JEUX PARALYMPIQUES : Les paratriathlètes sont prêts pour le match retour
La fête recommence.
Dix-sept jours après la fin des Jeux Olympiques, les Jeux paralympiques vont à leur tour frapper leurs trois coups le mercredi 28 août.
Une partie des sélectionnés français ont participé à une conférence de presse ce lundi en compagnie de Cédric Gosse (Président de la FFTRI) et de Benjamin Maze (DTN de la FFTRI). L’occasion de partager leurs impressions et quelques informations pratiques quelques jours avant le début des compétitions. Programmées les 1er et 2 septembre, les épreuves de Para Triathlon devraient permettre à la délégation française d’enrichir sensiblement sa collection de médailles, au nombre de trois actuellement.
La quantité et la qualité sont toutes les deux présentes dans la sélection française. Avec 21 athlètes (dont 4 guides), la délégation tricolore sera la plus nombreuse de toutes.
L’armada bleue s’annonce redoutable pour ce grand rendez-vous planétaire.
Sa collection impressionnante de médailles lors des derniers grands rendez-vous internationaux lui permet d’aborder cette compétition gonflée à bloc Ainsi l’an passé, les Bleus ont décroché 8 médailles dont 3 titres lors des Championnats du Monde (le titre d’Elise Marc a été décroché chez les PTS3 alors qu’elle sera dans la catégorie PTS4 à Paris).
Le compteur de médailles acquises lors des précédents Jeux Paralympiques, bloqué actuellement à trois (or pour Alexis Hanquinquant à Tokyo, bronze pour Gwladys Lemoussu à Rio et Annouck Curzillat et sa guide Céline Bousrez à Tokyo) devrait sans aucun doute exploser.
Parmi les athlètes sélectionnés, figurent trois champions du monde : Jules Ribstein (titré à quatre reprises chez les PTS2), le porte-drapeau Alexis Hanquinquant (sacré à six reprises chez les PTS4) et Elise Marc (4 médailles d’or chez les PTS3).
Quatre autres sont montés sur un podium lors des deux dernières années : Cédric Denuzière (3e en 2023 chez les PTS3), Pierre-Antoine Baele (vice-champion du monde en 2022 et 2023 chez les PTS4), Thibaut Rigaudeau (vice-champion du monde en 2022 et en 2023 chez les PTVI), Antoine Perel (3e en 2022 et 2023 chez les PTVI) et Annouck Curzillat (3e en 2023 chez les PTVI).
Cédric Gosse, Président de la FFTRI : “Les Jeux Paralympiques s’annoncent extraordinaires. Je suis très heureux et fier d’être le président d’une Fédération qui a un double projet identifié sous une même entité : une seule équipe de France avec un désir de performance et des prétentions. Cette équipe est extraordinaire. Elle est constituée d’athlètes de haut niveau qui ont réalisé des performances mondialement reconnues. Ce sont des femmes et des hommes qui ont des valeurs remarquables. Ils s’entraînent tous les jours durement avec conviction. Ils démontrent que tout est possible. Ce sera d’ailleurs l’enjeu de ces Jeux Paralympiques.”
Benjamin Maze, Directeur Technique National de la FFTRI : “L’équipe de France arrive avec beaucoup d’ambitions, mais également avec de l’humilité. Elle a très envie de partager les joies de sa discipline avec tous les Français. De nouvelles catégories sont apparues. Le niveau des athlètes est monté depuis 4 ans. Nous faisons partie des nations fortes. Nos 8 médailles aux derniers championnats du monde le prouvent. Les athlètes olympiques ont décroché deux médailles. Nous espérons que l’équipe de France paralympique mettra la barre encore plus haute.”
Nicolas Becker, Responsable de l’Equipe de France Paralympique : “Le projet paralympique a été créé en 2013. Il arrive aujourd’hui à maturité. Le groupe est monté en puissance, tant en quantité qu’en qualité. Pour cela, nous avons développé les moyens de manière exponentielle. Nous serons la plus grosse délégation en Para Triathlon. Nous avons doublé l’effectif par rapport aux précédents Jeux. Nous avons une ambition de médailles très élevée. Si on regarde dans le rétroviseur (1 médaille de bronze à Rio en 2016 pour Gwladys Lemoussu et 2 médailles à Tokyo en 2021 (le bronze pour Annouck Curzillat guidée par Céline Bousrez et l’or pour Alexis Hanquinquant)), on considère que le fait d’augmenter le nombre total de médailles obtenues à chaque édition paralympique est déjà un bel objectif : mais c’est le contrat minimum ! L’ANS a comptabilisé pour le Para triathlon français un potentiel de 5 médailles, dont 2 titres à Paris. En interne, nous estimons que l’équipe est en mesure de dépasser ces prédictions, notamment lorsqu’on s’appuie sur les résultats obtenus lors du Championnat du Monde 2023 et les compétitions de référence en 2024. Ces JP de Paris arrivent au bon moment. Nous n’avons jamais eu autant de potentiel.”
Pierre-Antoine Baele (catégorie PTS4) : “Notre catégorie est le reflet de l’équipe de France. Nous serons trois au départ et les trois sont performants. J’espère prendre du plaisir et le partager avec mes coéquipiers. Alexis Hanquinquant est celui qui m’a fait commencer la discipline et m’a donné envie d’aller le plus loin possible. Quant au petit nouveau Grégoire Berthon, je m’entends très bien avec lui. Nous espérons réaliser le premier triplé du Para triathlon français. Nous sommes très motivés et aurons à cœur de briller devant nos supporters. Nous essaierons de nous inspirer de ce que les athlètes olympiques ont réalisé.”
Gwladys Lemoussu (catégorie PTS5, 3e des JP de Rio) : “Je suis l’ancienne de l’équipe. Je vais appréhender cette course comme lors de ma première expérience à Rio c’est-à-dire sans pression. Je vais me présenter sur la ligne de départ comme une outsider. Si une opportunité de médaille se présente, je ferai en sorte de la saisir. Je veux profiter du moment et des encouragements du public. Je serai présente à la cérémonie d’ouverture. Ce sera ma première et je veux en profiter au maximum.”
Annouck Curzillat (catégorie PTVI, 3e des JP de Tokyo) : “J’ai changé de guide après Tokyo. Il a fallu une nouvelle adaptation, même si je connaissais Julie Marano depuis 2019. Nous avions déjà couru ensemble sur des courses internationales. Il a fallu un gros travail pour se comprendre. Un guide, c’est des yeux pour moi mais c’est plus que des yeux. Il doit anticiper tous mes besoins. Nous essaierons d’obtenir le meilleur classement possible.”
Julie Marano (guide d’Annouck Curzillat) : “Il n’y a pas de formation de guide. On apprend sur le tas. Après Tokyo, Annouck et moi avons mis beaucoup de choses en place. Nous avons désormais beaucoup d’expérience. Nous n’avons plus besoin de nous parler. Je demande ses besoins et je les mets en place. J’espère être une bonne guide.”
Thibaut Rigaudeau (catégorie PTVI) : “Nos deux titres consécutifs de vice-champions du monde nous autorisent à viser le podium sur ces JP même si la catégorie est très concurrentielle. Le niveau monte d’année en année. Nous allons tout donner et comptons bien avoir de fortes émotions en plein cœur de Paris.”
Cyril Viennot (guide de Thibaut Rigaudeau) : “On s’attend à quelque chose de grand. Après Tokyo, nous nous sommes dit que ce serait différent à Paris. Mais nous ne pensions pas que la ferveur aurait une telle ampleur. Nous avons des sollicitations de partout. Nous espérons obtenir le meilleur classement possible devant notre “famille” du triathlon. L’objectif sera de ramener une médaille. Ce sera une de mes dernières courses importantes en carrière. Je compte donc bien ne pas me louper.”