JEUX OLYMPIQUES : Asterès estime la création à environ 109 000 emplois
Les dépenses liées à l’organisation des Jeux Olympiques de Paris devraient engendrer la création d’environ 109 000 emplois, ainsi que 9,3 milliards d’euros de valeur ajoutée.
Les dépenses d’organisation ont des effets d’entraînement sur l’économie française particulièrement importants comparées à d’autres types de dépenses publiques. Les Jeux Olympiques de Paris devraient générer la création de 109 000 emplois et 9,3 milliards d’euros de valeur ajoutée d’après le Modèle d’Impact d’Asterès (MIA). Le budget total des JO se monterait à 8,4 milliards d’euros d’après les dernières estimations de la Cour des Comptes1 . 4 milliards d’euros sont dédiés à la construction d’infrastructures (Solideo) et 4,4 milliards d’euros à l’organisation proprement-dite (Cojo, soit des dépenses liées à la communication, la logistique, la sécurité…).
Asterès a fait l’hypothèse que les dépenses d’organisation seront réparties de façon égale entre douze activités de services (par exemple le transport, les télécoms, les activités administratives…). Les estimations d’impact d’Asterès en termes d’emplois sont inférieures à celles avancées par le Comité d’organisation et par son président Tony Estanguet, qui mentionnent le chiffre de 150 000 emplois créés2 3 . L’estimation d’Asterès concerne cependant des emplois en équivalent temps plein sur une année, certains emplois peuvent être créés sur la période spécifique des Jeux, entraînant une création totale en nombre d’emplois supérieure à celle obtenue via le Modèle d’Impact d’Asterès. Les sommes dépensées pour l’organisation des JO de Paris devraient avoir un effet d’entraînement supérieur à d’autres types de dépenses publiques d’après le Modèle d’Impact d’Asterès (MIA).
Asterès a modélisé l’impact d’une impulsion de 8,4 milliards d’euros, soit l’équivalent du budget des JO, de deux autres façons : des transferts à des ménages modestes et des transferts à des ménages aisés. Ces deux types de dépenses auraient des effets d’entraînement moindres que les dépenses liées à l’organisation des JO.
– Le transfert de 8,4 milliards d’euros aux ménages modestes entraînerait la création de 87 000 emplois et 9,1 milliards d’euros de valeur ajoutée d’après le Modèle MIA. Asterès a estimé l’effet d’entraînement d’une hausse de revenu disponible de 8,4 milliards d’euros (transferts directs via une hausse des minimas sociaux par exemple) à destination des 20 % des ménages les plus modestes. Ces ménages ont une taux d’épargne faible (2 %), expliquant un effet d’entraînement relativement important, mais inférieur aux dépenses dans le cadre des JO, vraisemblablement du fait d’une proportion d’importations plus élevée de la consommation des ménages.
– Le transfert de 8,4 milliards d’euros aux ménages aisés entraînerait la création de 67 000 emplois et 6,9 milliards d’euros de valeur ajoutée d’après le Modèle MIA. Asterès a estimé l’effet d’entraînement d’une hausse de revenu disponible de 8,4 milliards d’euros (transferts directs via une baisse d’impôts par exemple) à destination des 20 % des ménages les plus aisés. Ces ménages ont une taux d’épargne élevé (27 %), ce qui explique que leurs effets d’entraînement soient inférieurs à ceux des transferts à destination des ménages modestes.
Présentation du Modèle d’impact d’Asterès (MIA)
Le Modèle MIA permet d’estimer l’ensemble des effets d’entraînement d’une variation de la demande adressée à l’économie française. MIA permet de mesurer à la fois les effets directs (impact sur les entreprises concernées) mais aussi l’ensemble des effets indirects, induits et en chaîne sur une durée de 4 ans. Par exemple, les dépenses liées à l’organisation des Jeux Olympiques entraînent une hausse de la demande adressée à l’économie française.
Cela implique également une hausse de la consommation des salariés des entreprises bénéficiant d’une demande accrue et une augmentation des achats des entreprises auprès de leurs fournisseurs, deux effets qui se répercuteront ensuite sur d’autres entreprises, et ainsi de suite. MIA estime l’ensemble de ces effets d’entraînement « en cascade » sur l’économie française sur une durée de 4 années (après quoi les effets de l’impulsion initials deviennent insignifiants)