VOILE : Solitaire du Figaro Paprec – Les skippers Macif dans le tempo, le champ des possibles reste ouvert !
Ça se passe comme ça sur La Solitaire. Les pronostics sont souvent bons à jeter dans le bac à marée, car rien n’est jamais joué d’avance sur la plus difficile des courses en solo.
La première étape entre Caen-Ouistreham et Kinsale en Irlande a vu les 32 skippers régater à couteaux-tirés dans un rythme d’une rare intensité. Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) et Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), arrivés jeudi matin en Irlande, respectivement 9e et 12e à près de 17 minutes* du premier Tom Dolan, sont rentrés dans le match et savent que tout reste à faire sur la longue étape hauturière qui les emmènera jusqu’à Roscoff. Départ dimanche à 13h (heure française) pour un marathon de haute volée dans les petits airs !

Les deux Figaro Bénéteau 3 Macif amarrés dans le port de Kinsale sont bichonnés par leurs préparateurs Jérémie Flahaut et Yvon Larnicol. Côté technique, les montures sont prêtes à repartir. Les deux skippers Macif également malgré une éreintante première étape. Sommeil, kiné, étude du prochain parcours, Loïs Berrehar et Charlotte Yven restent concentrés sur la suite. La direction de course a concocté une deuxième étape de grand large qui fera rallier Kinsale à la baie de Morlaix, de quoi ouvrir le jeu stratégique, laisser libre cours aux options pour satisfaire les marins les plus opportunistes… Le paramètre météo pourrait corser le jeu : du petit temps, des zones sans vent, des bascules et du brouillard ! Le parcours initial de 630 milles qui faisait doubler l’île de Man au large de l’Ecosse sera donc raccourci de 60 milles comme le précise l’avenant diffusé ce vendredi. Les skippers auront la confirmation ce samedi après-midi du parcours à effectuer pour rejoindre Roscoff.
Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) :
« Je vais me donner à fond pour viser le podium de la deuxième étape. »
« Je suis en forme, ça c’est positif ! Je suis content de la manière dont j’ai navigué, plutôt aux avant-postes lors des trois traversées de la Manche. La dernière partie de course, c’était « up and down ». Avec le groupe de tête, au niveau des îles Scilly, nous étions persuadés qu’il fallait faire de l’ouest pour éviter une zone peu ventée au nord. Et finalement, c’est passé pour ceux qui avait choisi la route directe. Nous avons donc eu du retard, mais au final, je sauve les meubles, je suis satisfait car tout reste encore à faire sur les deux belles prochaines étapes. J’ai également bien géré le bonhomme, donc je me sens paré pour reprendre la barre ! Sur le papier, cette deuxième étape sera très ouverte en termes de choix de route. On attend la confirmation du parcours au dernier briefing, mais ce qui est sûr, c’est que ce sera du petit temps jusqu’à Roscoff. Il faudra être polyvalent, faire avec ce que l’on a comme météo. Je suis déjà dans ma tête sur le départ de la deuxième étape. Il ne faut pas se déconcentrer. Je vais me donner à fond pour viser le podium ! »
Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) :
« Il va y avoir des opportunités, je vais tout faire pour saisir ma chance ! »
« Comme prévu, ce ne fut pas une étape facile, mais une belle entrée en matière pour se mettre dedans. Globalement je suis plutôt satisfaite. J’ai pris un super départ, tellement bon que je me suis demandé si ce n’était pas moi qui avais mordu la ligne (c’est l’Ecossais Piers Copham qui a en réalité coupé la ligne de départ trop tôt, ndlr). J’ai bêtement fait demi-tour ! Je me suis donc retrouvée dans le paquet et c’est plus compliqué ensuite de faire sa route. J’ai réussi à revenir le deuxième jour au contact de ceux de devant. On peut dire que j’ai vécu l’ascenseur sur cette première étape. Je suis contente de ce que j’ai fait sur la dernière partie de course. Je suis parvenue à prendre les choses en main, à faire ma stratégie. Cela se finit sur une bonne note ! J’ai bien géré également le sommeil malgré l’intensité de la course. Kinsale est un joli port irlandais, c’est ce qui est chouette aussi sur La Solitaire, il y a un peu de voyage. Je suis enthousiaste à l’idée de cette deuxième longue étape de grand large. Il va y avoir des opportunités, je vais tout faire pour saisir ma chance. Et puis j’ai hâte d’arriver en baie de Morlaix, c’est chez moi ! »
(* : Les écarts en temps au premier du classement général provisoire sont de 16 min 30 pour Loïs et de 17 min 41 pour Charlotte.)