VOILE : Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre – Freelance.com – GUIREC et BILOU, dernières confidences avant le départ
À moins de 72 heures du départ de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre, Guirec Soudée et Roland Jourdain (Bilou) n’ont qu’une hâte : que la course débute et que Freelance.com prenne le large.
Malgré les conditions météos délicates les premiers jours, ils aspirent à tout donner afin de bien figurer dans le match avec les autres bateaux à dérives droites. L’occasion aussi de continuer à se découvrir mutuellement, eux qui nourrissent un grand respect l’un pour l’autre.


Les jours d’avant
Guirec Soudée : « J’ai vraiment envie que ça commence. Si on pouvait avancer le départ, je serais ravi ! D’une certaine façon, un départ permet de se focaliser uniquement sur la course, de mettre sur pause les sollicitations multiples et d’être concentré uniquement sur son bateau, sa navigation. C’est ce qu’on recherche tous ! »Roland Jourdain : « Les jours qui précèdent un départ sont toujours délicats à vivre. Il y a les sollicitations et tous les petits détails à optimiser. Depuis jeudi, on est fin prêt en matière de préparation. On s’attache surtout à savourer l’ambiance très chouette qu’il y a dans l’équipe. Ça donne de bonnes ondes ! »

La météo des premiers jours
Guirec : « Ça s’annonce plutôt correct au moment du départ mais après, ça va souffler fort à la pointe de la Bretagne, on va se faire secouer. S’il faut lever le pied pour rester prudent, on le fera. Nous avons analysé la météo sur les dix années précédentes et les prévisions sont globalement conformes à ce qu’il se passe traditionnellement à cette période. Après, nous avons des bateaux qui passent bien la mer, ce qui est moins le cas pour d’autres classes. »
Bilou : « C’est une bonne nouvelle de partir dimanche. Sinon, on aurait dû attendre une semaine ! On ne sait pas encore quel sera le degré de difficulté en Manche mais il y aura une seconde dépression puis une autre dans le Golfe de Gascogne qui est vraiment sévère. En somme, plus tu es rapide, plus tu peux parvenir à t’en sortir. On a tous conscience que ça va être particulièrement éprouvant. En fait, j’ai déjà hâte d’être à la fin de la semaine prochaine ! »
Le match des bateaux à dérives droites
Bilou : « Pour vulgariser, il y a les bateaux qui volent (les foilers) d’un côté et les bateaux à dérives plus classiques de l’autre. Archimède n’ayant pas pris sa retraite, ce sont les non-foilers qui vont moins vites. Mais ils peuvent tirer leur épingle du jeu dans certaines allures ! En tout cas, ça promet une superbe bagarre entre bateaux à dérive droite. »
Guirec : « D’une certaine manière, il y a deux courses en l’une chez les IMOCA. Entre bateaux à dérive droite, la bataille va être vraiment sympa, d’autant qu’on a plein d’options possibles pendant la course et qu’il peut se passer beaucoup de choses. Il faudra solliciter fortement le bateau tout en veillant à ne pas casser puisqu’on enchaîne deux transatlantiques qui sont très importantes en vue du Vendée Globe. »
Déjà une sacrée complicité
Guirec : « J’ai hâte de passer du temps avec ‘Bilou’ en mer. Je pense qu’une fois qu’on aura franchi la ligne d’arrivée, je vais faire demi-tour pour rester encore quelques jours avec lui (rires). Je sais qu’à ses côtés je vais apprendre, encore et toujours, sans relâche. Et j’en suis chanceux ! »
Bilou : « Avec Guirec, je sais qu’on va bien s’entendre. C’est quelqu’un qui m’épate, qui connaît très bien son bateau. C’est un bonheur de prendre le départ avec lui. Je crois qu’on partage le même émerveillement, le même engagement, la même passion et la certitude d’évoluer sur le plus beau terrain du monde. »