VOILE : Transat Jacques Vabre – Benjamin Ferré, 1er bateau à dérives
« On en est au 3ème slip pour Pépin et au 5e pour Pierrot ! ».
A bord de Monnoyeur/Duo for a job, Benjamin Ferré et Pierre Le Roy (en Imoca) sont à moins de 1300 milles nautiques de l’arrivée sur la mythique Transat Jacques Vabre. 13es au classement général, ils émergent en tant que premier bateau à dérives.
COMMENT ÇA VA, PÉPIN ?
« Quand Pierrot se prépare un petit English breakfast à 15h29, c’est que c’est bon signe ! Tout va bien, on a passé le fameux front de la dépression tropicale. On a eu une dizaine d’heures assez musclées, avec surtout des gros grains, mais on n’a pas eu tant de vent que ça, c’est monté à 35 noeuds. On a survécu ! Il y avait beaucoup de mer et le ciel était très impressionnant, mais on l’a passé là où on avait envie de le passer et c’était violent comme on avait envie que ce soit violent. Nous avons désormais mis le clignotant à gauche.
On est au portant. Ça fait quelque temps qu’on se pose la question de passer sous spi et on s’est dit qu’on allait l’envoyer quand même. Quel bonheur de retrouver un bateau à plat. Passer 6 jours où tu dois te tenir à chaque fois que tu fais un pas, que chaque mouvement est un effort, que ça tape dur, c’est un effort psychologique. C’est un gros soulagement. »
ET TOI, PIERROT ?
« Tout va bien. Voie de gauche, clignotant, appels de phares, à fond de 5e, direction ti punch. Il faut faire en sorte d’ajuster la trajectoire pour la fin de parcours, tracer une belle courbe pour aller vite vers le ti punch. Le sommeil, ça commence à piquer un peu, à tirer un peu. L’hygiène, j’en parle pas, on fera le point à l’arrivée. »
BEN SI, JUSTEMENT, PARLONS-EN !
« On en est au 3e slip pour moi et au 5e pour Pierrot, j’ai 2 slips de retard. En revanche, en termes de brossage de dents, on va pas en parler mais je crois que Pierrot avait pas son dentifrice et sauf erreur de ma part, je lui ai toujours pas prêté le mien. Vivement les ti punch ! »