’être extrêmement attendue à Paris.
Impressionnante par son palmarès et sa longévité dans l’haltérophilie, Souhad Ghazouani a rendez-vous dès demain avec ses sixièmes Jeux paralympiques. Toujours sur la boite depuis les Jeux d’Athènes en 2004, l’haltérophile a encore soif de victoires. Argent à Athènes, bronze à Pékin, or à Londres, argent à Rio et plus récemment bronze à Tokyo, la Lilloise a également battu le record du monde en 2013 en soulevant une barre de 150 kg. « On n’en a jamais assez », lance Souhad Ghazouani, née avec un spina bifida, une malformation de la colonne vertébrale entrainant la paralysie de ses deux jambes.
Une blessure mais des espoirs pour Souhad Ghazouani
Diminuée par une hernie cervicale entrainant une perte de force au bras droit, l’haltérophile de 42 ans ne se présente pas dans les meilleures dispositions. Mais croit tout de même en ses chances de médailles. « Tout peut arriver. Je peux peut être avoir une médaille d’or alors que je n’y pense pas du tout. Je pense peut-être à la médaille de bronze, et encore. Dans notre discipline, on sait ce qu’on peut gagner ou pas, par rapport aux barres qu’on fait. Sans la blessure, je les domine toutes. Ce n’est pas une question de prétention. Je suis surdouée dans l’haltérophilie. » Après le bronze à Tokyo en -73kg, la Nordiste a fait le choix de retrouver les -67kg, la catégorie qui l’avait mené jusqu’à l’or en 2012 à Londres. » Je me sens beaucoup mieux, c’est un poids de forme. Je me sens plus puissante sous la barre. Et si je vais dans cette catégorie, c’est aussi pour éviter une personne qui est avantagée par ses bras. Elle n’a pas d’amplitude donc elle rafle toutes les médailles. En -67kg, il n’y a pas de concurrentes avantagées physiquement. Elles sont là grâce à leur travail pendant 3 ans. »
A 42 ans, Souhad Ghazouani ne se fixe aucune limite pour l’avenir et se voit déjà continuer vers les Jeux de Los Angeles avant même d’avoir soulevé la barre parisienne. « C’est la discipline la plus facile avec deux heures d’entrainements par jour dont les temps de récupération entre les barres. Il n’y que le poids de corps qui est difficile à tenir. Temps que je suis en bonne santé, je continue. La blessure ce n’est pas une maladie. »
La para haltérophilie, c’est quoi déjà ?
Le para powerlifting est une épreuve de développé-couché. Également appelée force athlétique, cette discipline cohabitait avec l’haltérophilie depuis les Jeux de 1984. Le Comité international paralympique a cependant décidé, en 1996, de ne garder que le powerlifting au programme.
C’est seulement quatre ans plus tard, en 2000, que les femmes sont autorisées à concourir pour la première fois. Contrairement à d’autres sports, les athlètes sont réparti·e·s dans des catégories de poids, peu importe leurs handicaps. Pour triompher, il faut bien évidemment soulever la barre la plus lourde, et ce, en trois essais maximum. Outre l’aspect puissance, le powerlifting use de beaucoup de tactique, les participant·e·s et leurs coachs devant annoncer le poids qui va être soulevé et pouvant ensuite le modifier au dernier moment pour déstabiliser leurs adversaires. À chaque essai, un·e athlète peut décider de soulever la même charge ou d’augmenter.
Calendrier de l’épreuve d’haltérophilie aux Jeux paralympiques de Paris 2024
Mercredi 4 septembre
12 h 00 → 20 h 00
finales : -41 kg et -45 kg
Jeudi 5 septembre
12 h 00 → 20 h 00
finales : -50 kg et -55 kg
Vendredi 6 septembre
12 h 00 → 20 h 00
finales → -61 kg et -67 kg
Samedi 7 septembre
12 h 00 → 20 h 00
finales : -73 kg et -79 kg
Dimanche 8 septembre
12 h 00 → 17 h 00
finales : -86 kg et +86 kg
SOURCE : Les Sportives.