TRIATHLON : Championnats du monde Pontevedra, journée historique pour le triathlon français
Dix. C’est le nombre de médailles obtenues aujourd’hui par la délégation française à Pontevedra.
En montant à huit reprises sur le podium dont trois fois sur la plus haute marche (Jules Ribstein, Elise Marc et Alexis Hanquinquant), les paratriathlètes ont été fidèles à leur réputation.
De leur côté, Dorian Coninx et Léo Bergère ont déjoué tous les pronostics en montant respectivement sur la 1re et 3e marche du classement final de la série WTCS. En terminant 3e de la finale, Pierre Le Corre a, de son côté, validé un critère pour les JO de Paris 2024.


FINALE WTCS HOMMES PONTEVEDRA : DEUX BLEUS SUR LE PODIUM FINAL (OR POUR CONINX, BRONZE POUR BERGÈRE)
WTPS (para triathlon) :
750 m de natation (1 boucle) 19,6 km de course à pied (4 boucles) 5 km de course à pied (3 boucles)
WTCS 1 500 m de natation (2 boucles) 40 km de vélo (8 boucles) 10 km de course à pied (4 boucles)
SUITE DU PROGRAMME
Dimanche 24 septembre 14h : départ U23 Femmes 16h45 : départ Elite Femme
Ils sont vraiment phénoménaux ! Comme l’an passé, les Bleus, qui n’étaient pas en ballotage favorable, sont parvenus à décrocher le titre mondial lors de la finale de la série championnat du monde (WTCS) qui s’est déroulée cet après-midi à Pontevedra (Espagne).
Après Léo Bergère, le nouveau King du triathlon mondial se nomme Dorian Coninx vainqueur au sprint de cette ultime manche. Quatrième de la course, Léo Bergère décroche, de son côté, la médaille de bronze de la série. Troisième de cette finale, Pierre Le Corre valide de son côté un critère de second rang pour les JO de Paris 2024.
A l’amorce de cette finale, tous les observateurs avisés s’attendent à un duel pour le titre entre Alex Yee et Hayden Wilde, qui occupent les deux premières places au classement général. Respectivement 4e et 5e, Léo Bergère et Dorian Coninx se présentent, de leur côté, en outsiders.
Mais dès la fin de la natation, les deux favoris se retrouvent en position délicate, relégués tous les deux à une cinquantaine de secondes de la tête de course occupée par l’Australien Matthew Hauser.
Côté français en revanche, les choses ont commencé de manière idyllique. Pierre Le Corre (3e), Dorian Coninx (6e), Tom Richard (8e) et Léo Bergère (10e) sont tous les quatre dans le Top 10.
Le quatuor figurera logiquement dans le groupe de 24 échappés, qui fera la course en tête jusqu’au bout, accentuant son avance au fil des tours pour la porter à 45 secondes aux termes des 40 km. Si Hayden Wilde figure bien dans le groupe de chasse, ce n’est pas le cas pour Alex Yee, relégué à plus de deux minutes. Le titre s’est envolé pour le Britannique. La situation n’est guère plus reluisante pour le Néo-Zélandais qui va devoir s’arrêter à la penalty box (matériel mal rangé en natation). Après un premier tour d’observation, c’est l’Américain Morgan Pearson qui décide de mettre le feu aux poudres. Mais il est vite repris. À l’amorce du dernier tour, ils ne sont plus que cinq en tête de course : 3 Français (Bergère, Coninx et Le Corre) et 2 Allemands (Lührs et Hellwig). Pendant ce temps, Hayden Wilde ne s’est pas résigné. Il amorce une belle remontée. Le titre mondial est encore à la portée du Néo-Zélandais même si son destin n’est plus entre ses mains. Lasse Lührs ayant cédé, ils ne sont plus que quatre à l’amorce de l’emballage final. Le dernier mot revient finalement à Dorian Coninx. Les qualités de finisseur du Pisciacais ont une nouvelle fois fait merveille. L’argent revient au surprenant allemand Tim Hellwig et le bronze à Pierre Le Corre. Léo Bergère doit se contenter d’une place au pied du podium. Il reste à attendre l’arrivée d’Hayden Wilde pour connaître l’identité du champion du monde. Le Néo-Zélandais rallie finalement la ligne en 10e position. Suffisant pour décrocher l’argent mais pas assez pour conquérir le titre. Le successeur de Léo Bergère se nomme Dorian Coninx ! Le Pisciacais est le quatrième Français à obtenir un tel honneur après Olivier Marceau (2000), Vincent Luis (2019 et 2020) et Léo Bergère (2022). Léo Bergère ayant conclu la série à la troisième place, deux Français sont sur un podium mondial ! De son côté, Pierre Le Corre, 6ème au classement final, a, lui aussi, des raisons de se réjouir. En terminant 3e de la finale, il a validé un critère de second rang pour les JO de Paris 2024. Quatrième Bleu engagé sur cette finale, Tom Richard a pris la 11e place (21e au classement final)
Demain à 16h45 place à la finale féminine avec deux Françaises bien placées pour figurer sur le podium final : Cassandre Beaugrand (1re) et Emma Lombardi (3e).
Quelques heures avant, la France avait été également à l’honneur lors des championnats du monde U23 grâce à Baptiste Passemard qui s’empare de l’argent grâce à une superbe fin de course. Piégé à vélo, Yanis Seguin termine à la 17e place avec le 3e chrono à pied.
CHAMPIONNAT DU MONDE PARA TRIATHLON PONTEVEDRA : NOUVEAU RECORD DE MÉDAILLES POUR LES BLEUS
Avec 8 médailles (dont 3 en or) pour un total de 10 athlètes au départ, les paratriathlètes français ont réalisé une prestation d’ensemble exceptionnelle ce matin à Pontevedra. Le record de 6 podiums réalisé en 2022 a donc été une nouvelle fois battu par les tricolores.
Le soleil vient à peine de se lever lorsque le starter libère les concurrents de la première vague (PTVI) sous les coups de 9 heures. Il est le bienvenu car le mercure flirtait avec les dix degrés lors de l’installation des paratriathlètes dans la zone de transition.
Comme prévu, la catégorie PTVI masculine a été remportée par le Britannique Dave Ellis qui ajoute un nouveau titre à une collection qui en comprenait déjà 5.
Auteur d’une meilleure natation qu’à l’accoutumée, le tandem Thibaut Rigaudeau-Cyril Viennot a pu ensuite contrôler les opérations à vélo avant de résister à ses rivaux à pied pour aller décrocher une 2e médaille d’argent consécutive. Malgré une légère chute lors de la seconde transition, le deuxième duo français Antoine Perel-Yohann Le Berre complète le podium.
Chez les femmes également, une médaille est tombée dans l’escarcelle de la délégation tricolore. Elle est en bronze et a été décrochée par le tandem Annouck Curzillat-Julie Marano. C’est une première pour la médaillée de bronze des JP de Tokyo qui n’était jamais montée sur un podium mondial jusqu’à ce jour.
Chez les PTS2, Jules Ribstein a dû batailler ferme pour tenir en respect l’Américain Mohamed Lahna qui l’a inquiété jusqu’au bout. L’Alsacien décroche par la même occasion sa 4e couronne mondiale. Dans cette même catégorie, Geoffrey Wersy termine à une excellente 5e place pour sa première participation à ce niveau de compétition.
La Marseillaise a également retenti chez les PTS3 grâce à Elise Marc sacrée pour la 4e fois de sa carrière. Côté masculin, Cédric Denuzière étrennait sa première sélection mondiale. Son baptême du feu a été une totale réussite comme l’atteste sa très belle médaille de bronze.
Chez les PTS4, Alexis Hanquinquant est toujours inarrêtable. Le champion paralympique a engrangé un 6e médaille d’or mondiale.
Son premier dauphin est, comme l’an passé, son compatriote Pierre-Antoine Baele qui a franchi la ligne avec un peu moins de trente secondes de retard derrière lui.
Chez les PTWC, Mona Francis, qui a subi une pénalité sévère d’une minute pour drafting, termine à la 6e place.
Rappelons que tous les critères de sélection pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont été validés par tous les athlètes qui ont fait 1er ou 2e.