02 Sep2024
AUTOMOBILE : Leclerc et Ferrari font dans l’émotion à Monza
résultats F1. Max Verstappen trustait systématiquement – ou presque – la première place.
Les temps ont bien changé avec une saison débridée où quatre écuries se sont imposées après 16 courses et où chaque week-end de compétition est de plus en plus difficile à prédire.
Preuve en est lors du Grand Prix d’Italie où malgré une Ferrari moins rapide que la McLaren, Charles Leclerc est parvenu à enflammer les Tifosi pour un second succès personnel sur cette piste mythique. L’émotion était palpable et plus le temps passe, plus le championnat 2024 est indécis. La F1 comme on l’aime.
Le coup de poker qui fonctionne pour Leclerc
Après les essais libres du vendredi ainsi que les séances du samedi à Monza, toutes les écuries étaient unanimes : deux changements de pneus allaient être nécessaires lors de la course du dimanche. Asphalte neuf, chaleur presque caniculaire et gommes rapidement abîmées allaient apporter maux de têtes aux stratégistes en chef. C’était sans compter sur les nuages du dimanche, éclipsant à la surprise presque générale le soleil et réduisant drastiquement l’usure pneumatique attendue.
Avec le jeu des arrêts au stand, des tentatives d’undercut et les dépassements fréquents, Leclerc et Sainz faisaient tapis en annonçant sans se cacher qu’ils tenteraient de ne faire qu’un arrêt avec leurs monoplaces, alors à une vingtaine de tours de l’arrivée. Une stratégie osée que personne n’aurait pu prédire avant l’extinction des feux et qui a surtout été rendue possible par les bonnes performances des deux pilotes de la Scuderia. Dès le premier tour, Leclerc profitait en bon opportuniste de la lutte fratricide aux avant-postes entre Lando Norris et Oscar Piastri.
C’est au retour de ce dernier que le Monégasque résistera avec brio en fin de Grand Prix après avoir décliné le deuxième passage au stand, fort d’un pilotage d’exception et d’une souplesse remarquable lors des derniers tours de piste. McLaren ratait de grands points dans la course pour le classement constructeurs, Norris montrait ses limites individuelles et Leclerc faisait définitivement chavirer l’audience : il remportait son deuxième Grand Prix d’Italie après 2019.
Deux succès de rêve pour Leclerc en 2024
S’imposer à Monaco est le rêve de tout pilote et que dire alors, lorsque l’on est soi-même un enfant de la Principauté. Le côté radieux est tout aussi grand lorsque l’on s’imagine triompher à Monza en tant que pilote Ferrari. En 2024, Charles Leclerc a fait les deux et remporté ainsi, les deux courses les plus importantes de sa saison.
Le pilote monégasque ne joue pas encore le titre au volant du cheval cabré mais il a, au gré de ces deux courses où la tension est à son comble – y compris pour un pilote de son envergure – prouvé qu’il avait les nerfs solides et qu’il pouvait être inclus dans la future bataille pour le titre. Les émotions connues dimanche 1er septembre seront éternelles et selon Leclerc lui-même, aussi fortes que celles ressenties en 2019.
Pour 2024 et en ce qui concerne la lutte pour le titre pilotes, le temps presse pour Norris qui pourrait finir par se mordre les doigts de ses erreurs récurrentes. La statistique est folle mais en cinq pôles positions en carrière, le Britannique n’a jamais terminé le premier tour en tête !
McLaren en embuscade
Dominatrice depuis quelques courses, l’écurie McLaren doit pour sa part manoeuvrer et apprendre à instaurer une hégémonie. N’est pas Red Bull ou Mercedes qui veut à ce sujet et bien que l’écurie britannique n’a de cesse de combler l’écart au classement constructeurs avec Red Bull, elle ne semble pas profiter de son plein potentiel à mesure des week-ends.
Avant Bakou prévu à la mi-septembre, McLaren n’a plus que neuf points de retard sur l’écurie autrichienne et pourrait ainsi quitter l’Azerbaïdjan en tête du classement constructeurs. Elle devra néanmoins apprendre à “tuer” les courses et surtout, pousser Zak Brown et ses disciples à trancher dans le vif lorsque la course d’équipe ou individuelle se doit d’être privilégiée. La Formule 1, ce monde impitoyable…
Suite aux premières courses de la saison 2024, il était plutôt facile de suivre les