JEUX OLYMPIQUES : A l’approche des JOP Paris 2024, l’INSEP se prépare à une rentrée scolaire sur-mesure
Adaptation et intégration des nouveaux athlètes mineurs, individualisation de la scolarité…
A l’approche des JOP de Paris 2024, cette rentrée scolaire s’annonce très particulière à plus d’un titre pour l’Institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance (INSEP).
A partir des dimanches 20 et 27 août, 38 nouveaux mineurs âgés de 14 à 17 ans auront le privilège d’intégrer pour la 1ère fois l’institut et de rejoindre les 600 sportifs de haut niveau, répartis en 19 pôles France.
Puis du lundi 28 au jeudi 31 août, se déroulera la semaine d’intégration, composée d’ateliers et de conférences aux couleurs des Jeux Paralympiques, sous le parrainage de Michaël Jeremiasz.
Enfin, le lundi 4 septembre, les 90 élèves scolarisés à l’INSEP effectueront leur rentrée au sein de l’établissement scolaire de l’institut, qui en cette année olympique, pousse un cran plus loin l’individualisation de la scolarité.
« Cette rentrée s’annonce particulière et prometteuse pour nos jeunes sportifs ! Il y aura ceux qui seront aux jeux et auprès de qui nous allons déployer beaucoup d’énergie et de solutions pour les mettre dans des conditions optimales. Et il y aura ceux qui auront la chance de vivre une année olympique au sein de l’INSEP qui sera le camp de base des équipes françaises, c’est un privilège. » explique Fabien Canu, Directeur Général de l’INSEP.
Une semaine d’intégration sous le signe des jeux paralympiques :
Les dimanches 20 et 27 août, 38 nouveaux athlètes mineurs, soit 21 filles et 17 garçons, feront leur entrée à l’INSEP, accompagnés de leurs proches, pour s’installer au sein de l’unité de l’internat des mineurs où ils passeront l’année.
Anne Templet, Responsable de l’Unité des Mineurs, constate que cette rentrée se fera en effectif réduit, avec au total moins de 100 internes mineurs, une grande première à l’INSEP. « Cela s’explique par une stratégie de certaines fédérations qui lors d’une année olympique resserrent les effectifs pour mieux se préparer. » explique-t-elle.
Cependant, certaines fédérations comme le basket et le water-polo ont avancé la date d’arrivée de leurs jeunes athlètes (dès le dimanche 20 août) pour leur permettre d’être prêts pour la reprise de la saison sportive. L’INSEP s’est ainsi adapté pour pouvoir les accueillir dans les meilleures conditions et jouer son rôle de lieu unique au service de la performance.
Première étape de découverte de l’INSEP pour les nouveaux pensionnaires, la semaine d’intégration organisée par l’équipe de l’internat, du lundi 28 au jeudi 31 août. Cette année, elle aura pour thématique les Jeux Paralympiques, à 1 an de l’évènement, et sera sous le parrainage de Michaël Jeremiasz, champion paralympique et Chef de mission de la délégation paralympiques pour Paris 2024.
« Pour les nouveaux internes, c’est un moment important, car ils viennent de quitter leurs familles ! Nous les aidons à prendre leurs marques, à se familiariser avec les règles de vie de notre site, faire connaissance avec les équipes et les autres sportifs de haut niveau. Mais cette semaine d’intégration est également l’occasion de les sensibiliser, à travers des ateliers, à des problématiques inhérentes à leur vie de sportifs de haut niveau, et auxquelles ils ne sont pas toujours préparés compte tenu de leur jeune âge. » explique Anne Templet.
Tout au long de la semaine, des ateliers tels que « Alimentation et performance », « Education Anti-Dopage », « Performance au féminin » sont organisés. Cette année, le pôle Haut niveau de l’INSEP a souhaité également intégrer de nouveaux ateliers portant sur le bien vivre ensemble, le respect de soi et le respect d’autrui. Ces ateliers, qui continueront aussi tout au long de l’année, seront co-organisés avec des organisations de référence comme l’Association Stand up, la CNIL, …
« Le sport n’est pas épargné et doit suivre les évolutions de la société dans un souci d’inclusion et d’égalité. » complète Anne Templet. En collaboration avec l’unité de la scolarité, l’internat mettra aussi en place des ateliers « Mieux gérer mon quotidien de sportif avec efficacité », pour amener les jeunes sportifs à plus d’autonomie au quotidien.
Enfin des temps conviviaux sont également organisés autour d’activités ludiques comme un « rallye découverte INSEP » qui se fera avec des sportifs paralympiques, ou encore des soirées jeux et quizz.
Une individualisation des parcours qui va encore plus loin :
Le 4 septembre, entre 90 et 100 élèves feront leur rentrée scolaire sur le site même de l’INSEP. Ils seront encadrés par une trentaine d’enseignants qui dispenseront les cours au sein d’un espace spécifiquement équipé pour la formation scolaire, qu’elle soit présentielle ou à distance.
Le partenariat historique avec l’académie de Créteil permet l’ouverture de 13 classes sur 5 niveaux de scolarité, de la 3ème au BTS, soutenant ainsi un dispositif d’accueil et d’aménagement unique sur le plan national.
Depuis 2017, année d’annonce de l’organisation des Jeux Olympiques à Paris, la scolarité de l’INSEP a bousculé son mode de fonctionnement, non seulement pour se préparer au mieux à cet évènement, mais également dans un objectif de performance globale. Mission accomplie, car depuis 6 années, l’INSEP affiche un taux de réussite de 100% au baccalauréat.
Cette année, le projet d’établissement de l’INSEP, déclinaison du contrat d’objectifs et de performance (COP signé en 2019) dont l’un des six axes est « L’accompagnement et le suivi des sportifs de haut niveau », a identifié l’individualisation comme levier d’optimisation de la performance.
C’est pourquoi la recherche d’une plus grande individualisation va un cran plus loin avec la mise en place (déclinaison opérationnelle avec choix des matières suivies cette année, élaboration de l’emploi du temps) et la formalisation (contractualisation de cet étalement avec le service interacadémique des examens (SIEC) de l’étalement de la scolarité en classe de terminale.
Déjà proposé à certains athlètes qui avaient des emplois du temps trop chronophages, cet étalement de la scolarité va prendre plus d’ampleur cette année. Ainsi, certains élèves qui seront aux jeux de Paris ne feront pas leur cycle de 1ère et de terminale en deux ans mais en trois ans. Une façon aussi d’anticiper l’année scolaire post olympique.
« Tout au long de ces 6 années, nous avons retravaillé le modèle pour être un élément intégré de la performance, faire en sorte que le sportif ne sacrifie rien : ni sa performance sportive, ni sa réussite scolaire. L’individualisation des emplois des temps, l’étalement de la scolarité, les modules de remise à niveau, l’extension de la semaine/année de cours, sont une réalité de plus en plus opérationnelle qui va prendre une autre envergure cette année. L’enjeu pour nous est l’individualisation des parcours de formation pour coller à des parcours de performance très pointus. » explique Xavier Dallet, responsable de l’unité de la scolarité.
« On ne perd pas de vue qu’on a des élèves dont l’objectif sportif est le rêve de leur jeune vie et que tout ce qu’on fait doit être influencé par cet objectif. Mais notre quotidien doit être de leur proposer les meilleures conditions de formation scolaire. C’est important car le scolaire permet de mettre à distance les aléas sportifs, c’est structurant. » explique Ahcène Kerrou, adjoint au responsable de l’unité de la scolarité.
À propos de l’INSEP
Acteur de référence de l’écosystème sportif national et international, l’INSEP accueille la plupart des fédérations olympiques et paralympiques, 19 fédérations résidentes, et accompagne ainsi 800 athlètes et 150 entraineurs dédiés à la performance. L’institut constitue un lieu unique, d’entrainement et de vie, mais aussi de recherche et d’études sur le sport, où les ressources sont mobilisées pour développer avec chaque sportif un parcours sur mesure. Dédié à l’expertise la plus innovante dans le champ du sport, l’INSEP figure au cœur des prochains rendez-vous internationaux et constitue un pré-village Olympique inédit dans le monde. www.INSEP.fr