VOILE : Transat Jacques Vabre – Benjamin Ferré en mode visualisation et méditation !
A bord de Monnoyeur/Duo for a job, Benjamin Ferré (qui fêtera ses 33 ans le 31 octobre) s’élancera demain, pour la première fois, sur la mythique Transat Jacques Vabre, remportée en 2013 par Jean Le Cam, son mentor.
Et c’est accompagné de Pierre Le Roy, météorologue de formation, que le Breton a choisi de faire équipe. Plutôt ingénieux au vu de la météo annoncée ! Après avoir « envoyé le pépin » à quai en compagnie du groupe Synapson, invité sur son bateau, Benjamin Ferré entend bien mettre l’ambiance en mer. Histoire de se fabriquer de nouveaux (jolis) souvenirs.
MAIS AU FAIT, COMMENT ÇA VA PÉPIN ?
» Au vu de la météo, ça va être sportif dès le début, donc je suis concentré et heureux de partir, même s’il y a toujours un peu d’appréhension et de peur. C’est plus rassurant de partir à deux. Mais là, l’enjeu est d’avoir un bateau fiable dès le début de la course. Il ne va pas falloir traîner. Il y a un gros système dépressionnaire qui arrive mercredi, il va donc falloir passer la pointe du Finistère avant mercredi. L’objectif est de ne pas faire d’erreur pour se mettre en sécurité le plus vite possible. »
» Je me sens super bien. C’est la première fois que je me sens aussi reposé, aussi bien avant un départ. J’ai réussi à bien recharger les batteries avec l’énergie des gens et à la fois, j’ai réussi à me préserver, à faire des siestes, du sport et à bien dormir. Maintenant, je suis au repos. Objectif : se coucher tôt ! Une soupe et au lit à 20h. Je vais essayer de me vider un peu la tête en lisant, en bouquinant et en écoutant un podcast… »
ET AUJOURD’HUI, à J-1 AVANT LE DÉPART ?
» Le dernier jour avant la course, je commence à être totalement hermétique à tout ce qui se passe autour de moi et à être là sans être là, à rentrer dans ma bulle. »
» En termes de prépa mentale pure, l’idée est de bien comprendre les conditions météo dans lesquelles on va se retrouver, les enjeux du départ et de faire des bonnes séances de méditation et de visualisation de tous les aspects du bateau, comment seront rangées les voiles, les manœuvres qu’il y aura à faire, dans un ordre précis… Pour que quand ça se déroulera, tout soit déjà prévu et que dans ma tête, ce soit un peu comme un skieur qui répète son passage de portes avant une descente ».
UN RITUEL LE JOUR DU DÉPART ?
» Je n’ai pas vraiment de rituel, je profite juste des derniers moments avec mes proches. Le jour J, je prends toujours une bonne dernière douche chaude avant d’aller affronter les embruns glacés, et un bon ti dej’. »
» 1h et demi avant le départ, alors que le bateau est sorti, qu’on est déjà en mer, j’aime profiter de la présence de l’équipe à bord pour aller m’allonger dans le bateau 20 minutes, avoir mon petit moment au calme avant d’être pleinement dedans ! »
ET TOI PIERRE, LE STRESS COMMENCE A MONTER ?
» Depuis vendredi matin je commence à stresser. Surtout depuis que je suis vraiment rentré dans la stratégie de course. Au moment du départ, le stress va retomber, et c’est l’adrénaline de la compétition qui va prendre le dessus ! »
» Le bateau est prêt, l’équipe technique a fait un super boulot ! On est plus dans la vérification ultime les derniers jours. On va adapter le bateau aux conditions climatiques qui s’annoncent, vérifier à deux fois que tout est bien attaché, choisir de la nourriture adaptée aussi. On ne va pas être en mode gros pot au feu au coin de la cheminée, on va plutôt prévoir des barres de céréales, quelque chose de facile à manger. »
» Je n’ai pas de superstition, ce qui me déstresse c’est d’avoir l’impression d’avoir tout bien regardé, bien bossé, être sûr que rien ne m’a échappé. Niveau stratégie, les grandes tendances ont été dessinées. Les petits coups comme le placement le long de la côte bretonne lorsque l’on va sortir, le moment où on va virer, ça s’affinera sur les dernières heures. »