AVIRON : Championnats du monde – Les finales à Belgrade
Cinq courses de classement, dont deux qualificatives pour les Jeux olympiques de Paris 2024, et deux finales A étaient au programme des Bleus aujourd’hui à Belgrade.
De belles courses et de l’engagement pour les équipages tricolores, mais hélas pas de concrétisation par un nouveau quota ou une médaille.
Le soleil a une nouvelle fois brillé sur le lac Sava et le vent a faibli, rendant le bassin plus praticable et équitable sans avoir besoin de redistribuer les lignes d’eau et offrant ainsi de bonnes conditions d’évolution aux athlètes en cette antépénultième journée de compétition.
Deux bateaux concluaient aujourd’hui leur parcours à Belgrade par des finales mondiales.
Margot Boulet, Erika Sauzeau, Rémy Taranto, Grégoire Bireau et leur barreuse Emilie Acquistapace retrouvaient, dans cette finale A du quatre barré PR3, non seulement des adversaires des derniers mondiaux de Racice, mais aussi des bateaux médaillés aux championnats d’Europe de Bled en mai dernier et avec lesquels ils étaient montés sur le podium. Les tricolores, qui avaient déjà qualifié la coque lundi pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, ont passé les premiers 500 en cinquième position, position qu’ils ont conservée jusque sur la ligne d’arrivée. Rendez-vous la saison prochaine sur les échéances de préparation et les Jeux paralympiques.
Téo Rayet, Benoît Brunet, Guillaume Turlan et Thibaud Turlan étaient alignés en finale A du quatre sans barreur masculin face aux plus grosses écuries mondiales de la discipline qui ont, cette saison, remporté de francs succès : les Britanniques médaillés d’or aux Europe et à Lucerne, les Américains troisièmes à Varèse, les Néo-Zélandais bronzés en Suisse, les Néerlandais médaillés de bronze à Lucerne… Les tricolores n’ont pas pu suivre le train d’enfer mené par leurs concurrents et ont terminé à la sixième place mondiale. « Les finales mondiales ça s’apprivoise, explique Bastien Tabourier, gagner, ça s’apprend. Le bateau doit apprendre à développer sa vitesse sous la pression d’une finale. On monte ce bateau depuis avril, il faut qu’ils se connaissent encore mieux, qu’à l’aveugle sans se parler ils sentent ce que fait l’autre dans le bateau, ce sont les kilomètres qui le feront. On va travailler dur et on sera prêts aux Jeux ». Benoît Brunet est revenu sur cette course et la saison : « On n’est pas forcément satisfaits de la finale, mais l’essentiel de la semaine est rempli. On est quatre fois finalistes mondiaux cette année, on est réguliers. On va devoir se poser deux ou trois questions, mais on peut aborder la saison et travailler sereinement sur l’hiver ». Les rameurs n’oublient pas non plus d’où ils viennent. « Ma dernière finale c’était il y a neuf ans, ajoute Benoît, Téo c’est sa première en seniors A, Guillaume et Thibaud aussi. On prend de l’expérience à quatre, il faut aussi que l’on engrange de la confiance à quatre ».
La journée avait commencé par des finales de classement, seulement deux ouvrant encore droit à un quota pour Paris 2024.
Laura Tarantola et Claire Bové avaient une chance, dans leur finale B du deux de couple poids léger féminin, de décrocher un quota olympique pour Paris 2024. Face à elles, la crème de la discipline qui nourrissait le même objectif : qualifier la coque pour éviter la régate de rattrapage à Lucerne en mai 2024. Les deux rameuses ont mené leur course pendant un peu plus de 1500 mètres, mais sur une faute technique, elles cèdent leur avance à leurs concurrentes et passent la ligne en cinquième position, terminant au onzième rang mondial. « Elles ont fait une course ultra pleine, commente leur entraîneur Frédéric Perrier, c’est une finale très difficile, avec une seule place qualificative ». Les rameuses vont maintenant devoir passer outre leur déception. « C’est frustrant, ajoute Laura Tarantola, on gagne à deux, on perd à deux, on aura pu être meilleures aussi. On a tout tenté pour être dans le coup, on l’a bien joué, crânement, et il a manqué pas mal, comme depuis le début de la semaine, donc un peu frustrant. On a manqué un peu de tout, de forme, de bonne glisse, de chance au début des championnats, après tout le long on lutte contre les lignes d’eau, qui fait qu’on passe à côté et que c’est une contreperformance. Il faut qu’on prenne un peu de recul, pour revenir meilleures. Ce n’est pas fini, il reste encore deux places ».
Violaine Aernoudts, Audrey Feutrie, Hélène Lefebvre et Jeanne Roche affrontaient des bateaux qu’elles ont déjà rencontrés sur les échéances précédentes, mais toutes les nations visaient cette première place synonyme de ticket pour les Jeux olympiques de Paris. Les rameuses tricolores ont pointé à la cinquième place au passage des premiers 500 mètres, avant de la céder aux Américaines et de passer la ligne d’arrivée en sixième position.
Emma Cornelis et Agathe Oudet ont fait cavalier seul en tête de leur finale D du deux sans barreur féminin, reportant la course devant la paire chinoise et la paire polonaise. Elles se classent au dix-neuvième rang mondial de la discipline.
Florian Ludwig et Armand Pfister couraient ce matin en finale C du deux sans barreur masculin. Le duo tricolore, intégré au collectif OLY suite à leur médaille de bronze en quatre sans barreur aux championnats du monde U23, a réalisé une belle prestation sur ces championnats et termine à la cinquième place de la course, soit le dix-septième rang mondial.
Perle Bouge et Stéphane Tardieu ont mené les premiers 500 mètres de leur finale B du deux de couple mixte PR2, avant de céder leur avance au double israélien. Les deux tricolores ont terminé à la deuxième place de la course, soit le huitième rang mondial de la discipline.
PROGRAMME DE DEMAIN :
09h47 Finale D – Skiff femmes (W1x) : Marie Jacquet
10h56 Finale B – Skiff hommes PR1 (PR1 M1x) : Alexis Sanchez
11h30 Finale B – Deux de couple hommes (M2x) : Hugo Boucheron, Valentin Onfroy
13h20 Finale A – Skiff femmes PR1 (PR1 W1x) : Nathalie Benoît
13h54 Finale A – Deux de couple femmes (W2x) : Margaux Bailleul, Emma Lunatti
Les championnats du monde sont à suivre en direct vidéo sur le site de World Rowing.
L’Equipe Live diffuse les après-midi de finales sur son site.