POLO : France-USA, 2 noms du polo féminin dans les équipes nationales
On ne l’aura que trop entendu ces temps derniers : le baron Pierre de Coubertin n’était pas favorable à ce que les femmes participent à des épreuves sportives publiques.
« S´il y a des femmes qui veulent jouer au football ou boxer, libre à elles, pourvu que cela se passe sans spectateurs, car les spectateurs qui se groupent autour de telles compétitions n´y viennent point pour voir du sport ». Mais ça, c’était en 1928. En 2024, deux joueuses de polo défendront leurs drapeaux chacune aux côtés de six joueurs masculins lors du Paris Games Polo Challenge à Chantilly le 7 août prochain dans une rencontre commémorant un match… olympique.
Et l’on vous promet que c’est bien du sport que les spectateurs de ce France-USA verront au Polo Club de Chantilly (Ferme d’Apremont) le mercredi 7 août prochain, un match qui célébrera le centenaire des Jeux olympiques de Paris 1924, époque où le polo était au programme olympique.
Cette vision du sport féminin qui date d’un autre temps – et qu’il est peut-être un peu inopportun de juger avec notre regard du 21ème siècle – a mis un certain temps à évoluer, notamment dans le polo. Même dans la seconde moitié du 20ème siècle, des joueuses comme les iconiques Sunset « Sunny » Hale et Claire Tomlinson ont dû, dans les années 50-60, se faire passer pour des hommes pour pouvoir participer à des tournois.
Époque révolue où, désormais, les femmes peuvent tout autant participer à des compétitions mixtes de haut niveau qu’à des tournois qui leur sont réservés, comme les Opens féminins de France ou d’Argentine ou encore l’U.S. Open Women’s Polo.
Pour le France-États-Unis de ce Paris Games Polo Challenge, l’US Polo Association (la fédération américaine) et la Fédération Française de Polo ont décidé d’un commun accord d’inclure une femme dans chacune de ses sélections.
Côté américain, il s’agira tout simplement de l’actuelle meilleure joueuse mondiale, Hope Arellano, seule handicap 10 féminine. Formée par son père, Julio, l’un des grands joueurs US, qui avait participé à l’Open d’Argentine avec les Indios Chapaleufu II, Hope a gagné l’an dernier cet Abierto dans sa version féminine et a été sacrée vice-championne du monde FIP avec l’équipe des États-Unis en 2022.
Elle devra faire face à la numéro un française, Elena Venot, qui, elle-aussi, a cette expérience de l’Open d’Argentine féminin. Elena a remporté l’Open de France féminin à deux reprises. Mais c’est en compétitions mixtes que la joueuse, qui a été formée au Polo Club de Chantilly, a remporté ses plus beaux succès, notamment la Polo Nations Cup 2023 et l’Open de Lahore… au Pakistan : preuve que nous sommes bien loin des idées que l’on avait du sport en 1928 !
France-USA de polo, mercredi 7 août à la Ferme d’Apremont (60300) à 17 h 00 (ouverture des portes à 16 h 00). Présenté par le Polo Club du Chantilly et sponsorisé par U.S. Polo Assn. Accès libre et gratuit. Village avec food-trucks. Champagne pour les 1000 premiers spectateurs !
Retrouvez le programme de ce match exceptionnel sur ce lien : https://rbpresse.info/M_YiED
Les sélections :
ÉTATS-UNIS : Quinn Evans (1), Hope Arellano*(3), Nicolas Escobar (5) et Cody Ellis (5)
*N°1 mondiale, seule joueuse avec un handicap 10 féminin.
FRANCE : Elena Venot (2), Dorian Bulteau (3), Julien Reynes (4) et Clément Delfosse (5)
· Elena Venot, meilleure joueuse française (vainqueur de la Polo Nations Cup 2023 et double vainqueur de l’Open de France féminin),
· Julien Reynes (vainqueur de la Polo Nations Cup 2023),
· Dorian Bulteau (champion du monde d’Arena Polo 2023 et vainqueur de la Polo Nations Cup 2023),
· Clément Delfosse (champion d’Europe en 2002),